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Cockneys vs. Zombies (Matthias Hoene, 2012)

Par Doorama
Cockneys vs. Zombies (Matthias Hoene, 2012) Dans la banlieue Est de Londres, des ouvriers mettent à jour une ancienne tombe et déclenchent une invasion de Zombies. Alors que l'invasion de propage lentement, un petit groupe braque une banque afin de trouver les fonds nécessaires pour empêcher la maison de retraite de leur grand-père de fermer. Après le braquage, ils traversent  un Londres infesté de zombies, pour sauver les occupants de la maison de retraite de l'attaque...
Surfant sur la vague de la comédie potache britannique et de celle des films de zombies, Cockneys Vs. Zombies, tente de refaire le coup de Shaun Of The Dead, en plaçant une opération de sauvetage familiale en pleine invasion de marcheurs. Humour, action, braquage et retraités pêchus ne sont pas incompatibles par nature, mais il y à quand même des fois où on se demande ce qui motive un réalisateur à se lancer dans un tel projet et surtout on se demande ce qu'il souhaitait faire vraiment...
Pour son scénario, Cockneys Vs. Zombies ne soulève pas vraiment d'interrogations. Simple prétexte ou tentative plus étoffée, qu'importe à quelle sauce est écrite l'histoire d'un film de zombies, le genre supporte à peu près n'importe quoi, et Cockneys Vs. Zombies tente sa chance avec la comédie britannique, mi parodique, mi sérieuse. Que son scénario laisse indifférent n'est donc certainement pas le problème principal du film de Matthias Hoene, que ses personnages soient aussi peu crédibles que le rythme du film est en revanche un problème que Cockneys Vs. Zombies pose au spectateur. S'il est évident qu'il s'inspirede ces comédies d'apprentis gangsters façon Arnaque, Crimes et Botanique et de la parodie fun façon Shaun Of The Dead, le film est loin, très loin, d'atteindre la qualité de ses modèles. Le faux rythme tonique se contente de copier mollement les trucs les plus voyant des succès du genre, et son humour timide frôle le bide récurrent (comme ces zombies supporters de foot...).
Plat et creux, à aucun moment Cockneys Vs. Zombies ne trouve l'énergie et la légèreté suffisante pour partager sa notion de délire. Si la réalisation est absolument insipide et sans aucune trace d'inspiration, l'accident se double d'un casting transparent et sans aucun charisme. Personnages mal écrits, réalisation pauvrissime et acteurs absolument pas convainquant : La sainte trilogie de l'ennui est ici réunie ! Alors bien sûr, il y a un peu d'action et un peu de sang... certaines scènes sont proches aussi de faire naître un sourire... mais si maladroitement assemblées à l'image, Cockneys Vs. Zombies parvient à tuer tout ce qu'il a de sympathique à proposer.
Cockneys Vs. Zombies reste tout de même visible, mais à condition de se satisfaire d'un niveau d'un téléfilm moyen. Il copie maladroitement la structure, le rythme et le style des succès britanniques un peu rock n' roll pour ne livrer au final qu'un pâle assemble convenu et maintes fois ressassé. Manquant furieusement de pêche et ne serait-ce que d'un léger vent de délire, Cockneys Vs. Zombies, malgré une trame suffisante pour construire une gentille série B potache, échoue dans toutes ses ambitions. Passé son visionnage, la question se pose donc : Comment un réalisateur peut-il ne pas se rendre compte que son bébé tourne à l'échec ? Nous pensons avoir la réponse, en tentant de nous convaincre que son réalisateur à mis toutes ses tripes au service d'un genre qu'il aime bien. Mais puisqu'il est question de Zombies à Londres, Matthias Hoene à dû oublier les précédentes perles que le royaume uni nous a livré sur ce thème : 28 Jours Plus Tard, Shaun of The Dead ou bien encore Dead Set...  Cockney's Vs. Zombies était bourré de bonnes intentions, il a juste oublié que la barre était haute, bien trop haute... Le résultat frôle de très peu l'ennui total.
Cockneys vs. Zombies (Matthias Hoene, 2012)

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