Quand j'étais petit,j'étais dyslexique,gaucher dès la naissance et parfaitement chiant!
A l'école,distrait ,absent,toujours assis près de la fenêtre ,regardant dehors en rêvant;bien loin de mon banc ,sur un nuage blanc.
Les feuilles qui frémissaient ,un oiseau posé sur une branche me parlaient bien mieux que la maîtresse d'école.
Ce qui me pompait le plus( et qui me pompe toujours) c'était les mathématiques;j'avais une sainte horreur de ce micmac ,
c'était pour moi du chinois, une abérration de la nature!
Mes camarades de classe ne me côtoyaient pas trop,j'étais trop dans ma bulle.
Mes amis étaient souvent des animaux,mes jouets et la nature en général.
J'aimais voir les poules ,voler les oeufs du voisin fermier,regarder la vache dans son prés.
Caresser le chat "Pamplemousse",qui était un chat-chien car il nous suivait partout,quand on allait se promener mes parents et moi, à travers champs.
J'ai eu une enfance magique,que je souhaiterais à tous les enfants de la terre.
Des parents aimant,attentionnés,trop même étant fils unique.
j'étais un petit chenapan,un petit bandit.
J'ai eu la chance de vivre une grande partie de mon enfance dans la nature ,que se soit au bord de la mer ou à la campagne;de n'avoir jamais subit les affres de la pauvreté;nous n'étions pas riches,
ni même aisés mais heureux .
Aujourd'hui quand j'ai le blues,je me remémore ce bonheur, ces instants divins.
Par la suite ce ne fut pas la même chanson,car dès mon adolescence mon univers bascula.
Je ne vous le conterais pas,car si c'est pour parler un peu de soit mieux vaut raconter les bons moments que les mauvais.
J'étais si heureux,insouciant;souvent j'ai été amoureux et ce très jeune;mon premier amour,c'était quand j'avais six ans; c'était la fille du garagiste du village,et nous avions dansé,elle et moi au bal de l'école.
Moi en chemise blanche et pantalon bleu marine et elle dans sa jolie petite jupe bleue et chemisier blanc.
j'aimais aller voir le fermier,assister à la naissance d'un veau, moissonner les champs,beaucoup de tâches se faisaient
encore manuellement et les campagnes vivaient.
Beaucoup de mamans ne travaillaient pas comme maintenant,et avaient le temps pour leurs enfants;un seul revenu suffisait pour nourrir une petite famille.
Les lois étaient beaucoup moins répressives,plus tolérantes comme les être humains de cette époque révolue.
Les autoroutes n'étaient pas aussi prisées que maintenant, quand nous partions de Belgique en France nous empruntions les routes nationales pour nous rendre dans le Midi (de la chance) lieu de ma naissance.Le temps(pas la météo) était différent,la vie également. Les villages vivaient, même les petits bleds.Les routiers pullulaient resto sympa sur les nationales, la vie était présente, il n'y avait pas encore de grands centre commerciaux ,qui ont assassinés le petit commerce. Prendre le temps n'était pas encore un luxe,le coût de la vie n'était pas exorbitant comme maintenant.Nous pouvions nous offrir quelques gueuletons,quelques nuits d'hôtel ,en Bourgogne ou en Champagne,dans le lyonnais ,faire quelques escapades ,avant que d'arriver dans le sud. Mes parents et moi prenions le chemin des écoliers!
Quand je pense à ça ,je suis étonné pour ne pas dire abasourdi par le changement ,le rythme de vie que l'on nous fait subir,
le manque de tempo de nos vies!
Tout est devenu comme beaucoup ces musiques électroniques,sans âme,vite vite les machines!