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DANSE : Clears Tears / Troubled Waters

Publié le 27 décembre 2012 par Misteremma @misteremma

DANSE : Clears Tears / Troubled WatersUne scène noire, des colonnes de lumière entre lesquelles évoluent sept danseurs… Clear Tears | Troubled Waters parle de la fin d’un monde.

A travers ce spectacle dédié à la danse pure, Thierry Smits explore la mélancolie de notre époque. Comme le fado et la saudade, il nous invite à prendre la tristesse de front, et partager le chagrin, avant d’ouvrir sur des nouvelles raisons d’espérer. Sur la musique live de Steven Brown, Blaine Reininger et Maxime Bodson, il signe une chorégraphie sophistiquée avec la crise comme toile de fond, et montre le regret anticipé de ce qui est en train de disparaître, entre tristesse et douceur, espoir et lucidité.

Rencontre avec le chorégraphe, Thierry Smits, lors d’un dernier filage avant les représentations. Il est en train de modiller son crayon. Quelles sont ses pensées à ce moment-là ? « Ce sont des doutes qui peuvent monter à la surface. Se dire est-ce que c’est bien ? Est-ce que nous avons fait ce que nous devions faire ?« .

7 danseurs (4 garçons – 3 filles) sont sur scène. Il y a énormément de chorégraphies de groupe. Pourquoi ? Doivent-elles aider la thématique du spectacle ? « La dernière partie est une chorégraphie où tous les danseurs sont engagés dans une danse où chaque place et chaque geste est important pour la suite des autres gestes. Le choix que j’ai fait pour terminer ce spectacle est de créer 20 minutes de danses intensives parce que, pour moi, c’est une métaphore d’une solidarité« .
Effectivement, au regard du spectacle, on sent l’intensité. C’est un travail extrêmement physique pour les danseurs. « C’est clair ! C’est non stop. En plus, il y a des changements de costumes. Cela demande vraiment beaucoup d’efforts des interprètes… mais ils sont jeunes !« .

Dans mon travail, je m’attache principalement à la parole. Thierry s’attache, lui, principalement au corps. Est-ce que le mouvement peut dire plus que les mots ? « Je ne le pense pas mais le mouvement dit les choses de manière différente. Je pense que le langage du corps est un langage de métaphores. Surtout en partant sur un sujet comme celui que j’ai choisi pour cette création. Partir d’un moment de crise, d’un moment difficile où nous sommes dans un sentiment de nostalgie et de perte de repères, traduire cela par la danse n’est forcément pas facile. Il faut donc construire ce spectacle autour de métaphores, de pistes qui peuvent nous faire penser à autre chose que ce que l’on voit réellement« .
La crise, le changement du monde dans lequel on vit est une thématique importante pour toi ? « S’il n’y a pas ce changement, c’est clair que nous allons droit dans le mur. Tous les signes sont là et ils ne touchent pas uniquement notre porte-feuille, ils touchent aussi notre terre, notre air et nos liens sociaux« .

Plus d’infos :
Halles de Schaerbeek
22 rue Royale Sainte-Marie. 1030 Bruxelles
du 8 au 16/01/13
www.halles.be

Thierry Smits – Clear Tears / Troubled Waters from Les halles de schaerbeek on Vimeo.


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