La création et tout particulièrement le cinéma vit une crise, mais n’est pas mort… Il n’y a jamais eu autant de courts-métrages tournés, de spectateurs, de films indépendants…
Evidemment, cela ne signifie pas que cela soit facile, qu’il ne faut pas être vigilant et entreprenant.
Mais aujourd’hui, le bouleversement apporté par internet et le peer to peer nous amène à revoir les schémas établis et la chronologie des médias basée sur la télévision.
Les difficultés de certaines entreprises de l’Entertainment sont liées à leur manque d’innovation ou à leurs erreurs stratégiques, privilégiant jusqu’à maintenant la promotion et le marketing au détriment du développement de projet.
La création audiovisuelle n’a jamais été aussi dynamique et intéressante. Une nouvelle génération émerge, ils défrichent et expérimentent constamment en faisant le choix de l’ouverture et du partage pour finance et diffuser leur long métrage.
C’est un projet qui rassemble les dernières tendances médias, apportant des réponses aux principales questions qui se posent chaque jour sur l’avenir du cinéma, les nouveaux modèles économiques possibles sur internet et au delà sur l’intérêt d’une culture libre :
- Est-il possible de monétiser ce que peuvent obtenir gratuitement les internautes (en proposant de la valeur ajoutée) ?
- Est-il possible de créer et maintenir impliquée une communauté de la phase initiale à la sortie du film, en faisant en sorte qu’ils aient un vrai rôle et qu’ils contribuent et pas seulement symboliquement ?
- La chronologie des médias est-elle encore nécessaire ?
- Comment amener les gens à vivre la diffusion comme une fête ?
Riot Cinéma utilise pour son film un nouveau modèle de financement, de production et de distribution en profitant de tous les ressources de communication et de partage possibles : Internet, réseaux sociaux, communautés. En utilisant des solutions innovantes comme le crowdfunding et les licences Creatives Commons, ils ont visé à établir une relation plus étroite avec le public, en favorisant le rapprochement dès le début du projet et en permettant de découvrir le processus de production et permettre à tout le monde de faire parti du film.
Le choix simple qui a été fait est de ne pas voir les spectateurs uniquement comme des consommateurs et encore moins comme des criminels. J’ai été présent aux côtés des membres de Riot Cinéma pendant 6 mois, j’ai pu voir grandir, vivre, douter et enfin se réjouir du futur tournage du film . Nous ne savons ce que sera le film, mais l’on sait déjà, que l’on pourra le voir et ça ! C’est déjà une belle victoire. .
Nous allons voir comment ils ont utilisé ces outils dans quel cadre et dans quel but…
Autre source d’étude
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Ensuite, lorsque l’on étudie la réussite du projet d’Iron Sky, ce qui est vraiment intéressant, c’est la capacité qu’ils ont eu à créer une communauté créative, collaborative et engagée autour dur film, que cela soit à travers des outils de crowdsourcing et de partage de compétences comme Wreckamovie ou le crowdfunding ( ils ont pu récolter près d’un million d’euros en faisant appel aux internautes). La puissance de la communauté et l’impact qu’elle a pu avoir sur la réalisation du film est impressionnante.
Ligne directrice de ces nouveaux acteurs, retrouver une valeur économique et monétiser l’attention qu’internet a provoqué.