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Live report | rockomotives de vendôme

Publié le 10 décembre 2012 par Acrossthedays @AcrossTheDays

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Une fois n’est pas coutume, je suis encore (un peu) à la bourre niveau planning. Mais comme le dit le dicton roi des procrastinateurs: « Mieux vaut tard que jamais ! ». C’est donc tardivement mais sûrement que je vais vous raconter la soirée plutôt cool que nous avons passé à Vendôme avec mon cher compère Louis Huppelschoten et mon frère de goulag photographe David Chreng, à l’occasion des Rockomotives. Le festival se déroulait sur une semaine à travers toute une ville qui a tenté, que dis-je, qui a réussi à prouver à quel point prouver son amour de la musique ne nécessite pas d’être dans une méga-ville surpeuplée. Pour notre part nous étions conviés à la soirée du samedi 2 novembre, à la base pour réaliser l’interview du Klub des Loosers, nous en avons profité pour assister aux autres concerts, d’autant que la programmation était alléchante au possible.

Pour ma part, je vous évoquerai les concerts de Lotus Plaza, du Klub des Loosers et de… C2C, mais pour éviter de vous offrir un pamphlet acide, c’est Louis qui vous en parlera plus « calmement ». Ce dernier de son côté, plus endurant que nous et étant originaire du coin, a pu assister en plus aux concerts de BRNS et Rich Aucoin. Ce n’est donc pas un, ni deux, ni trois, ni quatre mais bien CINQ CONCERTS dont on va vous parler maintenant, ça valait le coup d’attendre un mois n’est-ce pas ?

Avant d’attaquer dans le vif, dressons un rapide tableau dudit festival. Pour ma 4ème participation dans un festival cette année, ce cas est isolé. Exit les concerts en plein air, nous étions ici dans une petite salle polyvalente (en tout cas le samedi). Je ne cracherai pas dans la soupe, ce n’est pas un problème puisque je ne fais pas partie de ceux qui jugent qu’un festival se fait obligatoirement dehors les pieds dans le bousin, surtout en novembre. Le vrai charme des Rockomotives, c’est cette énergie déployée par les organisateurs pour offrir plus d’une semaine de folie aux habitants de Vendôme et de la France entière, et qu’importe où ont lieu les concerts, on ne peut que saluer l’initiative. D’autant qu’en dehors du samedi, j’ai pu remarquer que certains espaces de concert étaient des plus originaux.

Le tableau étant fixé, nous pouvons y aller…

LOTUS PLAZA

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Crédits Photos: David Chreng

Lotus Plaza, c’est Lockett Pundt. Plus connu pour être un membre phare du groupe Deerhunter au côté de Bradford Cox/Atlas Sound, ce génie malade qui m’a aussi offert de grands moments musicaux. Spooky Action At A Distance était dans mon top 3 des albums sortis au premier semestre de cette année, inutile de vous dire à quel point j’ai fait des bonds quand j’ai appris la présence de Lockett à Vendôme.

Dans une ambiance un peu bordélique nous sommes arrivés à la scène avant le début du concert, interrogeant aléatoirement quelques personnes pour savoir qui jouait après, la réponse collective et unanime sera: « AUCUNE IDÉE ! ». C’est donc avec une certaine excitation que nous attendîmes au premier rang. Lockett arriva avec sa bande de musiciens, tout en sobriété; puis nous offrit un show sans fioriture, mais alors aucune, vraiment aucune… En soi, le concert n’était pas mauvais, l’homme est simple et sa musique l’est tout autant, mais l’ambiance était juste horrible. Les musiciens enchaînent les morceaux et semblent s’ennuyer à mourir, les seuls moments où ils rient interviennent lorsqu’ils se font des blagues entre eux, un comble. Le public s’emmerde et finit par déserter (on a dû finir le concert à 20 personnes, et j’extrapole à peine).

C’est dommage car le talent est là, mais peut-être que Lockett n’est juste pas fait pour la scène; qui plus est sa voix n’a rien à voir avec celle qu’il a sur ses travaux en studio, que ce soit avec Deerhunter ou Lotus Plaza. Oubliez le plus que classe et bien grave: « WALKING FREE, OH OH, COME WITH ME, OH OH… » de Desire Lines, ici notre ami chante d’une voix timide et beaucoup moins grâve, je me suis senti dupé. Niveau tracklist, c’est du 50/50, autant de tracks du premier album que du deuxième. J’ai exulté en entendant les premières notes de Strangers, et j’ai attendu en vain une interprétation de Desire Lines qui n’arrivera jamais. Le concert terminé, je suis plus qu’heureux d’avoir pu voir et parler à un des hommes que je respecte le plus dans la musique, mais la déception est quand même bien présente. Dommage.

KLUB DES LOOSERS

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Crédits Photos: David Chreng

Le concert du Klub des Loosers s’enchainait juste derrière celui de Lotus Plaza. Changement de ton du public déserteur qui acclame alors les arrivées successives de Detect puis de Fuzati. C’était la troisième fois que j’assistais à un live du Klub des Loosers, après le concert des Trinitaires de Metz et le concert du Dour Festival. De mes deux précédentes expériences, celle de Dour m’avait laissé un petit goût amer, le public n’était pas chaud, Fuzati et Detect ne l’étaient de ce fait pas non plus. Dans ce schéma de festival réitéré, j’avais peur d’assister à un « Le Klub à Dour 2″. Grand bien m’en fasse, le public était vraiment là, devant tant d’enthousiasme c’est donc avec une énergie débordante que Fuzati et Detect se sont produits sur scène. Fuzati tend son micro, parle entre chaque son, chauffe la salle, propose un freestyle avec mots choisis par le public, subtilise le portable d’une groupie (Oui quand une fille hurle « DETECT T’ES TROP BEAU !!! » en boucle, c’est une groupie),  bref c’était l’inverse complet du concert que j’avais vécu juste avant. Là où la chose est géniale, c’est qu’en 3 concerts du Klub, pas un seul n’a été l’identique d’un autre (à l’inverse d’un concert dont je vous parlerai après…). C’est donc à chaque fois un enchaînement de surprise du début à la fin, et c’est ce qui rend le show génial. D’un point de vue personnel, j’ai quand même préféré le concert des Trinitaires, mais celui-ci était particulier puisque la quasi-intégralité du public présent à Metz était là JUSTE pour le Klub qui faisait qui plus est sa première date de tournée, autant dire que l’ambiance était folle. Malgré tout le concert de Vendôme était une grande réussite et j’ai encore fini le concert en transpirant à grosses gouttes. Perfect.

Je laisse la parole à Louis.

BRNS

Alors que Ken s’en allât interviewer le Klub des Loosers, je me dirigea de mon côté vers la grande scène pour assister au concert des BRNS (prononcé « Brains »).

Les ayant loupé à Rock en Seine cette année, j’étais plus qu’heureux d’apprendre qu’ils passaient à 30 km de chez moi ! (Qui a dit que les campagnards avaient des goûts de merde ?). Ce qu’il faut savoir sur eux, c’est qu’ils sont belges, prometteurs et énergiques sur scène. Après 2 ans de tournée un peu partout dans l’Europe, le 21 mai 2012 naît l’EP « Wounded », un vrai régal pour nos oreilles.

Comme le disait Ken, il n’y avait aucune liste de passage des artistes. On pouvait donc déjà entendre dans la salle les fameux « C’est C2C qui va passer là !», tous regroupés sur le devant de la scène telle une meute de loups affamés. Dommage pour eux, c’était BRNS. Ce qui m’a permis alors de me placer au devant de la scène, étant donné qu’une bonne moitié de la salle était repartie. Pour les plus curieux d’entre eux, cela a semblé être une bonne surprise vu qu’ils sont restés jusqu’au bout.

On m’avait promis de la pure énergie sur scène, je ne fus pas en reste ! Introduction électrique avec un solo du guitariste (un peu long à mon goût) accompagné par la suite d’une voix entraînant et d’un xylophone en bruit de fond, et c’est parti pour 1h de plaisir mélodique.

On pourra féliciter la prestation du chanteur/batteur (Tim Philippe) pour son énergie inépuisable. Ce qui sauta aux yeux, c’était l’amour que portaient les musiciens à leur musique. Même le deuxième claviste, qui ne jouait pas toujours, sautillait sur scène et dansait tout le long des musiques.

Pour résumer, ils nous ont joué leur album en entier avec bien évidemment Mexico, qui a crée une folle ambiance dans la salle.

C2C

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Photo issue des Eurockéennes 2012 (faute de photo des Rockomotives)

C’est bon, ils sont là, la grosse tête d’affiche du festival. Inutile de vous décrire l’ambiance qui précéda l’arrivée sur scène du groupe. 40 minutes d’attente avant qu’ils pointent le bout de leurs nez, ce qui est suffisant pour finir assourdi par les cris de leurs fameuses groupies. Si on met de côté la moyenne d’âge du public, avec les portables en l’air pour filmer, pour donner au final une qualité de son proche du dubstep, l’entrée en scène était jolie.

Pour mettre les choses au clair, je suis un grand fan de C2C, depuis leurs premières DMC. Les ayant vu précédemment au Printemps de Bourges ainsi que Beat Torrent (Atom et Pfel), j’avais hâte de voir leur nouveau jeu de scène dont on entend parler un peu partout sur la toile.

Donc comme prévu, 1 écran sur chaque « table » de chaque membre du groupe, avec (il faut le reconnaitre) un joli montage. Ils commencent avec The Cell, ce qui chauffe la salle, pour enchainer sur Arcades (superbement bien joué) et Down The Road, LA musique la plus attendue par les petites demoiselles au devant de la scène, un moment insoutenable pour mes chères oreilles, entre le
couplet répété 15 fois et les cris.

On voit aussi lors de ce live show, une « battle », entre Hocus Pocus et Beat Torrent sous forme de scratch. On peut voir que c’est avant tout une bande de potes qui prend du plaisir à jouer sur scène. On entend aussi le remix des Aristochats, de leur mix du DMC 2005 qui leur a fait gagner ce fameux DMC.

Après avoir fait le tour de l’album Tetra et de leur EP Down The Road, le groupe se retire en toute discrétion (ça pue le rappel) SANS faire FUYA, titre phare de leur premier EP diffusé sur la toile. Donc c’est sans surprise qu’ils reviennent sur scène avec FUYA et pour finir, une mise en scène, avec une dédicace, au rappeur décédé des Beastie Boys (Adam Yauch) en chantant tous les quatre, No Sleep Till Brooklyn.

Pour résumé, un show de 1h20, des chansons de leur nouvel album et aussi, avec un peu de nostalgie, le set du DMC 2005 remis au goût du jour, pour aussi rappeler ce qu’ils étaient, avant d’être connus.

(Je me glisse subtilement dans la partie de Louis pour rager un coup, en effet ce concert était un des pires que j’ai pu vivre de toute ma vie. Comme Louis l’a stipulé, il a fallu une heure au groupe pour s’installer, j’ai pour la première fois de ma vie vu des gamines venir en robe de soirée à un concert et comme d’habitude le concert n’a pas changé d’un iota depuis ma première fois en Juillet 2012 (C’était ma troisième fois). Même tracklist, mêmes discours sur scènes, même hommage à MCA, même photo à la con en fin de concert… bref pour moi C2C n’est plus rien d’autre qu’un « boys-band »)

RICH AUCOIN

Après le concert de C2C, en essayant, difficilement, de se frayer un chemin vers la sortie, l’affichage d’un rétroprojecteur m’attira. En effet, il était affiché « Félicitations d’être vivant », amusé de cette phrase, je décide d’aller voir ce qu’il se passe. Je me trouve donc au milieu de la deuxième scène de ce festival, qui était implanté dans le hall du bar, lieu stratégique je suppose. Un artiste fait son entrée sur scène. C’était Rich Aucoin.

Etant épuisé par les cris, la foule et les bières, je n’avais qu’une envie, celle de retrouver mon amour de toujours, mon lit. Mais ça c’était avant de tomber sur ce phénomène. Disant au revoir à mon confrère Ken, je motivai mes autres acolytes pour rester et voir comment allait faire Rich Aucoin pour motiver la foule après le passage de C2C.

Tout commença par un refrain affiché sur le rétroprojecteur, que le chanteur nous fit répéter. Ensuite la musique se lança, un mélange électrique pop rock assez entraînant et agréable à écouter provenant du synthé du chanteur (oui car je ne connaissais pas du tout avant de venir). Au moment du refrain, tout le monde se prit au jeu, et chanta en cœur ! Le plus drôle fut le chanteur qui entra dans la foule et dansa avec nous ! Il avait aussi avec lui une sorte de grosse ampoule lumineuse, pourquoi ? Je n’en sais foutrement rien. Cette ambiance familiale était vraiment motivante pour rester, mais la première chanson n’était que la partie émergente de l’iceberg.

Toujours le même principe, début du refrain affiché sur l’écran, à nous le faire répéter 5 ou 6 fois. Sur l’écran aussi, on pouvait observer une vidéo de Rémi Gaillard jouant au foot, amusant pour un canadien de connaître ce montpelliérain. Des images du Grinch défilaient elles aussi lors des chansons.

Durant tout le concert, on allait de surprise en surprise, pour commencer, le jet de confetti permanent à l’aide de machines (David Boring peut aller se rhabiller). Mais aussi l’apparition d’une grande bâche ronde multicolore, mise au milieu de public, que l’on devait tendre, on ne savait pas encore à quoi ça allait nous servir, mais tout le monde jouait le jeu. Et lorsque le refrain se lança, le chanteur nous demanda de lever la bâche en l’air et d’aller en dessous pour danser tous ensemble !

Tout ça pour dire que Rich Aucoin fut une grande surprise lors de ce festival et que je ne regrette pas du tout d’être resté. On a pu apercevoir aussi les membres du groupe BRNS se mêler à la foule et se prendre au jeu ! Bref, Rich Aucoin a réussi à boucler cette soirée parfaitement.

CONCLUSION

Ken: Pour ma part, les Rockomotives de Vendôme furent une excellente surprise, un peu dérouté en arrivant, me retrouvant un peu au milieu de nulle part, j’ai été plus que ravi par la prog’ proposée ce samedi. A noter que d’autres très bons artistes étaient présents sur toute la semaine (Naive New Beaters, College, Superpoze, etc.), mais il était malheureusement pour moi impossible d’assister à tout. Nulle doute que je guetterai la prochaine édition des Rockomotives de près, au moins pour y passer un jour.

Louis: Pour résumé cette soirée, BRNS était au top de sa forme ! Rich Aucoin fut la très agréable surprise de ce festival ! Et pour C2C, un avis mitigé, sûrement à cause du public je pense. En tout cas j’en garde un bon souvenir !


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