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Quand la Panthère Rose S'emmèle (The Pink Panther Strikes Again - Blake Edwards, 1976)

Par Doorama

Quand la Panthère Rose S'emmèle (The Pink Panther Strikes Again - Blake Edwards, 1976) Clouseau est maintenant inspecteur-chef à la place de Charles Dreyfus devenu fou et enfermé dans un asile. Ne vivant qu'avec l'idée de tuer Clouseau, Dreyfus s'échappe et menace d'un rayon mortel chaque pays du globe qui ne l'aiderait pas à anéantir Clouseau. L'inspecteur arrivera t'il à attraper Dreyfus avant qu'il ne détruise le monde ?
La rédaction poursuit son exploration de la série des Panthères Roses, avec ce quatrième épisode. Amis de la finesse, passez notre rubrique... Amateurs de Peter Sellers, le bal est ouvert ! Quand la Panthère Rose S'emmêle est moins drôle que Quand l'Inspecteur S'emmêle (A Shot in The Dark...), mais infiniment plus drôle que le troisième épisode intitulé Le Retour de la Panthère Rose... Faisons ensemble le tour du propriétaire...
Il faudra laisser de côté ses envies d'humour raffiné et de grand cinéma pour apprécier la quatrième aventure de l'animal rose, mais si on cherche un bon moment de détente, alors voici le compagnon idéal pour une soirée zéro effort. Alors que la précédente aventure ressemblait à une reprise laborieuse, où chacun cherchait ses marques après une décennie d'absence, Blake Edwards comme Peter Sellers, celle-ci reprend du poil de la bête en choisissant de pousser le curseur du délire vers le haut. Dreyfus devenu fou, il revêt sans peine le costume du méchant fou qui veut dominer le monde, à condition bien sûr que sa surface soit vierge de tout Clouseau... Tel un méchant échappé d'un James Bond 70's, il recrute les plus grands criminels du globe et fabrique un rayon de la mort pour obliger les Etats à éliminer Clouseau. C'est débile à souhait, et ça marche !
Sellers réinvestit Clouseau avec le bon dosage, et grâce à certains gags particulièrement réussis, lui permet de retrouver tout son ridicule, sans oublier la maladresse qui va avec. Plus tonique et dynamique que jamais, doté d'un ego surdimensionné savoureux, il se prend cette fois-ci pour le plus grand flic du monde, et ce nouveau défi lui colle à ravir. Davantage un numéro de cabotinage qu'une performance d'acteur, Sellers gomme néanmoins de son jeu le coté clownesque, ou plutôt réinjecte un humour plus adulte. Les gesticulations physiques de l'acteur s’appuient de nouveau sur la personnalité de son personnage et flirte un peu plus avec l'humour plus discret du second degré. C'est pas du Tati, ce n'est pas non plus de très haute volée, mais l'efficacité comique est là : on rit de nouveau de bon coeur à ce gros balourd d'inspecteur.
Divertissement facile, ou moment de détente éphémère, le "débridage" qu'a insufflé Edwards à cet épisode est salvateur, et les grosses ficelles de son scénario sont neutralisées par son délire structurel. Coté réalisation, Blake retrouve aussi sa mécanique comique, commençant doucement pour augmenter progressivement le nombre, le rythme et même la qualité des gags. Même si c'est basique, on adore les séquences du pont-levis, la boite de travesti (entrainement à Victor Victoria ?) et le gag des barres fixes avec la séquence d'interrogatoire qui s'ensuit est un bijou ! Quand La Panthère Rose S'emmêle peut essuyer toutes les critiques (beaucoup sont méritées), mais il s'assume en comédie familiale où petits et grands trouvent leur compte. Ni rare, ni inoubliable, cette quatrième aventure de l'inspecteur Clouseau fait rire, c'est tout ce que nous lui demandions. On va encore perdre des lecteurs, mais "on valide", avec toutes les réserves de rigueur.
Quand la Panthère Rose S'emmèle (The Pink Panther Strikes Again - Blake Edwards, 1976)


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