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Retour de l'amusant "Dindon" sauce tzigane...

Publié le 09 janvier 2013 par Fousdetheatre.com @FousdeTheatre

Monté en 2011 au Théâtre du Soleil dans le cadre du festival "Enfants de Troupe Premiers Pas", le célébrissime vaudeville de Georges Feydeau revient dans la capitale au Théâtre 13, après avoir obtenu un joli succès à Avignon l'été dernier. Plaisant moment emmené par la Compagnie Guépard Echapée, jeune troupe créative, pleine de fantaisie, composée de fortes personnalités à suivre de près.

Heureuse idée, donc, que celle d'avoir habillé ce chassé-croisé de gens infidèles et autres maris à cornes de couleurs et sonorités gitanes. L'excentricité des personnages permet sans difficulté cet exotisme (les looks sont très réussis) tandis que la folie des situations se voit merveilleusement appuyée par des rythmes endiablés joués en live par une fanfare de six musiciens. Entre deux tapes dans le dos, rasades de vodka ou combats au couteau, tout ce petit monde s'en donne à coeur joie.

Le spectacle démarre à cent à l'heure. On est d'emblée conquis par l'élastique, sautillant et roublard Sébastien Rajon poursuivant jusque chez elle  la tonique (et mariée !) Aurélia Decker afin d'obtenir ses faveurs, sous les yeux d'un Clément Vieu, également prétendant à l'adultère,  jaloux comme un pou (délectable !). De son côté l'impeccable Jean Barlerin, en mari pas encore cocu,  tente en vain de se dépétrer de Laure Portier qui campe avec allégresse une ancienne maîtresse anglaise volubile et autoritaire... Ce sont ainsi neuf comédiens qui, pour la plupart, donnent formidablement vie à ceux qu'ils interprètent, même si nous regretterons la composition plus approximative et moins réussie de certains doubles rôles.

Le travail précis et soigné signé Vica Zagreba et Hélène Lebarbier n'est pas sans comporter quelques légères incohérences de mise en scène, de direction d'acteurs ou de petits problèmes de rythme (erreurs de jeunesse), mais il se révèle réjouissant dans sa globalité et fait souffler un appréciable vent de fraîcheur chez le vaudevilliste du siècle dernier. C'est pourquoi nous vous encouragerons vivement à vous rendre au Théâtre 13 avant le 17 février.


Le Dindon de Feydeau par Guepardechappee


Photo : Boris Vernis


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