Six-String Samurai – 1998

Le samouraï aux six cordes. Contrairement à ce que l’on pourrait s’imaginer, le film ne met en scène ni samouraï ni ne prendra place au japon médiéval. Bien au contraire l’aventure se passe en Amérique dans un futur post apocalyptique.

Dans le film, l’URSS a mis fin à la guerre froide en anéantissant les Etats unis par des bombardements atomiques. La seule ville restante et dernier bastion de la civilisation est Lost Vegas, dirigée par Elvis, le King en personne. La radio annonce que ce dernier a rendu son dernier souffle, tous les guitaristes de Rock se dirigent alors vers Lost Vegas pour prétendre à la couronne. Permis ceux-ci, Buddy (Jeffrey Falcon), arpentera alors les terres désolées de ce qui fut jadis les USA, katana au poing et guitare en bandoulière. Il recueillera alors un jeune orphelin et le gardera sous son aile pour l’amener, avec lui, à bon port. Mais la Mort rôde et tentera de se débarrasser des guitaristes imprudents pour instaurer l’hégémonie du Heavy Métal. Les duels se feront alors au sabre ou au médiator avec des riffs endiablés.

Le film fait figure d’ovni et est difficilement classable selon les standards habituels. Ce n’est pas grave, car, justement, ce n’est pas un film habituel. Réalisé avec peu de moyens et de la péloche récupérée à droite à gauche, il a été entièrement tourné dans la vallée de la mort. Le projet a été initié par Lance Mungia, encore étudiant en cinéma et Jeffrey Falcon revenant tout juste de Hong Kong après avoir tourné quelques films d’arts martiaux. Les références sont nombreuses, ne serai-ce que la scène d’intro à l’image étirée, hommage au VHS d’art martiaux chinoises. Le personnage principal est, lui, fortement inspiré de Buddy Holly, pionnier du rock n roll et devra donc affronter la mort qui ressemble à s’y méprendre à Slash des Guns grimé façon morbide. Je ne vais pas vous décortique tout le film mais chaque scène est prétexte à référence et à des situations complètement digues. L’ensemble rends un peu cheap, et certain jeux d’acteurs sont un peu foireux mais comme c’est un film à petit budget, on ne lui en voudra pas.

Le résultat est surprenant, peut-être un peu trop pour les habitués des films grands publics ou des blockbusters. Malgré tout je trouve qu’il mérite d’être vu et s’il n’est pas reconnu comme film culte, il devrait figurer dans la vidéothèque de tous les fans de rock.

Full Movie (VO)