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La vraie signification de Noël

Publié le 24 décembre 2012 par Raymond Viger

Le vrai sens de la fête, sans être esclaves de faux besoins

Normand Charest – chronique Valeurs de société, dossier Consommation

débats sociaux réflexions sociales chronique sociétéVous souvenez-vous des anciens contes de Noël à « contenu social » ? Celui de Dickens avec « M. Scrooge », et puis « La Petite Fille aux allumettes » d’Andersen. Les deux contes se passent au 19e siècle et décrivent la vie de gens vivant dans une très grande pauvreté.

Dans le premier, une simple dinde fait le bonheur d’une famille pour Noël.  Dans le deuxième, une fillette meurt gelée dans la rue, alors que les gens font leurs emplettes.

Nous sommes à la fois proches et loin de cette époque. Il y a toujours des inégalités sociales entre riches et pauvres et Noël n’est pas un « jour de rêve » pour tous. Mais la consommation a bien changé ainsi que le sens de la fête.

Nous sommes loin de la simple dinde et du petit sapin. On peut même dire que nous sommes loin du sens de la fête, puisque nous vivons maintenant 365 jours par année dans un tourbillon de surconsommation qui ne fait pas vraiment notre bonheur.

D’un côté les « perdants », qui doivent se contenter des friperies et de l’aide alimentaire, de l’autre les « gagnants ». Et entre les deux, la majorité des consommateurs qui sont, trop souvent, les esclaves de faux besoins.

Pourquoi surconsommer ?

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Le conte «La Petite Fille aux allumettes» de H.C. Andersen

Pourquoi consommons-nous trop ? Ne serions-nous pas des esclaves de la publicité, dont chaque produit promet le bonheur ? La réflexion n’est pas nouvelle, mais il plus utile de la faire avant Noël qu’après la tournée des magasins. Une réflexion à faire avant de nous endetter inutilement.

Il y a quelques générations, selon nos aïeuls, les garçons pouvaient jouer au hockey avec une crotte de cheval gelée, dans la rue, la ruelle ou sur une patinoire artisanale. Ensuite, la rondelle de caoutchouc s’est imposée. De nos jours, on ne joue plus sans un équipement coûteux.

On peut considérer l’évolution de toutes les activités de la même manière. Ainsi, on remarque qu’une petite course demande maintenant des vêtements de jogging particuliers, la même chose pour le cyclisme, alors que l’on se contentait autrefois de nos « vêtements de semaine ». Fini la petite pince de métal au pantalon.

Fini la petite boîte noire pour les photos de famille, le téléphone unique dans l’entrée ou la cuisine, la machine à écrire bonne pour la vie, les choses faites pour durer, les vêtements de travail rapiécés, les réparateurs de radio, de grille-pain.

Nous sommes à l’époque du jetable et du pas toujours recyclable. Un vieux téléphone portable, un vieil ordinateur ont maintenant trois ou quatre ans, pas beaucoup plus. On court sans cesse après la dernière version que l’on agite devant nous, comme des chiens après un lapin mécanique.

Pour qui travaillons-nous ?

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Mr Scrooge est le personnage principal du conte «A Christmas Carol» de Dickens

Nous courons, nous nous essoufflons, pour payer des choses dont nous n’avons pas toujours besoin. Alors, pour qui travaillons-nous ? Qui est au service de qui ? Ce qui devait nous faciliter la vie ne l’a pas vraiment fait, parce que toutes les inventions sont vite mises au service d’une économie de surconsommation.


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