Magazine Cinéma
Pocket Ninjas : 4 scénaristes ne réussisent pas à pondre quelque chose de cohérent alors que le titre est beaucoup plus cool que le film. Je sais que je ne suis pas l’homme le plus intélligent du monde mais Pocket Ninjas m’a fait gratter la tête à plusieurs reprises me demandant sans cesse : What the fuck, esti? Le public cible étant les jeunes de 2 à 3 ans, je me suis dit qu’on les prenais vraiment pour des ordures. Le film est tellement condescendant dans sa stupidité que ça fait mal. C’est toujours noble de vouloir faire des films familliaux mais il faut d’abord savoir que les enfants ne sont pas des entités complètement abruties et sans âmes. Dave Eddy, le réalisateur, semble penser que tout les enfants du monde sont de jeunes crétins entièrement débiles à qui on peut présenter n’importe quoi en autant qu’il y ait des clowns, des ballons et des grimaces. Le film accumule les montages « d’entrainements sous fond de musique remplie d’espoir et de persévérance » et il recycle sans cesse les mêmes images lors de ces multiples montages d’entrainement. On peut comparer Pocket Ninjas à Sidekickmais pas vraiment non plus…
Up The Academy : Je crois que c’est le 1er et peut-être le seul film produit par le magazine MAD, Up The Academy est remplie d’humour qui même en 1980, année de sortie du film, était vraiment dépassé. À moins bien sûr que des blagues de flatulences soit le nec plus ultra en matière d’humour pour vous et vos enfants.
Carriers : La cinématographie essait de donner un style au film. Bravo, cinématographie! Mais un film est beaucoup plus que ça, je pense. Carriers est un pseudo-film de zombie mais à-la-manière de 28 Days Later, se sont des gens infectés d’un virus quelconque, des virusés, donc, et non des zombies. Nuance! Le film est un mélange de 28 days Later et The Road Warrior mais se concentre sur la relation entre ses protagonistes qui se détériore assez rapidement. Le problème c’est qu’on essaie d’en faire un film d’horreur avec des scènes risibles de il-y-a-peut-être-des-loups-qui-nous-guettent-dans-le-noir et autre un-virus-mortel-qui-ressemble-à-des-trucs-pas-cool-de-sang-qui-sort-de-la-bouche-etc… alors que le film se veut une étude de personnage face à une situation de crise, soit l’épidémie d’un virus mortel. Bien que le film soi écoutable, les personnages sont détestables, il est donc difficile de ne pas vouloir les voir mourir. On passe donc a côté de tout ce qui aurait pu être intéressant pour se concentrer sur une intrigue mille fois vu au cinéma et à la télé.
The Revenant : Film avec, surprise, des zombies, The Revenant est une comédie politico-guerrio-bidon à-la-manière d’un An American Werewolf in London-meets-Dead of Night mais comme si on pensais que l’humour passerait mieux si on était vraiment aucunement subtil. Le film commence plutôt mal avec son humour pas clair et ses acteurs pas bons, puis on comprend après 20 minutes qu’il s’agit d’une comédie. Un dude de l’armée revient d’entre les morts et va habiter chez son meilleur ami, un blondinet qui ressemble à Jake Busey. Ayant besoin de sang pour vivre, les deux zigotos décident d’aller tuer les vendeurs de drogues et autres malfrats du quartier pour 1)voler leur argent et 2)donner du sang frais à l’ami zombie. Tout ça devient ridiculement absurde lorsque le blondinet devient aussi un zombie, que les traficants de drogues reviennent d’entre les morts et etc… Le film veut tellement être culte et cool que ses bons coups sont souvent anéanties par ses nombreux plus mauvais. Dans le même genre, je préfère les films de Jake West.
They Eat Scum : Je n’ai personne d’autre que moi à blâmer pour avoir perdu mon temps avec ce vidéo tourné dans un sous-sol crasseux. Ma rétine m’en veux encore.
Paranormal Entity : Paranormal Entityressemble étrangement à Paranormal Activity, même, les plus rusés s’en apercevront, l’orthographe du titre est sensiblement le même. PE raconte l’histoire d’un dude qui décide de filmer les phénomènes paranormaux qui se passent dans la maison familliale tout en nous faisant croire qu’il s’agit de vrais images prisent sur le vif. Le film débute plutôt bien avec des acteurs pas super mauvais et une histoire qui tient la route. Juste au moment où on arrive pour croire que PE est supérieur à PA, le film devient un peu n’importe quoi et les lacunes du réalisateurs se font sentir de façon flagrante. Non seulement l’histoire tourne-t-elle à vide en peu de temps mais l’accumulation de stupidités, d’erreurs techniques et les invraisemblances nous font friser les cheveux. Comme si le peu qui nous tenait intéressé, prenait le bord pour se concentrer sur quelque chose de plus exploitatif. Plus le film avance plus on aperçoit des truc qui habituellement ne nous dérangeraient pas lors de l'écoute d'un film du genre : le film est visiblement tourné dans une maison modèle loué ou squatté, toutes les pièces sont vides (il s’agit de la maison familliale quand même, un minimum de meuble serait exigé), les pièces que l’on voit à l’écran sont toujours les mêmes et situées au devant de la maison comme si l’équipe de tournage ne pouvait utiliser toute la maison, les thermostats ont encore leur emballage, on aperçoit souvent des fils qui ouvre des portes, etc… Au final, l’histoire soit disant « vrai » qu’on nous explique à coup de textes en débuts de métrage n’a aucun sens avec ce que l’on voit ou ce que l’on nous dit durant le film comme si on avait improvisé du début à la fin sans se souvenir du canevas de base. On trouve également douteux de voir la poitrine dénudée de l’actrice principale non pas parce qu’elle à de beaux seins mais parce que son frère (protagoniste principal) l’a filme sans aucune pudeur alors qu’elle est SPOILER morte. On sait qu’il s’agit de technique de marketing que d’ajouter de la poitrine et que cela permet à l’actrice d’ouvrir plus de portes pour sa carrière mais dans le contexte du film il y a quelque chose d’incestueux!
Piranha 3DD : Suite du surprenement divertissant remake du divertissant film de Joe Dante, Piranha 3DD est un film qui a demandé 3 scénaristes pour essayer de parvenir à tenter d’entrependre de risquer quelque chose de bien. Le résultat est imbien. C’est un peu comme si John Gulager, le réalisateur, n’avait pas vu le remake avant de vouloir en faire la suite. C’est aussi comme si John Gulager, le réalisateur, n’avait aucune idée de comment mélanger horreur et humour, chose qu’il nous a déjà prouver avec Feast, Feast 2 et Feast 3. Pour Gulager, rien n’est assez sérieux, tout est une suite de conneries, de grosses poitrines et de sang et ce même si cela va au dépend du film et de sa logique. Comme s’il se disait : « Ce n’est pas du Shakespeare, c’est une suite de gros totons et de piranhas qui mangent des graines, c’est de l’humour. Y a un public pour ça! » Il n’a pas tout a fait tort. La preuve c’est que le remake d’Alexandre Aja à bien fonctionné mais Aja sait ce qu’il fait et il mêle adroitement humour-horreur-poitrine-divertissement, ce que Gulager ne peut se vanter de faire. La ligne est mince entre divertissement de série B et insulte ce que Gulager semble ne pas comprendre. Dans un registre court métrage et/ou sketchs parodiques Gulager serait le roi du trash, dans un registre « cinéma », il ne fait qu’accumuler une suite de blagues salées qui rend le tout épisodique et incroyablement minable. Ce n’est pas parce qu’un film se veut ridicule et cheesy qu’il doit automatiquement être fait avec peu de talent ou de sérieux.
Tony Manero : Vendu comme un film de tueur en série alors qu’on a surtout l’impression d’y voir les aventures dramatico-obssessionel d’un fan de Saturday Night Fever et de son personnage joué par John Travolta, Tony Manero. Ce film chilien se veut une pseudo-métaphore sur la politique chilienne de l’époque, ce qui est possible, loin de moi l’idée de nier ce dont j’ignore. Par contre, comme le film est vendu à-la-manière d’un suspense qui croiserait le Maniac de Lustig et Henry Portrait Of a Serial Killer de McNaughton, on ne peut qu’être déçu devant si peu de suspense ou de développement psychologique. Ce qui a pour effet que lorsque le protagoniste tue, on ne comprend pas pourquoi et comme ça arrive si peu souvent (2 fois) on ne comprend encore moins. Tout est crade et antipathique et assez malsain.
The Carter : Je ne suis pas un fan de rap, je ne connais aucunement Lil’ Wayne et sa musique. Je connais par contre sont visage anti-humain et sa dentition qui me rappelle Jaws (celui de Moonraker). Je dois admettre qu’après avoir vu ce documentaire pas flatteur mais pas glorifiant non plus, j’ai trouvé Lil’ Wayne sympathique. Je n’écouterais jamais sa musique (trop d’auto-tune) mais c’est un type qui au-delà de sa consommation exorbitante de sirop pour la toux, se conssacre uniquement à sa musique et rien d’autre. Ce qui peut être plate pour sa fille. On est loin du rappeur qui s’entoure de femmes-objets ou qui s’amuse avec ses fusils dans son hood avec ses homies. Lil’ Wayne ne vit que pour son art et se doit d’en faire pour ne pas sombrer dans un état mental regrettable, un peu comme John Frusciante et son besoin de faire des albums pour éviter de prendre de l’héroïne, par exemple.
The League Of Gentlement’s Apocalypse : Ce film est l’adaptation d’un série télé britannique que je ne connais aucunement alors je me sens mieux puisque je n’ai rien compris au film. Par contre, j’ai ri.
Infestation : Infestation est un film qui a couté 5000$ et ça paraît. Tourné avec une caméra cheapette et monté sur différents logiciels informatiques pour lui donner toute sorte d’effets visuels et looks différents. Infestation fait très mal à la rétine. Il y a quelque chose d’admirable à voir un film, assez mauvais, mais tourné et produit avec tellement d’amour qu’on ne peut qu’être surpris du talent des gens qui y ont travaillé. On nous en donne beaucoup pour le maigre budget. Ne méprennez pas mes propos, Infestation est un film que l’on doit applaudir pour le seul fait que ses artisans sont venu à bout du processus de création. Le film devient redondant assez rapidement surtout à cause des mauvais acteurs et du changements de look continuel (on passe du night-vision au tout-est-rouge au noir et blanc au etc…) Le montage resserré à la limite de la crise d’epilepsie est ce qui sauve le film et lui donne un côté beaucoup plus dispendieux, il est ce qui permet d’apprécier ce film. Au-delà, du montage, ça sent le désastre.
The Divide : Xavier Gens est un habile faiseur d’images, il place la caméra à des endroits et des angles qui avec ses travellings, donne un côté sensuel. Un look cool et sur de lui mais qui au delà du style, n’apporte rien au langage cinématographique et par le fait même à la narration. Gens semble également ressasser les mêmes thèmes post-apocalyptiques où l’homme est un loup pour l’homme et sans son humanité, l’homme devient un nazi. Que ce soit subtil(dans The Divide) ou pas (Frontière(s)), il semblerait que pour Gens, on est tous un peu nazi dans notre intérieur. The Divide est léché, apporte des questionnements mais finit par être inoriginal assez rapidement, surtout dans son dénouement. Le fait que The Road, assez similaire dans ses thèmes et Blindness, assez similaire dans ses thèmes et dénouements soient sortie sur les écrans récement font de The Divide une pâle copie des deux autres et ce, même si aucun des 3 films ne soent rééellement bons ou réussis. Le film a un certain problème avec la temporalité de son récit et les actions des personnages frustres par leur imbécilité. Comme si le but était de choquer de façon un peu forcer plutôt que d'essayer de nous présenter le tout de façon un peu plus crédible.
Livide : Alexandre Bustillo et Julien Maury ont frappé fort avec À l’intérieur, leur premier film. Film gore, violent mais également puissant par son suspense, chose rare pour un film d’horreur et encore plus pour un film d’horreur français. Les portes d’Hollywood se sont ouvertes pour le duo (on a parlé d’un remake d’Hellraiser) mais elles se sont refermées aussitôt. Le duo à pris le chemin contraire de leur collègue Pascal Laugier y allant pour leur 2e offrande, d’un film d’horreur ambiant dans une maison pseudo-hantée, alors que Laugier avait utilisé la maison hantée comme 1er film avant son Martyrs. Livide est efficace mais très lent à démarrer. Les fans de À l’intérieur, risquent d’être décus par le manque de violence et de gore quoique le film comporte certaines scènes sanglantes. Bustillo et Maury se rapprochent plus de James Wan et son Dead Silence avec leur mise en scène solide, leur ambiance lugubre mais leur incapacité à raconter une histoire intéressante en multipliant des flash backs inutiles et surexplicant des trucs dont on s’en bat les couilles. Reste que Livide peut être apprécié des fans de James Wan ou des détracteurs de Paranormal Activity1, 2, 3, 4, 5, 6 et 7
Splintered : Ce film est tellement identique à tout les films d’ados en péril dans la forêt sortient entre 1895 et 2012 que c’est à se demander comment quelqu’un peut-il écrire et/ou réaliser un film pareil en se disant qu’il est fort différent et/ou original. Il n’y a rien de vraiment détestable dans ce film, c’est seulement qu’il est tellement comme les 812 789 autres films que vous avez vu avant que c’est presqu’insultant.
Slithis : Slithis c’est une vue de bibitte avec un gars dans un suit. Le suit est cool mais chaque fois que l’on voit le monstre ce n’est qu’à coup de plans de 1 ou 2 secondes, question de ne pas vraiment voir qu’il s’agit d’un habit avec fermeture éclair. Ce qui n’aide pas, c’est évidemment le fait que les attaques du monstre caoutchouté sont très très peu nombreuses. Alors on doit se taper des scènes de bavardages entre deux poilus. Tout est très sombre alors le spectateurs doit plisser les yeux ou tout simplement gosser avec le « brightness » de sa télé et ça, c’est chiant. L’affiche est M-A-L-A-D-E!
Ice Pirates : Ice Pirates est une comédie futuriste qui se moque un peu de l’univers crée par Star Wars. Contrairement aux parodies du genre Spaceballs ou des mauvais films de science-fiction qui en deviennent drôle, The Ices Pirates se la joue sérieux tout en étant à la base une comédie et c’est tout à son avantage. L’humour est pince-sans-rire ce qui rend le tout acceptable, car les blagues ne volent pas très haut sauf bien sûr pour les amateurs de blagues d’herpès et castration ou autres banalités raciales comme le n-word. Les costumes sont visiblement en caoutchoucs quand ils sont supposés être en métal. Certains robots rappellent R2-D2 mais en plastiques cheap. Encore plus cheap que le robot dans les annonces de Deep n’ delicious (un gâteau mouelleux et magique! WTF?). The Ice Pirates est le genre de film où on accéllère les poursuites en voiture pour 1)donner un côté Benny Hill-esque, 2)faire rire et 3)nous faire croire que la voiture en plastique va vite. Autrement dit, on espère très fort que le spectateur ne s’aperçoive pas qu’on le prend pour un idiot.
Repo : The Genetic Orchestra : Darren Lynn Bousman tourne environ 1 film au 6 mois. Repo est son projet le plus personnellement personnel de sa jeune carrière : une comédie musicale à-la-Rocky Horror Picture Show mais avec des voleurs d’organes. L’idée est noble et probablement bonne si on aime ce genre de chose mais quand ton rêve le plus fou et le plus perssonnel est de créer une comédie musicale pseudo-sanglante, la moindre des choses est de connaître la musique et/ou les comédies musicales. Repo est kitch à cause de son manque de budget et le manque de vision de Bousman. Disont qu’il n’est pas Busby Berkeley. Mais là où la bât blesse est évidemment dans les chansons. Le film, un peu comme Evita par exemple, est chanté du début à la fin. On chante donc les dialogues mais tout est tellement ridicule, surexplicatif et outrageusement malaisant qu’aucune émotion s’en dégage sauf celui d’assister à une parodie beaucoup trop longue d’une imitation d’un musical. Remake de son propre film, Bousman a même une version longue (150 minutes) de son opéra-gore tellement il aime son film. Un autre problème est que tout est hermétique, tourné en studio avec de mauvais éclairages qui accentuent le manque d’espace et qui ne permet pas aux acteurs d’avoir l’air d’autre chose que de mauvais acteurs/chanteurs. Mon amour pour la comédie musicale n’est pas tellement élevé mais ce n’est pas le fait que je ne suis pas le public cible qui m’a dérangé, c’est le fait que Bousman croit tellement qu’il a crée quelque chose d’original que son film sent la prétention du film culte.