Mais où est passée la Bench Mob ?

Petit rappel des faits, lors de l’été 2010, les Chicago Bulls effectuent de gros changements dans leur roster. Ils se débarrassent des Flip Murray, Acie Law, Warrick and Co, ainsi que de ce bon vieux Brad Miller, qui aura rendu bien des services tout de même, et accueillent à Windy City plusieurs joueurs plus ou moins connus que l’on appellera plus tard la Bench Mob.
CJ Watson, Kyle Korver, Omer Asik, Taj Gibson ( le seul présent avant l’été 2010), Ronnie Brewer… Et oui ce sont eux qui ont fait toute la réputation du banc des Bulls, ce sont eux qui ont fait le bonheur de tout l’Illinois pendant 2 ans. Pas de noms bien ronflant pourtant au départ, le seul qui arrive avec une petite réputation c’est Kyle Korver aka Ashton Kutcher le shooteur fou, avec le titre de meilleur shooteur à 3 points de la ligue dans les sneakers, ce qui n’est tout de même pas rien. Les autres sont des role player comme il y en a tant en NBA et qui ne font pas particulièrement parler d’eux.
Pourtant en l’espace de quelques semaines sous la baguette magique de Thibodeau, ils vont devenir le casse-tête de toutes les équipes de la ligue, un vrai poil à gratter. Alliant défense et adresse, mobilité et efficacité, ils vont être le facteur X des Bulls, ce qui leur permettra d’afficher le meilleur bilan de la ligue avec 62 victoires pour 20 défaites seulement et de permettre à Derrick Rose et Thibodeau de rafler les titres de MVP de COY. La défaite en finale de conférence n’entache en rien la belle épopée de la Bench Mob qui va se séparer au printemps 2012 après la douloureuse élimination face à Philadelphie et le vide sidéral que laisse Rose avec sa blessure.
Aujourd’hui, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Asik a touché le jackpot aux Rockets, Korver fait le bonheur des Hawks, Watson a trouvé un nouveau défi à relever avec les prometteurs Nets et Brewer joue le titre à Gotham. Tout va bien pour eux. Mais qu’en est-il du côté de l’United Center ?
Reste le malheureux Taj Gibson, qui malgré la signature d’un joli contrat cet été, traine sa grande carcasse bon an mal an. Alors qu’on attendait de lui qu’il soit le nouveau leader de la Second Unit, avec son énergie contagieuse, emmenant dans son sillage les Robinson, Belinelli et Butler, c’est tout l’inverse. Il affiche des statistiques très médiocres en regard de son contrat, le banc est inexistant ou presque, les Bulls sont au bord de la rupture avec des titulaires qui émargent à plus de 40 minutes par match pour tenter de sauver cette saison qui s’annonce très compliquée…
Thibodeau va-t-il arriver à remobiliser cette équipe au bord de la rupture comme il l’a si bien fait à son arrivée ? Réponse au printemps prochain ou peut être même avant si un certain Pooh revient plus vite que prévu comme le dit la rumeur.