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Critique Ciné : John Dies at the End, folle comédie d'horreur...

Par Delromainzika @cabreakingnews

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John Dies at the End // De Don Coscarelli. Avec Chase Williamson, Rob Mayes et Paul Giamatti.


Afin d'adapter au milieu la nouvelle de David Wong, publiée en 2007, Hollywood a fait appel à Don Coscarelli, un spécialiste du cinéma d'horreur à qui l'on doit notamment la saga Phantasm ou encore Dar l'invincible. Il avait également mis en scène un épisode de la série d'horreur Masters of Horror. Bref, Don n'a plus rien à prouver. Il se lance alors pour défit une comédie d'horreur geek sur les bords : John Dies at the End. L'univers du livre, que je n'ai pas lu, est apparemment très riche. C'est en tout cas ce que l'on ressent une fois plongé dans cet univers qui ne prend jamais fin et qui enchaine alors les scènes farfelus, folles mais également drôles. John Dies at the End est un réel trip sous acide qui mérite le coup d'oeil. Je ne m'attendais pas du tout à ce que ce film, présenté en avant première au dernier festival de Sundance, puisse me satisfaire autant. Disons que la bande annonce, bien que curieuse, ne me donnait pas plus envie que cela de découvrir le film et finalement, on peut parler d'une charmante réussite.
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Mélangeant les univers et surtout les situations, John Dies at the End s'amuse à ne jamais nous ennuyer. Doté d'un casting de seconde zone, Chase Williamson et Rob Mayes (vu récemment dans 90210 ou encore The Client List) dans le rôle de John, on ne pouvait pas dire que c'était un film qui avait tout pour lui et pourtant, il s'en sort à merveille. Sans compter sur la présence d'un Paul Giamatti, toujours très sélectif dans sa manière de choisir ses rôles. Même si ce dernier ne choisi que des petits films, je ne suis que très rarement déçu. Et ses prestations sont à l'égal de ce que l'on peut attendre de sa part. Mais au fond, John Dies at the End est un objet assez difficile à décrire. Il faut dire qu'il se passe tellement de choses et que malgré les multiples incohérences (il faut s'accrocher pour tout comprendre), il me rappelle un autre bon film confus dans ce genre là : Scott Pilgrim (sauf que pour ce dernier ce n'était pas le monde de l'horreur qui était dépeint). Bien que l'horrifique dans John Dies at the End ne soit pas nécessairement ce que j'ai vu de plus terrifiant, c'était surtout très amusant.
Pour en revenir au casting du film, je trouve que Giamatti était exceptionnel encore une fois mais bien au delà de cet acteur, je suis surpris par Chase Williamson, inconnu au bataillon (crédité dans un petit court métrage avant ce film) qui ne s'en sort pas trop mal. C'est souvent dans ces films, présentés à Sundance, que l'on retrouve une âme nouvelle dans le cinéma. Cela faisait un bon bout de temps que je n'avais pas été surpris dans un univers qui rame pour se renouveler (l'horreur parodique). En tout cas, c'est une fois de plus avec richesse et surtout avec un maitre aux commandes. Je n'avais pas été aussi touché par son Bubba Ho-Tep que beaucoup d'autres (et notamment la critique), mais je reste malgré tout content qu'il ait été choisi pour réaliser John Dies at the End. Doté d'un petit budget (cela se voit à l'écran), le film tente malgré tout de nous séduire avec quelques effets visuels et une non-barrière dans la mise en scène. Disons que tout est permis, avec ou sans moyens.
Note : 7/10. En bref, une folle comédie d'horreur. Réussie.


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