Un repas en famille (1) Jacquesson 2002, Ganevat Les Grands Teppes VV 2005

Par Daniel Sériot

Les lecteurs anglophones pourront lire les chroniques du blog en anglais, avec 72 heures de décalage, ici ( http://www.webflakes.com/diary-of-a-lover-of-the-right-bank.html)

Nous recevons les enfants, et tenons bien évidemment à leur offrir des produits de chasse ou d'abats dont nous garantissons l'origine et la qualité. La confection du menu n'a donc rien de bien compliqué et reprend plutôt des incontournables que j'ai déjà présentés sur le blog. En mises en bouche, une mousse d'avocat et des pétoncles à l'huile d'olive et basilic, et un caviar d'aubergine.

Puis ce sont des ris d'agneau cuisiné avec des topinambours glacés et parfumés à la fleur de macis,

enfin des homards parfumés à la poudre de combava et au citrons confits.

Les mises en bouche sont accompagnées du champagne, et les deux autres plats sont appréciés sur les deux vins blancs proposés simultanément, afin de jauger au mieux les accords selon la différence des saveurs et des textures. Le Bonneau du Martray s'est idéalement comporté sur le homard, mais la compétition a néanmoins de haute lutte, puisque le chardonnay de Ganevat présentait des notes particulièrement épicées et grillées, qui reprenaient avec aisance la fleur de macis des ris et le combava.

Champagne : Jacquesson 2002

La robe, de teinte or soutenu est traversé par un cordon de bulles très fines, le nez expressif et séduisant évoque les viennoiseries, l’amande, la pêche, avec des notes d’agrumes et de très légères épices douces. L’attaque est nette et très veloutée, le vin se développe, avec une belle chair, une matière pure et mûre , dense, ample, fruitée, portée par une effervescence fine. La finale est très persistante, bien dessinée, fraîche, complexe dans son expression aromatique, et très saline. Noté 17,5, même note plaisir

Côtes du Jura : Ganevat : Les Grands Teppes vieilles vignes 2005

La robe, de teinte or clair est limpide, l’olfaction, est nette et d’une bonne intensité, avec des arômes d’oranges, de poires, de noisettes légèrement grillées, d’amande, et des notes fumées. La bouche est très élégante, veloutée, plus charnue dans un centre, dense, sphérique, mis en valeur par une acidité gustative mûre, et des fruits purs. La finale est allongée, tendue, fraîche, précise, avec des saveurs expressives d’agrumes, de fines épices, et de nettes notes salines. Noté 17,5 note plaisir 17,5

Bourgogne : Bonneau du Martray : Corton Charlemagne 1999

La robe offre une teinte or clair, le nez est net et assez discret, avec des parfums de poire, de citron, nuancés de légères notes florales et de fruits secs. La bouche est puissante, avec un jus serré et dense, ample , agrémenté de fruits un peu plus expressifs que ceux décelés à l’olfaction. La finale est longue,  fraîche, soutenue, concentrée avec des saveurs d’agrumes (citron dominant), de légères épices, et des notes salines et pierreuses. Note potentielle 17,5/18, note plaisir 17. Un vin un peu janséniste dans son expression aromatique, mais doté d’une très belle structure. A attendre encore quelques années.