[News] Star Trek : Into Darkness : un premier aperçu !

Hier sortait Le Hobbit : un voyage inattendu, le premier volet de la trilogie de Peter Jackson, adaptée des écrits de J.R.R. Tolkien. Un film qui était suivi (en ce qui concerne les salles IMAX) par un aperçu de 9 minutes de Star Trek : Into Darkness, le deuxième épisode de la nouvelle saga inaugurée par J.J. Abrams en 2009. De quoi donc se faire une idée un peu plus précise quant au spectacle qui déboulera en grande pompe dans les cinémas, le 12 juin 2013.

Les gars de la Paramount sont des petits malins. En 9 minutes, ils arrivent non seulement à nous présenter la quasi intégralité du casting, à savoir Chris Pine, Zachary Quinto, Zoe Saldana, Simon Pegg, Karl Urban ou encore John Cho, mais aussi à nous ferrer sans trop en dévoiler non plus . L’extrait commence ainsi par une scène d’exposition énigmatique, qui voit des parents désemparés face à la maladie incurable de leur enfant. Une séquence qui permet très brièvement d’introduire le fameux Khan -alias le grand méchant qui menace de réduire à néant l’humanité-, interprété par Benedict Cumberbatch, populaire pour incarner à la télévision Sherlock Holme,s dans la série télé qui bénéficie aussi des services du génial Martin Freeman (lui-même en tête d’affiche du Hobbit).

Ensuite, place à l’action. Bones et Kirk sont pourchassés par des indigènes extraterrestres sur une planète dont les sublimes décors exploitent une 3D immersive à souhait. C’est beau et les flèches qui fusent semblent traverser l’écran. Spectaculaire, la scène bénéficie d’un découpage et d’une mise en scène lisible. En somme, rien à redire, ça promet du lourd.

Ensuite, c’est Spock qui se présente à nous via une scène sous haute tension où il est question d’un volcan se situant sur la même planète où se trouvent Kirk et Bones. Spock qui doit, enveloppé dans une combinaison ignifugée assez peu esthétique, empêcher l’éruption du volcan plutôt furax. Entre temps, depuis le vaisseau Enterprise, l’équipage s’affaire. Et c’est là que le kitsch, de toute façon plus ou moins inhérent à la saga Star Trek, fait vraiment son entrée. Arborant leurs fameux pyjamas bariolés, les membres de l’équipage affichent une gravité de rigueur qui devrait également caractériser le long-métrage dans son intégralité.

9 minutes se sont écoulées. La bande-annonce clôture cette petite exclu et permet, sur grand écran, de se dire que ce deuxième épisode va décidément mettre les bouchées doubles. J.J. Abrams rend hommage à ses mentors, Steven Spielberg en tête, comme peut en témoigner cette course poursuite renvoyant directement à Indiana Jones. Quelques minutes suffisent pour rassurer quant à la bonne forme du réalisateur qui devrait livrer un nouveau mètre-étalon de la science-fiction, du moins en ce qui concerne des aspects purement visuels.

Plusieurs questions sont posées et la fin, laissant les personnages principaux dans des situations pour le moins inconfortables, donne bien sûr envie d’en voir plus. Pour autant, vu qu’il s’agit de Star Trek, la chose n’excitera pas tous les spectateurs de la même manière.

Avec le premier épisode, Abrams avait justement réussi à re-dynamiser la franchise, lui offrant du même coup une audience plus large, sachant qu’en France, Star Trek n’a jamais bénéficié d’un culte aussi développé qu’aux États-Unis, où les Trekkies sont légion.

Cette suite semble se caler sur la tonalité sombre qui caractérise à la fois notre époque et les longs-métrages plus ou moins super-héroïques. Une tendance inaugurée par Christopher Nolan et son Batman. La fin du monde est, par ce biais, au centre des préoccupations des cinéastes. Au cinéma, l’humanité en prend plein la poire. Que ce soit dans Star Trek, à cause d’un ennemi surpuissant, dans Pacific Rim et ses monstres sortis des eaux, ou encore dans Oblivion où le mal est déjà fait et où on essaye de tout reprendre à zéro.

@ Gilles Rolland