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Weird science

Par Yvantilleuil

La SF des années 50 !

Weird scienceAprès « Frontline Combat » (récits de guerre), « Crime Suspenstories » (récits policiers) et « Tales from the Crypt » (récits d’horreur), les éditions Akileos poursuivent ce véritable travail de Mémoire qui consiste à rééditer des chefs d’œuvres de la bande dessinée populaire américaine, en s’attaquant à la publication de « Weird Science ».

Cette anthologie bimensuelle de science-fiction publiée par EC Comics entre 1950 et 1953 connaîtra vingt-deux numéros au total, dont Akileos propose ici les sept premiers numéros. Ce premier recueil qui réunit trente-deux histoires angoissantes de moins de dix pages qui abordent des thèmes variés tels que l’existence d’extraterrestres, des expériences scientifiques qui tournent mal, la course à l’armement, la recherche atomique, la conquête de l’espace, le voyage dans le temps ou la science en général. Derrière cette superbe couverture délicieusement rétro, le lecteur pourra donc découvrir l’histoire de cet homme qui rétrécit à l’infini, celle de cet individu qui ne cesse de rêver, de celui qui entend la douleur des plantes ou de ceux qui se tuent ou causent la mort de leurs proches en voyageant dans le temps. Sans oublier le récit de cet enfant radioactif qui aide un dictateur à conquérir le monde, celui de cet animateur radio qui crée une panique sans précédent en annonçant la venue des martiens, celui de cette maison dont les portes permettent de voyager dans le temps ou celui des ces explorateurs qui effectuent des expériences sur des cobayes avant de se retrouver eux-mêmes prisonniers d’une autre espèce.

Il s’agit évidemment d’histoires écrites dans les années 50, qui paraissent aujourd’hui un peu kitsch, mais qui fonctionnent toujours. Les histoires sont un peu courtes et très bavardes, mais l’ambiance est prenante et les chutes sont souvent efficaces. Les ficelles sont parfois devenues un peu grosses au fil des ans et des avancées scientifiques effectuées depuis, mais ces histoires témoignent d’une époque : celle de la SF américaine de l’après-guerre. Quoi qu’il en soit, ces récits ont constitué une formidable source d’inspiration pour les auteurs des années qui suivirent.

Visuellement, j’ai été fort surpris par ce dessin en noir et blanc qui a finalement mieux vieilli que je ne le pensais. Les différents dessinateurs se succèdent avec grande efficacité et l’album permet de découvrir le travail de quelques grands artistes, tels que Wallace Wood et Harvey Kurtzman, pour n’en citer que deux.

À l’instar de L’Eternaute, cette anthologie est un must indispensable pour tous les amateurs de SF !


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