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[Critique Cinéma] Renoir

Par Gicquel
[Critique Cinéma] Renoir

1915. Sur la Côte d’Azur. Au crépuscule de sa vie, Auguste Renoir, qui vient de perdre son épouse, est bien fatigué .Mais une jeune fille, Andrée, va lui insuffler une énergie qu’il n’attendait plus. Éclatante de vitalité, rayonnante de beauté, Andrée sera le dernier modèle du peintre, sa source de jouvence


[Critique Cinéma] Renoir
"Renoir" de Gilles Bourdos

Avec : Michel Bouquet, Christa Theret, Vincent Rottiers

Sortie Cinéma le 02/01/2013

Distribué par Mars Distribution

Durée : 111 Minutes

Genre : Drame

Film classé : -

Le film :

★
★
½
☆
☆

Peindre Renoir, et faire du cinéma avec Jean,  l’auteur futur  de «  La Grande illusion » c’était peut-être l’enjeu principal de ce film, que Gilles Bourdos n’a pas franchement réussi. La toile est pourtant parfaite : les cadres sont supers, les décors, luxuriants  à souhait. Même le vent, dans les feuillages de Provence, se mêle au charme bucolique d’une mise en scène qui piétine malgré tout dans un fatras esthétique et redondant.

Combien de scènes entre le vieil artiste et son jeune modèle se succèdent et  n’apportent rien à l’argument du scénariste ?  On voit, on assiste, mais  très vite l’émotion s’effiloche, face à un Michel Bouquet qui pour une fois pose plus qu’il n’interprète.

Renoir

Le comédien n’est visiblement pas à sa place, et  il nous faut alors retrouver Christa Theret («  La Brindille ») pour que cette histoire prenne enfin un peu de chair. En modèle attitré du peintre, la jeune actrice, assez subjuguant, donne vie à la peinture, et une âme à cette nature dont le réalisateur s’est imprégné au point de la confondre avec la palette de son sujet.

L’ensemble paraît ainsi  formaté pour obtenir la  vision la plus impressionniste qui soit  au cinéma. Des apartés fugaces à travers le flou d’une soierie, une lumière tamisée par quelques branchages, des impressions diaphanes… C’est lisse, pas la moindre aspérité et le retour du héros n’y changera pas grand-chose.

Blessé à la guerre, Jean Renoir  (Vincent Rottiers , qui peine lui aussi à marquer son personnage), retrouve les siens avec un appétit féroce. On le comprend : il y a là toutes ces femmes qui s’activent au domaine, et que l’on devine être les anciens modèles et sans doute les anciennes maîtresses de son père. Il les a aimés et les aime lui aussi à sa façon.

renoir

Ce sont à mon avis les séquences les plus charnelles du film, les plus réussies. Il  y a de la vie, de la bonne humeur, quelque chose qui ressemble à du cinéma ,sans affect. L’amour qui s’en mêle avec la belle Andrée apporte sa pierre au bel édifice ainsi entrevu, mais il est déjà bien tard pour le consolider. Beaucoup trop tard.


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