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Burial ‘ Truant + Rough Sleeper

Publié le 24 décembre 2012 par Heepro Music @heepro

Burial {Truant+Rough Sleeper}Serais-je en train de devenir un inconditionnel de ce que fait William Bevan ? Peut-être bien. Pourtant, en remontant sa discographie, c’est-à-dire à l’écoute de Burial et d’Untrue, sortis respectivement en 2006 et 2007, je ne serai probablement jamais tombé sous le charme, hormis quelques titres déjà très beaux. À part ça, je n’avais pu constater qu’une chose : oui, je ressentais suffisamment de « choses » à l’écoute de sa musique pour comprendre tout l’enthousiasme qu’il déclencha, au point de devenir depuis l’un des, si ce n’est le plus grand nom de la scène électronique mondiale.
Bref, ce ne sera d’abord qu’avec le morceau « Street halo », puis ses deux remixes pour Massive Attack, et, enfin, Kindred EP (et, par la suite, la sortie japonaise réunissant les deux EPs Street Halo et Kindred) que mon goût pour Burial naquit pour ne faire que décroître chaque jour. Sans parler de ses désormais récurrentes collaborations avec Four Tet.
Si, en cette fin d’année 2012, il est certain depuis très longtemps que mon disque de l’année est Kindred EP, quelle surprise que d’entendre un nouvel EP de 2 titres ! Surtout, quelle joie que de subir encore autant de jubilation en seulement deux morceaux, certes tout deux dépassant les dix minutes (près de 26 au total). La nuit ou les rues sombres, la pluie ou l’orage, la solitude ou l’errance, les thèmes mélodiques de prédilection ne change pas, et pourtant ils n’en demeurent pas moins percutants, bien au contraire ! Il n’y a d’ailleurs aucun effet de lassitude chez l’auditeur, qui a plutôt tendance à en redemander.
Allez, je vais me calmer avec mes louanges ! En même temps, quand j’entends aussi bien « Truant » que « Rough sleeper », que je découvre depuis hier seulement, j’ai du mal à trouver de quoi me calmer. Bien sûr, on retrouve des éléments déjà présents sur ses œuvres précédentes, en remontant jusqu’à ses deux albums même. Malgré tout, ce ne sont là, à mes yeux, que des éléments distinctifs de la personnalité artistique que l’Anglais a réussi à se forger.
De plus, le format prolongé sied parfaitement à la musique de Burial. Voilà pourquoi, peut-être, il m’aura fallu attendre de le découvrir sur EP et non sur album pour être touché par sa musicalité.
Quelqu’un de réfractaire à Burial restera pour sûr bloquer sur ses positions. À l’inverse, ceux qui ont déjà apprécié l’une ou l’autre des productions seront certainement, comme moi, saisis.
Sans aller jusqu’à crier ni au chef-d’œuvre, ni au génie, je me rend encore une fois à l’évidence du talent du Londonien, dont, s’il venait à enfin sortir en 2013, aura laissé tout le monde se languir pendant plus de cinq ans de la venue de son troisième album, qui risque bien d’être attendu non pas au tournant mais comme l’arrivée du messie. Et quand on songe bien à son nom de scène, cela semblerait presque prémonitoire.

(in heepro.wordpress.com, le 24/12/2012)

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