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Une émouvante découverte : l'ancien coffre des Compagnons menuisiers et serruriers du Devoir de Liberté d'Avignon

Par Jean-Michel Mathonière

Preuve s'il en est que bien des découvertes restent à faire en matière de patrimoine compagnonnique, voici une acquisition récemment faite chez un antiquaire avignonnais : l'ancien coffre de la société des Compagnons menuisiers et serruriers du Devoir de Liberté d'Avignon.

Une émouvante découverte : l'ancien coffre des Compagnons menuisiers et serruriers du Devoir de Liberté d'Avignon

Mesurant L 41,5 x P 32 x H 20 cm, ce coffre est en noyer et il date semble-t-il du tout début du XIXe siècle. Muni de deux serrures fermant à l'aide de la même clé, il est estampillé R. Carias. Ce nom de famille est attesté en Vaucluse, ainsi que parmi les Compagnons menuisiers du Devoir de Liberté au XIXe siècle (un Carias est reçu CMDDDL à Tours sous le nom de Carpentras la Vertu en 1867).

Une émouvante découverte : l'ancien coffre des Compagnons menuisiers et serruriers du Devoir de Liberté d'Avignon

Le fait qu'il s'agit du coffre des CMSDDDL d'Avignon est attesté par la présence sur la face supérieure du couvercle d'une étiquette en papier, détériorée mais encore en partie très lisible, qui porte cette mention :

Suite:

Cette caisse et son contenu appartient aux
compagnon Menuisier et serrurier du devoir de liberté
d'Avignon

suivie de plusieurs signatures, dont celle, bien lisible et répétée deux fois, d'un dénommé Billot. Une autre signature s'avère illisible, tandis que la dernière en bas à droite laisse apparaître ce qui semble être le prénom Romain. La lisibilité de l'ensemble est quelque peu contrariée du fait que le verso de l'étiquette porte également des écritures, qui transparaissent partiellement (le verso aura probablement servi de brouillon).

Une émouvante découverte : l'ancien coffre des Compagnons menuisiers et serruriers du Devoir de Liberté d'Avignon

© Photographies Jean-Michel Mathonière 2012, reproduction interdite.

Le graphisme des écritures, les fautes de grammaire et les termes employés dans l'intitulé ne laissent guère de doute quant à l'authenticité de cette étiquette et à son ancienneté. Pour ce qui est de sa datation plus précise, le nom de Billot fournit un indice important : il s'agit de Bordelais la Prudence, reçu Compagnon menuisier du Devoir de Liberté à Bordeaux en 1821, présent à Marseille en mai 1824 ainsi qu'en atteste un passage des Mémoires d'un Compagnon d'Agricol Perdiguier, relatant son séjour en cette ville :

Le lendemain de l'Ascension, le 28 mai, nous prenons un bateau et nous nous dirigeons, au nombre de douze, vers l'île de Ratonneau. Il faisait un temps magnifique. Bordelais-la-Prudence (Billot), auteur de quelques chansons de compagnons, homme vif, gai, se déshabille, se jette à l'eau, et nous suit en nageant ; mais quelle que fut son habileté, ses bras ne valaient pas les rames de notre batelier ; nous le devancions ; il fallait l'attendre. Il se fit jeter une corde dont il prit le bout entre ses dents et continua à nager à notre suite. Mais chaque coup d'aviron lui donnait une secousse dans la mâchoire, et notre nageur quitta l'humide élément, vint s'assoir à notre côté et nous divertir par ses jovialités.

Bordelais la Prudence, Secrétaire des CMSDDDL d'Avignon de la Sainte-Anne à la Noël 1823 ?

Nous ne disposons hélas pas d'autres informations archivistiques qui nous permettraient de situer plus précisément et avec certitude la date du séjour de Bordelais la Prudence en Avignon, ni, a fortiori, la période durant laquelle il exerca des responsabilités au sein de la société locale des CMSDDDL — responsabilités au titre desquelles il était co-responsable du coffre de celle-ci : soit Premier Compagnon, soit Secrétaire.

On peut toutefois penser que cela se situe entre 1821, date de sa réception à Bordeaux, et 1824, si l'on considère qu'il est passé par Avignon avant d'aller à Marseille, ou 1825, si l'on fait l'hypothèse qu'il y est passé après avoir séjourné à Marseille. Du fait du sens le plus usuel de parcours du Tour de France à cette époque et de sa région d'origine, le Bordelais, la probabilité est grande que ce soit plutôt juste avant son séjour marseillais. Et de fait, sachant que le bureau de la société était renouvelé deux fois par an, à la Sainte-Anne et à la Noël, il me semble qu'il faille dater cette étiquette de 1823. Et comme Perdiguier est généralement assez précis dans son récit, il me semble également assez probable que comme il ne désigne pas alors Billot comme ayant été Premier Compagnon à Avignon, soit lors de son affiliation au cours du printemps 1823, soit durant le laps de temps qui s'écoulera jusqu'à son départ, le 20 avril 1824, ce dernier devait plus simplement occuper la fonction de Secrétaire. Du reste, Perdiguier le désigne comme auteur de chansons de Compagnons, ce qui autorise à penser qu'il était habile de sa plume. L'examen des écritures et signatures laisse d'ailleurs à penser que c'est à lui que l'on doit la graphie du titre porté sur l'étiquette. Et toujours en conséquence de l'habituelle précision de Perdiguier dans ses propos, comme il ne mentionne pas non plus le fait que Billot avait fait office de Secrétaire lors de son affiliation, qu'il relate un peu avant dans ses Mémoires, je pense que nous pouvons en déduire que ce dernier fut le Secrétaire des Compagnons menuisiers et serruriers du Devoir de Liberté d'Avignon postérieurement à l'affiliation d'Avignonnais, c'est-à-dire de la Sainte-Anne à la Noël 1823…

Le coffre devant lequel Agricol Perdigier s'engagea dans le Devoir de Liberté…

Quoi qu'il en soit, il apparaît comme quasiment certain que c'est devant ce coffre que notre cher Agricol Perdiguier promis de respecter le règlement. Reproduisons ici l'intégralité du récit de son affiliation :

Chaque premier dimanche de mois les compagnons, dans toutes les Sociétés, se réunissent en assemblée générale, pour faire supporter à chacun pour sa part, les frais communs à tous. J'avais été embauché ; je devais être introduit au milieu de mes confrères en séance.

Le rouleur avait parcouru les ateliers le samedi et recommandé à chaque membre de la Société de se trouver le lendemain chez la mère. Le dimanche, à l'heure indiquée, il fait monter en chambre les compagnons, puis les affiliés. Je restais seul dans la pièce inférieure. Il vient me prendre par la main, me fait monter avec lui, frappe d'une certaine façon à une porte qui s'ouvre aussitôt, et m'introduit dans la salle d'assemblée, au milieu d'hommes formés en cercle, debout, calmes, silencieux, proprement vêtus, décorés de rubans bleus et blancs...

Je fus ébloui, étonné, embarrassé. Il me fait traverser la salle dans sa longueur, me présente au premier compagnon, qui présidait, en lui disant :

« Voici un jeune homme qui demande à faire partie de la Société.
— Vous demandez, me dit le chef, à faire partie de la Société ?
Oui.
Savez-vous qu'elle est cette Société ?
C'est la Société des compagnons.
Il est vrai, mais il y a plusieurs Sociétés : celle des compagnons du devoir, ou devoirants ; celle des compagnons du devoir de liberté, ou gavots. Laquelle des deux avez-vous l'intention de fréquenter ?
Celle des compagnons du devoir de liberté.
Elles sont toutes deux bonnes, et si vous vous étiez trompé d'adresse vous pourriez vous retirez.
C'est bien de celle-ci que je veux être membre. »
Après ce dialogue, le premier compagnon ordonna au secrétaire de me lire le règlement, auquel tous les membres de la Société, sans exception, doivent se soumettre. La lecture fut faite à haute voix. Ce règlement portait que chacun devait participer aux frais de la Société, qu'il fallait être polis les uns pour les autres, ne point se tutoyer, ne point se donner de sobriquets ; qu'on devait être respectueux envers la mère, envers le père, envers les soeurs et les frères, envers tous les membres de la Société, compagnons et affiliés ; qu'on devait être propre, rangé ; que, dans la semaine, il ne fallait pas se présenter chez la mère en bras de chemise, ou avec son tablier, et, le dimanche, sans être cravaté et sans avoir des bas ou guêtres aux pieds. Enfin, tous mes devoirs et tous mes droits y étaient exactement décrits.
La lecture achevée, le premier compagnon me dit : « Pouvez-vous vous soumettre à ce règlement ? — Oui , répondis-je. Il ajouta que, si je ne me sentais pas capable de l'observer, j'étais toujours libre de me retirer.

Ce que j'avais entendu, je l'approuvai, et je promis de m'y conformer. Le premier compagnon me proclama affilié. Le retour me conduisit à la place qui m'était réservée. Etant le plus nouveau de la Société, je devais être le dernier en rang.

On s'occupa ensuite des intérêts de la Société. Chacun versa sa petite cotisation. Les frais communs à tous furent supportés par chacun par égale portion.

Peu après, j'assistai à une fête, à un bal de Sainte-Anne, à l'élection d'un premier compagnon, et, comme les autres, je donnai mon vote. Tout cela est fort beau. J'en reparlerai ailleurs.

Une émouvante découverte : l'ancien coffre des Compagnons menuisiers et serruriers du Devoir de Liberté d'Avignon

Portrait d'Agricol Perdiguier en 1848 par F. David.
Le ruban porté au revers de la veste n'est pas une couleur compagnonnique, mais son insigne de député.

Le rôle du coffre

Ce récit nous permet de préciser quel était le rôle exact de ce coffre chez les CMSDDDL d'alors. C'est lui qui enfermait le règlement ou « Code ». C'est lui également qui contenait les cotisations, ainsi que le courrier et le cachet de la société. Son importance était donc considérable et c'est son ouverture et sa fermeture qui marquaient le fait que l'assemblée était légitime et apte à délibérer sur les affaires de la Société.

Une disparition mystérieuse…

Au terme de ces quelques aperçus, plusieurs questions se posent :

Tout d'abord, pourquoi ce coffre n'est-il pas resté en possession de la Société des Compagnons menuisiers serruriers du Devoir de Liberté d'Avignon ? Comment a-t-il pu atterrir dans un grenier pour réapparaître quasiment deux siècles plus tard ? Du fait que son étiquette est datable de vers 1823, a-t-il disparu dès cette époque ou plus tardivement ?

On relèvera tout d'abord que l'actuelle société nationale des ACMSDDDL ne possède aucune archive concernant la Chambre d'Avignon avant sa réouverture dans les années 1970. Cela signifie donc que l'ancienne Chambre, qui semble avoir disparue dès avant 1870, n'a pas transmis ses archives à une autre Chambre encore en activité à cette époque.

Il semble toutefois peu probable que notre coffre ait été en usage jusque aussi tard dans le XIXe siècle sans que son étiquette n'ait été renouvelée et mise à jour. À moins de considérer que l'état de détérioration de l'étiquette résulterait d'une étiquette postérieure qui se soit décollée. Mais un examen attentif ne laisse guère de prise à cette hypothèse…

Il nous faut donc faire l'hypothèse que ce coffre a été retiré de la circulation à une date qui ne peut pas être postérieure à la Noël 1823, date à laquelle une nouvelle étiquette aurait logiquement remplacé la précédente. Mais pour quelles raisons ?

Deux hypothèses : le vol ou la confiscation par les autorités judiciaires.

Ces deux hypothèses s'appuient sur un épisode que relate Perdiguier dans ses Mémoires, celui d'un vol commis chez la Mère à une date qu'il ne précise pas mais qui, de par sa position dans le texte, se situe nécessairement entre son affiliation, au printemps 1823, et son départ pour Marseille, au printemps 1824. Reproduisons in-extenso ce passage très instructif :

Je dessinais chez la mère jusqu'à onze heures du soir, et je couchais là. Un matin, un Languedocien se plaint qu'on lui a volé quatre chemises. Ceux de la chambrée en sont contrariés, affligés, et lui conseillent d'en instruire le premier compagnon ; ce qui fut fait à l'instant même. Des informations, une enquête sont commencées. Un ouvrier relieur, nommé Saint-Brieuc, vieux petit ivrogne très instruit, très aimable, que le vin de la mère attirait et faisait devenir notre ami, vint donner d'utiles renseignements. De ses fenêtres, vis-à-vis des nôtres, il avait vu Orange, jeune affilié, entrer dans la toute petite cour placée sous nous, se déshabiller, mettre sur son corps chemise sur chemise. Cela lui avait paru drôle. C'était son expression. Cette déclaration était d'un grand poids.

Le premier compagnon, le rouleur, d'autres encore, suivent Orange à la piste, parcourent les boutiques des fripiers. Les chemises sont retrouvées chez l'un d'eux.

Aussitôt, les compagnons, les affiliés sont commandés de se rendre chez la mère ; une assemblée a lieu. Orange est introduit. Accusé, il veut se défendre. D'un mot on le confond. Il avoue tout.

On lui infligea la conduite de Grenoble, mais non pas dans toute sa rigueur. On le fit mettre à genoux au milieu de la salle, on lui lança quelques imprécations, on lui fit jurer de ne jamais se vanter d'avoir appartenu à la Société des compagnons du devoir de liberté. Ensuite, on le mit à la porte en lui donnant un coup de pied au derrière.

Orange ne reconnut pas aux compagnons le droit de lui infliger un châtiment quelconque. Il porta plainte contre eux. Les chefs de la Société furent appelés devant le procureur du roi. Forcés de dire la vérité, ils dénoncèrent qui les avait dénoncés. Une instruction eut lieu. Orange fut arrêté, jugé, condamné ; il subit une année de prison.

Les compagnons ne dénoncent point les voleurs ; ils les jugent, les châtient d'après leur ancienne règle, et ensuite ils les chassent de leurs Sociétés, couverts de honte. Orange voulut se venger ; il se fit doublement punir.

S'il ne faut pas totalement exclure qu'Orange ait voulu se venger en volant le coffre (mais après son exclusion, il peut difficilement avoir eu accès chez la Mère), il me semble bien davantage probable que le coffre aura été saisi par la police lors de cette affaire, après la plainte déposée par notre voleur, puis tout simplement non rendu aux Compagnons. Il aura ensuite suivi une destinée restant à retracer, jusqu'à atterrir il y a quelques semaines sur le marché de la brocante…

Perdiguier relate brièvement un autre épisode se déroulant durant la même période et qui a pu avoir la même conséquence, c'est-à-dire la saisie des affaires de la société par les autorités de justice. Laissons-lui une nouvelle fois la parole :

Dans ce temps, un Nantais, appartenant comme aspirant à la Société des menuisiers du devoir, se présenta chez notre mère et demanda au premier compagnon la faveur d'être admis parmi nous en qualité d'affilié. Ces changements de Société peuvent se faire dans les deux devoirs, tant qu'on n'est pas encore reçu compagnon. Notre chef appelle le rouleur, le charge d'aller chez les dévorants s'informer de la situation du Nantais et de lever son acquit s'il ne doit rien. La formalité remplie, le Nantais put entrer dans notre Société.

Les dévorants avaient déclaré que le Nantais ne laissait point de dettes : cependant, ils avaient accusé son caractère, sa conduite. Celui-ci dit que c'était par haine, par dépit de se voir abandonner qu'ils parlaient de la sorte.

Les deux Sociétés s'aigrirent l'une contre l'autre ; des voies de fait eurent lieu.

La nuit, les deux partis ennemis faisaient des patrouilles, des reconnaissances, escarmouchaient. Les gavots s'arrêtèrent devant la mère des serruriers du devoir, à la carreterie, chez M. Vidal. Nantais, vrai boutefeu, entra. Il fut détenu, séquestré. Les compagnons qui étaient dehors brisèrent les vitres, les châssis, firent le siège de la maison, ils travaillaient à enfoncer la porte pour délivrer le captif quand la garde arriva. Nantais, d'autres encore, furent arrêtés et mis en prison.

Les gavots avaient commis du dégât chez les dévorants. Le lendemain au soir, les dévorants de tous les métiers, menuisiers, serruriers, tailleurs de pierre, charrons, maréchaux, tanneurs, ferblantiers et autres, devaient, à leur tour, porter la destruction chez les gavots. Ceux-ci, s'attendant à une attaque formidable, avaient, au rez-de-chaussée, chez la mère, ouvert une grande trappe, dans la pensée d'éteindre les lumières à l'arrivée des assaillants, et de les précipiter par là dans la cave à mesure qu'ils arriveraient.

Les cordonniers, bien que compagnons du devoir, étaient venus prêter main-forte aux gavots. On se fortifiait, on se préparait à la défense ; chacun était décidé de mêler à son propre sang le sang d'un ennemi. Tous étaient sur le qui-vive, prêtant l'oreille, s'armant au moindre bruit. On entend une marche d'hommes, des pas nombreux résonnent sur le pavé : ce sont les dévorants !... Ils arrivent... s'arrêtent devant la porte. Le combat va donc s'engager ?... Non... Ils passent... Puis il reviennent... et passent encore...

L'autorité avertie avait envoyé des agents, des soldats qui parcouraient les rues, dispersaient les compagnons, et éloignaient les chances d'une lutte.

Des arrestations eurent lieu. Des gavots, des dévorants furent emprisonnés. Il y eut jugement. Plusieurs furent condamnés à une détention de six mois.

Les Sociétés n'abandonnèrent pas leurs prisonniers : elles les considérèrent, suivant leur habitude, comme des héros, des martyrs, et les firent jouir sous les verrous de toutes les douceurs imaginables.

Que de courage ! de bravoure, de dévouement dépensés aveuglément, follement, non dans leurs intérêts, mais pour leur ruine commune...

Le Nantais, cause première de toutes ces luttes, de toutes ces condamnations ruineuses, ne tarda pas à révéler sa mauvaise nature, son improbité : les gavots, le connaissant à fond, mais trop tard, repoussèrent ce faux frère avec des imprécations... Qu'il était loin de valoir ce qu'il avait coûté !...

Une recherche approfondie dans les archives judiciaires de cette période permettra peut-être d'éclaicir nos interrogations. À suivre donc dans un prochain épisode, le temps que je puisse faire cette recherche complémentaire.

Dans tous les cas, du fait de son lien probable avec le plus célèbre des Compagnons, Avignonnais la Vertu, et de tout ce qu'il permet d'évoquer de la vie compagnonnique de cette époque, ce coffre constitue une découverte extrêmement émouvante. Et comme nous sommes en période de Noël, il me reste un souhait à exprimer : celui de retrouver prochainement les documents que ce coffre devait contenir…

Une émouvante découverte : l'ancien coffre des Compagnons menuisiers et serruriers du Devoir de Liberté d'Avignon

L'homme pense parce qu'il a une main. Anaxagore (500-428 av. J.-C.)


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