Magazine Culture

Rent-a-dread : hommes a louer et prostitution jamaïcaine

Publié le 17 décembre 2012 par Zafro @zafroland

On les appelle Rent-A-Dread ce qui littéralement signifie Loue un dread. On peut aussi employer le terme Rent-A-rasta soit Loue un rasta ou encore Renti. Ces termes désignent les prostitués jamaïcains.

Capture d’écran 2012-12-14 à 19
"Des milliers de femmes d'Amérique du nord et d'Europe voyagent chaque année dans les caraïbes pour faire du tourisme sexuel"

Dans les années 1970 le commerce des gigolos est devenu plus populaire avec l'émancipation féminine et le fait que les femmes ont dorénavant un salaire et les moyens de se faire plaisir. De plus voyager est devenu plus abordable et moins risqué. Elles vont dans toute la caraïbe et rêvent de goûter un peu plus aux spécialités locales. Le guide touristique et spécialiste des jamaïcains à louer Robert Fingal dit Lorsque ces femmes blanches viennent vous les mettez à l'aise et leur montrez l'ambiance qui règne ici, elles peuvent la palper et les choses arrivent naturellement.

Rejoignez Zafro sur Facebook

Capture d’écran 2012-12-14 à 19
Les Rent-A-Dread ont un processus rodé. Ils doivent attirer la femme, la séduire, la faire rêver. Ils doivent lui faire croire qu'elle est la seule au monde et qu'ils sont prêts à l'aimer pour toujours. En réalité il se peut qu'ils aient plusieurs femmes à la fois et qu'ils aillent en rencontrer une juste après dans la même journée. En général cela ne se dit pas mais se sait. Ils font cela tout d'abord pour l'argent. Avec un taux de chômage pouvant atteindre les 60% dans la Caraïbe certains hommes complètent leurs revenus avec les cadeaux et l'argent que leur donnent les femmes étrangères.

Capture d’écran 2012-12-14 à 19

"La plupart des femmes qui viennent seules en Jamaïque y viennent pour les dreads, le côté rasta en lui-même" Mark Upton, spécialiste en hédonisme

"Elles s'enfuient un peu de tous ces 9h-17h, la circulation, la folie de leur vie" Paul Arthur, loueur de Rent-A-Dread

"Le Rent-A-Dread est la version jamaïcaine moderne du gigolo" Valérie Brewis, gérante du complexe hôtelier Heartbeat

"En général elles sont éduquées et bien sûr ont un petit peu plus d'argent ce dont nous ici nous manquons ; elles jettent leur argent par les fenêtres et l'argent c'est le pouvoir, si tu as de l'argent tu peux m'appeler chéri" Paul Arthur

"Les femmes blanches qui viennent seules dans les caraïbes pour du tourisme je pense que dans leur espit il y a déjà autre chose à la base", Robert Fingal, prostitué et loueur de prostitués

"On danse avec elles, on les chauffe, on peut les pratiquer. Si on a une bonne présentation, si notre comportement est idéal nous aurons un pourboire supplémentaire" Robert Fingal

"Les touristes blanches représentent espoir et survie pour tous ces jeunes hommes" Owen Blacka Ellis, activiste politique en Jamaïque

"Elles ont toutes entendu que les hommes noirs ont cette chose énorme entre les jambes ; je ne sais pas pour les autres mais pour ma part c'est bien le cas" Mark Upton

"Je ne sais pas pourquoi les femmes sont autant fascinées par ces dreadlocks mais je suppose qu'il s'agit du mélange de cette folie apparente, cette extrême virilité et cette energie le tout symbolisé par ces longues locks ; ils ont toutes leurs chances ici avec les femmes" Gabriele Lindsay, professeur de Yoga

"C'est comme si les caribéens ont plus d'énergie que les mecs dans les pays froids ; la manière dont on fait certaines choses le prouvent - on a un peu de jungle style" Robert Corriette, loueur de prostitués

"Certains hommes jamaïcains disent qu'il est plus facile de mettre une femme blanche dans son lit ; les femmes jamaïcaines grandissent avec cet esprit très chrétien, très vieux testament et elles sont supposées en quelque sorte protéger leur esprit sain, leur pureté" Owen Blacka Ellis

"La différence entre les femmes noires et les femmes blanches c'est que nos femmes locales ne sont pas aussi ouvertes d'esprit, elles ont une peur que je ne peux expliquer ; je me sens plus flexible avec une femme étrangère" Robert Fingal

"J'ai été en France, au Canada, dans les Antilles françaises et où j'ai le plus aimé voyager c'était en France, j'y ai vécu 3-4 ans avec une femme que j'avais rencontré ici" Robert Fingal

 

BREF

Beaucoup de Rent-A-Dread voient ces liaisons comme le moyen de voyager, quitter leur île pour toujours mais cela arrive rarement. La plupart des femmes qui font appel à leurs services sont mariées ou laisseront derrière elles ces moments de folie pour revenir à une vie plus rangée.

"Si tu as de l'argent tu peux m'appeler chéri"

Capture d’écran 2012-12-14 à 19
Capture d’écran 2012-12-14 à 19

Capture d’écran 2012-12-14 à 19
Capture d’écran 2012-12-14 à 19

Capture d’écran 2012-12-14 à 19
Capture d’écran 2012-12-17 à 09

 

Capture d’écran 2012-12-16 à 10
Capture d’écran 2012-12-16 à 10

Capture d’écran 2012-12-16 à 10
Capture d’écran 2012-12-16 à 10

Capture d’écran 2012-12-16 à 10
Capture d’écran 2012-12-16 à 10

Capture d’écran 2012-12-17 à 09
Capture d’écran 2012-12-17 à 09

Capture d’écran 2012-12-17 à 01
Capture d’écran 2012-12-17 à 01

Capture d’écran 2012-12-16 à 10
Capture d’écran 2012-12-16 à 10

Capture d’écran 2012-12-17 à 09
Capture d’écran 2012-12-17 à 09


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Zafro 2110436 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines