La liste de mes enviesGrégoire DelacourtÉditeur : J.-C. Lattès (2012)
Jocelyne est une femme de quarante sept ans très ordinaire qui tient une mercerie dans la petite ville d'Aras. Elle est mariée à Jocelyn, un ouvrier qui lui a donné trois enfants dont un est décédé à la naissance. Depuis cette disparition son mari ne lui manifeste peu d'attention quand à elle, elle fait de son mieux pour surmonter et maintenir l'unité dans son couple et sa vie familiale se contentant toujours du peu. Leur vie se déroule bon an mal an jusqu'au jour ou des voisines l'incitent à jouer au Loto et qu'elle décroche le gros lot. Cette somme astronomique qui devrait la rendre heureuse au contraire la mine, elle a peur de tout se qui pourrait changer se disant qu'au fond ce qu'elle possède lui convient très bien. Alors elle planque le chèque gagnant au fond d'une chaussure sans rien dire à personne en attendant de réfléchir à ce qu'elle va en faire. Elle fini par écrire une liste des ses besoins qui sont dérisoires, puis une liste de ses envies nullement extravagantes. Mais avant qu'elle n'encaisse les 18 millions d'euros, tout bascule, son petit bonheur qu'elle croyait préserver prend une tout autre tournure, l'appât du gain était devenu bien trop tentant ! L'auteur signe une comédie douce amer limite mièvre qui pose la question de l'argent fait-il le bonheur ? sauf que l'on connaît tous la réponse ! L'auteur fait une analyse de notre société de consommation très pertinente, il décrit manifestement toutes les questions que l'on peut se poser quand au pouvoir de l'argent et les rapports qu'il engendre avec l'entourage. A part ça ce court récit regorge de tant de clichés que l'histoire en devient ennuyeuse, sans compter que le personnage de Jocelyn fait pitié tant il est désuet. Compte tenu du tapage médiatique dont ce roman a fait preuve, j'espérais un récit marquant, ce fut une désillusion frustrante un peu à l'image de la vie menée par l'héroïne Jocelyn. Bien trop convenu à mon goût ! "Etre riche, c’est voir tout ce qui est laid puisqu’on a l’arrogance de penser qu’on peut changer les choses. Qu’il suffit de payer pour ça."