EyeVerify propose un système qui donne accès au contenu d'un téléphone après analyse des veines situées autour des pupilles. Chaque œil proposerait ainsi une empreinte unique.
Utiliser le réseau veineux des yeux pour donner accès au contenu d'un smartphone ? Voilà le credo de l'équipe du professeur Reza Derakhshani de l'université américaine du Missouri, qui est également responsable scientifique d'EyeVerify. La société a mis au point un logiciel éponyme permettant à l'utilisateur d’un smartphone de sécuriser ses données, grâce à la reconnaissance non pas de sa pupille mais des veines autour. Le logiciel ne nécessiterait aucun accessoire hormis la caméra arrière du téléphone. Les scientifiques garantiraient la fiabilité de leur système par le caractère unique du système oculaire de chaque individu, même entre jumeaux. Ce logiciel ferait également la distinction entre une personne physique et une image, quelle que soit la luminosité ambiante.
Une utilisation simplifiée
Pour cela, il doit enregistrer la composition du groupe veineux de l’utilisateur. Il faut donc prendre des clichés des yeux de la personne (quatre prises de vue sont nécessaires). Le logiciel analyse ensuite le réseau veineux et en dresse un schéma type de reconnaissance, qui deviendra l'empreinte permettant l'accès. Pour y parvenir au mieux, le système corrige et améliore la qualité des images, pour reconnaître avec précision ces "empreintes", en fonction de paramètres tels que la couleur ou la largeur des veines. Ces empreintes servent ensuite de référence pour verrouiller ou déverrouiller l’accès à certaines données (accès général, mails, messages...), selon les paramètres souhaités et déterminés par l’utilisateur. Pour les scientifiques en charge de l’élaboration du logiciel, la fiabilité de ce système serait ainsi de 99,97%.
Quelles améliorations possibles ?
A ce jour, le logiciel considère également le vieillissement des veines, et reste capable, malgré leurs différentes évolutions dans le temps, de les reconnaître assez précisément. Cependant, les scientifiques espèrent à terme utiliser la caméra frontale de n’importe quel smartphone, qui souffre encore pour certains de problèmes de résolution, et ainsi faciliter l’usage d’EyeVerify. En collaborant également avec l’Université Purdue de l’Indiana, les responsables voudraient rendre le logiciel infaillible, pour introduire son usage dans les aéroports ou certains lieux publics.