Tout ce qu’il faut savoir pour impressionner sa famille grâce au crowdfunding

Bonjour,

Vous le savez l’année 2012 a été pour beaucoup d’entre nous la découverte du potentiel du crowdfunding et de son utilité en ces temps de raréfaction de liquidités et d’appuis financiers institutionnels ou bancaires.

2013, sera celle de sa banalisation et de son utilisation comme un vrai outil concrêt et efficace du financement de la création. Avant que tout le monde s’en rendent compte, c’est le moment d’impressionner sa belle-mère ou sa belle famille durant les repas interminables de fin d’années. Vous voulez apparaître innovant et conscient des nouveaux enjeux du numérique.

Voici quelques notions clefs à replacer dans la conversation :

Petite définition

Les fondamentaux du crowdfunding

1 Les internautes participent ou contribuent (par exemple au financement d’un film) pour un montant égal ou supérieur à une contrepartie choisie. Le porteur de projet conserve l’intégralité des droits.

2 Les collectes durent un temps limité pendant lequel les participations se cumulent dans le but d’atteindre ou de dépasser l’objectif minimal déterminé par l’auteur ou le producteur du projet.

3. Tant que l’objectif n’est pas atteint les contributions des participants sont enregistrées et mises en attente, sans débit bancaire réel.

On peut distinguer quatre grandes familles de plateformes de crowdfunding :

1. Les plateformes d’intermédiation basées sur une contrepartie en nature

(Kickstarter, Ulule, Kiss Kiss Bank Bank)

Où le moteur de la participation est la possibilité de partager le processus artistique, d’avoir une relation privilégiée avec les artistes, sans oublier l’opportunité de bénéficier d’une récompense.

2. Les plateformes de microcrédit de type Kiva ou Babyloan.org : ces sites permettent maintenant depuis quelques an-

nées aux occidentaux de prêter de l’argent à des porteurs de projets dans les pays en développement. Les prêteurs savent

ainsi à qui ils donnent et pourquoi, ils peuvent mettre un visage sur le projet qu’ils soutiennent. Le taux de remboursement est

excellent et c’est l’occasion pour les internautes de s’impliquer et de contribuer concrètement sachant que le plus souvent les

fonds remboursés sont à nouveau prêtés pour de nouveaux projets.

3. La coproduction (label participatif ou maison de production ; movies angel, people for cinema, l’anien modèle de mymajor company) :

le soutien des internautes est assimilable à un investissement : les internautes achètent une « part » des ré-

sultats des artistes. dans la même lignée que la codistribution avec people for cinéma, les internautes récupèrent une partie

des recettes du distributeur en fonction de l’importance de votre investissement dans le budget total de production, distribution, communication, etc.

4. Le financement participatif (financement d’entreprise contre une prise de participation et un éventuel intéressement financier).

Il propose aux internautes de devenir Business angels, de s’impliquer directement tant par l’argent injecté que

par la mise à profit de leur expertise, leur experience et leur réseau. Les enterprises sont sélectionnées en amont et les par-

ticuliers investisseurs se rassemblent pour former une holding et essayer ensuite de parler d’une seule voix.

alors on l’a créé. »

Comment s’explique cette montée en puissance ?

•  maturité des réseaux sociaux (deux tiers des internautes

sont sur des réseaux sociaux)

• Difficulté d’accéder au circuit de financement traditionnel
•  Le développement de l’investissement éthique, la consommation collaborative et du DIY.

Quelques chiffres

Kickstarter est le leader mondial avec 440 millions de dollars (à ce jour) collectés et 33,972 projets financés ( tous les chiffres ici )

Ulule est le leader européen, avec près de 1400 projets financés (1389) et 4 millions d’euros collectés.

Je pense que vous avez  assez pour impressionner votre famille lors du réveillon, si ce n’est pas le cas, je vous invite à revenir à la charge avec mon livre. Le guide du crowdfunding devenu indispensable qui mettra tout le monde d’accord, j’en suis sûr.

photo credit: Biscarotte via photopin cc