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Hurricane Carter

Publié le 04 janvier 2013 par Olivier Walmacq

Hurricane Carter

Genre : Drame

Année : 1999

Durée : 2h20

L'histoire : A la fin des années 60, un boxeur de talent est condamné à la perpétuité pour un triple meurtre qu'il n'a pas commis. Décidé à faire connaitre son cas au monde, il publie une auto-biographie. Mais, malheureusement, le bouquin se ne vend pas et la situation de l'ancien boxeur rèste inchangée. Jusqu'au jour ou un adolescent tombe par hasard sur le livre et l'achète. Ce geste apparament anodin va pourtant changer à jamais la vie du prisonnier, ainsi que celle du jeune homme.

La Critique De Titi70 :

Film pour le moins controversé, Hurricane Carter est avant tout basé sur une histoire et une affaire qui, encore aujourd'hui, reste sujette à discussion.  

Hurricane Carter

Rubin Carter naît en 1937 dans une petite ville en proie à la violence et au racisme. Faisant partie d'une fratrie de 7 enfants, le gamin se distingue rapidement à cause de son tempérament et de divers délits qui l'oppose rapidement à la justice. Il finira notamment dans un centre pour jeunes délinquant après un braquage, il n'a alors que treize ans.

En 1954, il s'évade et s'engage dans l'infanterie. Au cours de cette période, Rubin Carter est encore victime de son caractère rebelle et de son coté bagarreur, puisqu'il passe quatre fois en cour martiale.

L'homme est renvoyé de l'armée pour inaptitude en 1956 et commence à s'interesser à la boxe. Après avoir de nouveau été arrêté pour une série d'agréssions dans la rue, il sort de prison et devient un professionnelle de ce sport.

Son style agressif et la puissance de ses coups lui vaudront le surnom d'Hurricane, qui signifie ouragan.

Durant l'année 1963, l'homme prend part à 6 combats et comptabilise 4 victoires pour 2 défaites. Trois ans plus tard, alors que boxeur vogue de succès en défaite, sa vie change brutalement lorsque, le 17 juin, il est arrêté et condamné quelques mois plus tard pour un triple meurtre commis dans la ville de naissance de Rubin Carter.

Onze ans plus tard, l'ancien sportif devenu à nouveau prisonnier écrira un livre ou il clamera son innocence. l'affaire de Rubin Hurricane Carter suscitera énormément de réactions au cours des années, y comprit de la part de nombreuses célébrités comme Bob Dylan qui écrivit la chanson Hurricane en 1975, après avoir rencontré le bonhomme. Un titre mityque et éternelle, rapidement indissociable du film, et que je vous laisse écouter ou ré écouter.


Bob Dylan - Hurricane - 1975 Live par movisfree

 
Après de nombreuses tentatives au niveau judiciaire, l'homme finit par sortir de prison après 22 années de détentions.

C'est cette histoire dont s'empare le réalisateur Norman Jewison à la fin des années 80, en s'inspirant du livre Le 16eme Round, nom du bouquin écrit par Carter en prison.

Pour incarner l'homme, le metteur en scène choisit Denzel Washington et autour de lui, Deborah Kara Unger (révélé par Cronenberg quelques années plus tot dans le film Crash) , Liev Shreiber (qui allait bientot connaître une célébrité éphémère avec la saga Scream), John Hanna (bien loin de son rôles de rigolo dans la trilogie La Momie), Dan Hedaya et Clancy Brown.

A noter que le film compte également la participation de Rod Steiger en juge fédéral.

Hurricane Carter

En ce qui concerne l'histoire, elle est similaire à ce que je vous ai déjà raconté, hormis le fait que Rubin Carter apparaît davantage comme une victime de divers injustices, chose logique puisque le film est le portrait d'un homme par lui-même qui nous conte sa version des faits.

C'est ainsi que Rubin Hurricane Carter connaît ses premiers soucis avec la justice alors qu'il tente de proteger un copain menacé par à un pédophile. L'homme blanc étant un individu respectable, le gosse se retouve en maison de correction. Un fait totalement contesté par la suite puisque l'homme à connue pour la première fois la justice à cause d'une agression suivis d'un vol.

Carter ne verra finalement son salut que grace à un jeune adolescent qui, ayant acheté son bouquin et touché par le recit, décide, avec quelques autres personnes, de se battre pour faire liberer le prisonnier.

Le film à été également critiqué pour beaucoup d'autres erreurs par rapport à la réalité. Comme la présence du détective privé raciste, incarné par Dan Hedaya, qui harcèle littéralement le sportif et finira par l'envoyer en prison, malgré des preuves très faibles.

Il n'empèche que ce drame, retraçant un parcours hors du commun, reste profondément touchant. Au delà de ce personnage, le réalisateur dresse le portrait sans concession d'une Amérique soixante huitarde engoncé dans ses principes racistes et moraux. Le réalisateur ponctue régulièrement son film d'images d'archives d'époque ou on peut notamment voir, lors d'une manifestation en soutien à Rubin Carter, l'actrice Ellen Burstyn (la mère de Regan dans L'Exorciste) ou Joe Frazier. 

Mais, le film en serait pas le même sans la prestation absolument parfaite de Denzel Washington. On sent réellement l'acteur investit dans son personnage. L'acteur méritait amplement les prix qu'il à reçu. Mais, les second rôles sont également très bon, notamment John Hanna qui m'a beaucoup surpris dans son rôle sérieux.

Au final, un très bon et grand film, qui prend peut être des libérté avec la réalité, mais, c'est pour mieux nous toucher au fond du coeur. Une oeuvre simplement admirable.

Une oeuvre que vous pouvez visionner dans la vidéo ci dessous, en Français et en integralité.

Note : 17/20


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