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Yngwie J. Malmsteen, Spellbound (Yngwie J. Malmsteen)

Publié le 05 janvier 2013 par Laurent Gilot @metalincmag

Yngwie J. Malmsteen, Spellbound (Yngwie J. Malmsteen) Il faudra se lever de bonne heure (et encore) pour trouver une once de nouveauté (au sens strict du terme) dans ce 18ème opus du dévaleur de manche suédois. En même temps, il faut avouer qu'un voyage en terre connue n'est jamais tout à fait désagréable. En tout cas, on ne pourra pas reprocher à Malmsteen de démarrer sur les mêmes bases que "Perpetual Flame", par exemple, son album de 2008. Le guitariste semble avoir voulu revenir aux sources des années 80 (temps de son âge d'or) avec deux instrumentaux flamboyants qui ouvrent le bal : le rapide "Spellbound" et le classieux "High Compression Figure", histoire de montrer qu'il n'a pas les doigts complètement rouillés à 49 ans. Il faut dire que, sur ce disque, Yngwie a tout fait, des programmations de batterie jusqu'aux parties de basse et le chant sur 3 titres, Tim "Ripper" Owens étant trop occupé avec ses divers projets. A l'instar de son voisin John Norum (Europe), le démon du blues habite le guitariste sur "Let´s Sleeping Dog Lie" et "Iron Blues". Pas forcément les meilleurs titres. Les références à ses idoles de la musique classique (Paganini...) sont également présentes comme sur le très bon "Turbo Amadeus" qui rend hommage à Mozart en empruntant des motifs à sa Symphonie N°25. En revanche, il y a quelques descentes de manche qui semblent parfois un poil mécanique ("Poisoned Mind") quand les plans de guitare systématiques et vertigineux sont à deux doigts de lasser ("From A Thousand Cuts"). Mais, cet aspect est néanmoins gommé par des tentatives qui visent à insuffler plus de feeling à certains endroits : l'intro de "God Of War", les parties acoustiques de "Majestic Suite", la ballade "Requiem For The Lost Souls"....  Au final, on aurait aimé une meilleure balance entre les titres chantés et les instrumentaux mais, ce retour est plus inspiré que les deux précédents opus du suédois ("Relentless", "Perpetual Flame"). L'exercice de style est convaincant à de nombreuses reprises (même s'il semblera redondant pour certains) et Malmsteen semble tout donner pour essayer de prouver qu'il est encore une valeur sûre. En tout cas, il faut bien reconnaître que son style ultra-rapide irrigue les solos de guitares d'aujourd'hui, de DragonForce à Holy Grail.
 Elvira Santa
Yngwie J. Malmsteen, Spellbound (Yngwie J. Malmsteen)
Sortie le 5 décembre 2012
Yngwie J. Malmsteen, Spellbound samples, video


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