Le comédien Kad Merad, né en 1964 à Sidi Bel Abbès d'un père algérien et d'une mère française, est du voyage en Algérie. Dans l’avion présidentiel, l’humoriste avait déjà fait beaucoup rire. « Ce n’est pas votre premier voyage officiel, je crois… » lui a glissé, un brin perfide, Hollande. Réponse de l’humoriste : « J’étais avec Sarkozy, je suis avec vous, et je ferai le voyage suivant ».
La première image que je retiens est cette attitude d'une certaine Dame s'installant entre les deux Présidents sans qu'elle y fut invitée. François Hollande est obligé la prenant par le bras de la remettre à sa place. Cette scène s'est déroulée dans les salons d'honneur de l'aéroport d'Alger.
Au delà de ce gag, il faut bien admettre que les relations entre l'Algérie et la France ne se résument pas à des relations entre Etats. On ne peut évacuer la densité des rapports humains, qui impliquent des individus, des familles, des réseaux d'amitié, de syndicats, d'ONG... Les accords sur la circulation des personnes et les relations de tous les jours entre les différents groupes se doivent de tenir compte de cette réalité.
Les politiques étant incapables de trouver les mots, de montrer le chemin, la balle revient dans le camp des français et des algériens, qui devront quotidiennement tous et chacun prendre en charge la relation franco-algérienne. Point de repentance ni d'excuses ! non le quotidien de la vie en communauté avec l'esprit de tolérance érigé en dogme.