Mercredi 5 décembre 2012
Le 114, Paris (par procuration ;-))
Crédit photographique : Arièle Davidson
Génial, jouissif, rock, énorme!!! Voici les qualificatifs qui m'ont été rapportés à propos de ce concert ! (De quoi presque regretter mon sud pluvieux et froid!!! :-/ )
19h30 : Il y a déjà la queue. A l'entrée, la sécurité vérifie les cartes d'identité et fait le tri. L'entrée est interdite aux mineurs. (Le 114 est principalement un bar ; impossible de dire combien ont été refoulés?)
Toujours est-il qu'une fois tout le monde entré, le lieu est inconstablement complet.
Crédit photographique : Arièle Davidson
Crédit photographique : Astrid Souvray, son blog
21h15 : C'est un peu près le moment où tout commence, les musiciens, Benjamin y compris, traversent la foule pour aller sur scène sous les vivas. Une formation aux petits oignons accompagne Benjamin à la guitare et au chant : le fidèle Aurélien Barbolosi à la basse,
Martin Mayer à la batterie (aussi membre, avec Aurélien, du groupe The Sarah
Connors) etdes choristes de luxe comme Benjamin les appelle lui-même : Vincent Naigard (ancien Second Sex et qui forme avec son frère, le duo BAM !) et
Laetitia N'Diaye (chanteuse des Urban Groove Unit, dans lequel Aurélien jouait aussi de la basse)
Crédit photographique : Arièle Davidson
Crédit photographique : Astrid Souvray, son blog
Dés le début, guitare électrique en main, Benjamin met le paquet avec une version un peu plus rock de Tombé du
camion que les versions précédentes (sûrement lié à la formation musicale). Beaucoup de fans de longue date de Benjamin sont présent(e)s. Et le public reprend les titres en
choeur : ceux-là même qui n'ont jamais été officiellement lancés mais qui ont, au moins, été interprétés une fois en concert. Ceux dont il n'existe pas de vidéos publiques connues...
(Je gage que nous avons là des fans médiums!!! ;-)
L'engagement des fans qui connaissent par coeur les chansons de Benjamin et les chantent donc avec lui est si grand qu'Astrid, présente au concert, m'a dit qu'elle avait pensé qu'il s'agissait de personnes présentes au Café de la Danse en 2009 : une sorte de Café-de-la-danse 2.0 avec les même fans âge+3, comme si rien n'avait changé...
C'est pour vous dire combien l'ambiance était bonne, et ce, dés le début du concert.
Crédit photographique : Arièle Davidson
Il continue avec Indélébile déjà connu des fidèles parisiens et un total inédit : Radar, que tout le monde semble avoir adoré, moi itou, Laetitia aux choeurs fait chauffer le moteur et l'ambiance décolle. Elle passe d'énergique à survoltée. Le très bon titre Défoule et l'intense Et... tadam (une des préférés d'Astrid et une chanson qui semble très personnel pour Benjamin) réjouissent le public qui continue de l'accompagner de la voix.
Crédit photographique : Astrid Souvray, son blog
Puis il enchaîne avec d'autres titres inédits : J'aurai du mal (titre plutôt funky), Evident (sur laquelle il dit "ne plus pouvoir faire machine arrière" et Rien ne presse. Cette fois-ci, le public les découvre complètement et est donc un tout petit peu plus dans la contemplation.
Crédit photographique : Arièle Davidson
Un spectateur (médium lui aussi ;-)) au fond de la salle, l'interpelle : "Je sens que tu vas chanter Just know that I knew". Benjamin : "C'est marrant, ça ; tu lis dans mes pensées." et il enchaîne avec son tube anglophone. Le public reprenant, plus que jamais en choeur ; Benjamin reprend son morceau dans une orchestration légèrement différente de ses précédentes versions, mais tout aussi jouissive, voire meilleure diront certains.
Benjamin Siksou - Just know that I knew (extrait) live @Le 114 by RibenaAddicted
(et une autre vidéo de Manon ici)
Crédit photographique : Arièle Davidson
Suit la reprise de Big Mouth strikes again qu'il annonce avec une voix hésitante sur la prononciation des Smiths à qui on doit le titre. Avec celle-ci il passe définitivement du côté reprises anglophones de la force...
Benjamin Siksou - Big mouth strikes again (The Smiths cover) live @Le 114 by RibenaAddicted
Crédits photographiques : Arièle Davidson
Il quitte alors la scène pour revenir pour un rappel avec la très belle reprise de Bill Withers Use me et Millionnaire (Kelis feat. André 3000, reprise qu'il avait déjà interprétée un mois avant avec China Moses)
Benjamin Siksou - Use me (Bill Withers cover) live @Le 114 by RibenaAddicted
Crédit photographique : Astrid Souvray, son blog
A la demande générale, il revient pour un deuxième rappel et laisse au public le choix de la chanson. Radar, le plus gros succès et la découverte de la soirée est donc chantée en rappel...
Benjamin a été assailli par les fans pour prendre une photo avec lui à la fin du set. A en juger par la réaction de Benjamin himself et de son public sur facebook, ce concert est un nouveau succès.
Merci à Manon, Astrid et Arièle pour leur photos, vidéos et témoignages
D'autres témoignages pourraient venir s'ajouter à ce debrief ce week-end.
Plusieurs remarques perso :
- Suis-je la seule à penser qu'Aurélien Barbolosi se rapproche de plus en plus de son surnom de "God of bass" dans la mesure où il ressemble de plus en plus à Jésus (où à l'idée qu'on s'en fait)?
- En entendant ses vidéos, je suis sûre qu'il y en a une qui se paye une belle extinction de voix aujourd'hui.
- Où est passé Contre-temps (que j'aimais beaucoup)?
- A quand le prochain concert???? (F*ck les cas d'espace-temps récalcitrants!!!)
- Benjamin Siksou ne fonctionne plus au diesel, il a passé la troisième et a mis le turbo. Je me mouille mais je souhaite dire à ceux qui disent qu'il met du temps à démarrer, qu'il est déjà parti et qu'il se trouve à un grand carrefour de sa carrière : comme un grand rond-point où il a le choix parmi de nombreuses routes à suivre. Il connaît et maîtrise la route vers le blues, le chemin rock'ailleux, la soul road et l'autoroute de la langue française. Certains pensent qu'il prend la mauvaise direction. D'autres pensent qu'il lambine, qu'il change sans arrêt de route, qu'il navigue sans direction, qu'il est bien trop longtemps passer sous le radar des médias.
Il va sûrement avoir à prendre des décisions, mais ça ne l'oblige pas à prendre une seule route (et là s'arrête la métaphore). Il sait tout faire. Il "n'est limité en rien". (Oui, Benjamin Siksou me donne un Good Will Hunting feeling!). Il peut faire du rock, de la soul, du blues, du jazz et de la chanson française dans le même album.
Je sais qu'il prend du temps pour retravailler certaines chansons, mais ça veut simplement dire qu'il est perfectionniste (et non qu'il fait une manoeuvre de marche arrière en 10 mouvements). Et tadam et Tombé du camion ont été retravaillées entre la première fois où elles ont été entendues et la seconde. Maintenant il les joue de manière décomplexée.
Et ceci est un avis très personnel.