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Nos étoiles contraires

Par Archessia

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Auteur : John Green

Éditeur : Nathan

Prix : 16,50 €

Résumé :

Hazel, 16 ans, est atteinte d’un cancer. Son dernier traitement semble avoir arrêté l’évolution de la maladie, mais elle se sait condamnée. Bien qu'elle s'y ennuie passablement, elle intègre un groupe de soutien, fréquenté par d'autres jeunes malades. C’est là qu’elle rencontre Augustus, un garçon en rémission, qui partage son humour et son goût de la littérature. Entre les deux adolescents, l'attirance est immédiate. Et malgré les réticences d’Hazel, qui a peur de s’impliquer dans une relation dont le temps est compté, leur histoire d’amour commence… les entraînant vite dans un projet un peu fou, ambitieux, drôle et surtout plein de vie.

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Attention, lecture boule dans la gorge et coeur serré en perspective.

Ma curiosité avait été incroyablement attisée par les éloges que John Green recevait d'un peu partout sur le net, et je suis tombée amoureuse de sa plume avec le Théorème des Katherine.

Quand j'avais commencé à entendre parler de ce dernier titre, qui récoltait encore plus d'avis passionnés, je n'en pouvais plus d'attendre de le voir débarquer en version française.

Nathan a écouté les prières des fans (en prenant l'excellente initiative de nous offrir la même couverture), et dès qu'il est arrivé chez moi, je me suis confortablement installée et j'ai laissé la magie opérer.

Quelques heures plus tard, j'étais en larmes, mais heureuse.

Ce qui m'a le plus séduite, dès le début, c'est Hazel. Cette jeune fille caustique et cynique, avec son ton désabusé et sa vision froide et réaliste du cancer sont, en fait, le principal élément d'humour mêlée de philosophie du livre.

Elle ne mâche pas ses mots, est très intelligente, possède un humour noir sans failles, aime autant les beaux livres et la poésie que les émissions de télé-réalité débiles.

Pour elle, il n'y a aucun courage à vivre avec un cancer, on essaye juste de continuer à se lever tous les matins pendant que le corps tombe en ruines.

C'est un énorme plaisir que de suivre ce récit porté par ses mots à elle.

Qui plus est, les personnes l'entourant sont toutes aussi géniales à découvrir qu'elle. Entre la mère qui s'occupe de tout et l'inonde d'amour et de bonnes intentions (souvent quand Hazel en a marre), le père trop émotif mais adorable, l'ami de thérapie tout aussi cynique, et même Patrick, l'animateur des sessions, m'a été sympathique et m'a laissé une chouette impression.

Ils ont tous quelque chose à apporter, parfois un simple détail qui va augmenter la richesse de l'histoire. Chacun y appose sa marque, aussi petite soit-elle, elle n'en reste pas moins visible et donc, importante.

Et puis il y a Augustus, jeune homme en rémission, véritable tornade de motivation, de bonne humeur et de projets qui va souffler un vent de perspectives, de peurs et d'envies dans la vie d'Hazel.

Comment laisser entrer quelqu'un dans son quotidien quand on sait qu'il peut s'achever d'un jour à l'autre ?

Tout en sourires narquois, en citations mémorables et en attentions riches en significations, il est impossible de ne pas craquer pour lui, et on n'attend qu'une chose, que la jeune fille en fasse autant.

C'est une relation merveilleuse qui se tisse sous nos yeux, toute en nuances, elle est exubérante et et discrète, puissante et fragile, elle hurle autant qu'elle murmure.

Elle est la découverte de soi et la découverte de l'autre. La découverte de la vie et de ce qu'elle peut apporter, même quand on n'attend plus rien de celle-ci.

Cette histoire m'a réellement transportée, elle est absolument formidable, dans tous ses aspects.

Les personnages sont incroyablement attachants et c'est un énorme plaisir de faire un bout de chemin avec eux. Le scénario est beau, bien ficelé, réserve son lot de surprises et est d'un réalisme douloureux. Les dialogues sont tout simplement savoureux, on reconnaît l'amour de John Green pour les mots et les échanges riches.

Il y a un parfait équilibre entre la tristesse, la douleur, et tout ce qui est moche et effrayant avec la maladie, avec la beauté, la poésie, l'humour et la superbe philosophie que dégage ce livre.

L'auteur ne nous épargne rien, est franc et parfois brutal. Mais c'est pour mieux nous ouvrir à la réalité du quotidien et de la pensées de ces jeunes malades, et pour nous permettre d'entrevoir qu'il y a quand même de la vie, de l'amitié, des découvertes, de l'amour.

Après tout, c'est dans le noir le plus complet que la plus petite source de lumière est la plus brillante.

C'est l'effet que m'a fait ce roman. Comme je l'ai dis au début, je l'ai terminé en pleurs, mais heureuse.

Un mélange d'émotions qui prend aux tripes, qui vous laisse pantelant mais gorgé d'amour et d'espoir, de merveilleuses images plein la tête et le coeur.

Voilà un titre que je ne peux que conseiller très chaleureusement au plus grand nombre. Ça fait mal, mais vous allez voir, c'est incroyablement bon.

Courrez dévaliser votre libraire dès le 21 février 2013 !

Mille merci à Nathan pour ce roman bouleversant, d'une qualité indéniable et d'une richesse émotionnelle rare.


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