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No limit

Publié le 09 janvier 2013 par Cinephileamateur
No Limit
Crée par : Luc Besson.
Avec : Vincent Elbaz, Anne Girouard, Sarah Brannens, Hélène Seuzaret, Christian Brendel, Bernard Destouches, Philippe Herisson, Vanessa Guide, Damien Jouillerot, Makita Samba, Véronique Kapoian, Jean Marie Paris, Franck De La Personne, Ludivine Manca, Clément Brun...
Genre : Comédie - Policier - Action.
Origine : France.
Durée : Épisodes de 52 minutes.
Saisons : 1 saison avec 6 épisodes.
Synopsis : Vincent, agent à la DGSE est atteint d’une maladie incurable. Il est contacté par un département secret qui lui propose un traitement expérimental en échange de missions spéciales sur le territoire français, qu’il accepte pour se rapprocher géographiquement de sa fille de 15 ans, de son ex-femme et de sa sœur, flic à la crim'. Défis pour Vincent, il devra assumer en même temps la crise d’adolescence de sa fille, les états d’âme de son ex et éviter que sa sœur, flic, ne le reconnaisse alors qu’il n’est officiellement qu’un simple poseur d’alarmes…
3.5
Vincent Elbaz
Si je me suis décidé à découvrir cette série, je dois bien l'avouer c'est pas pour son sujet, ni pour son casting et encore moins pour sa diffusion sur TF1 mais bel et bien parce qu'elle fut produite par Luc Besson. Il n'a pas fait que des miracles en tant que producteur (loin de là) mais en général, ses productions sont synonymes pour moi d’œuvres simplement divertissante à voir sans prise de tête et sans se soucier du scénario. J'en attendais donc un simple spectacle efficace qui me fasse oublier mes journées de travail sans vouloir forcément réfléchir.
Partant de ce principe, je ne pus donc qu'être satisfait des scénario écrit par Franck Philippon et Luc Besson durant les six épisodes que compte la saison 1. En effet, fidèle à ses promesses, ses six épisodes regorgent de stéréotypes et de facilités en tout genre. Et attention, on ne fait pas dans la dentelle et on n'hésite pas à vraiment utiliser toutes les grosses ficelles : Trafic de drogues, clandestins chinois, trafic d'armes etc etc On s'embête pas avec une quelconque finesse ou une once de subtilités. Ici, on va droit au but (normal on est à Marseille) et on fonce dans le tas.
Et c'est peut être ça que j'ai aimé au final. J'ai vraiment pas eu à me prendre la tête, ça se regarde très facilement du coin de l’œil et moi qui voulait juste être divertit et bien c'est ce qui s'est passé. Alors oui, cette facilité flagrante fait qu'on peut pas qualifier cette série de "bonne qualité" à côté d'autres séries plus percutante mais je l'ai trouvé néanmoins efficace et amusante. On retrouve de l'action juste comme il le faut avec une bonne dose d'humour tout aussi léger et même si on peut regretter qu'avec un tel budget (9 millions d'Euros de budget - un tiers supérieur à celui des autres séries de TF1), on est pas voulu faire quelque chose de plus pousser, c'est donc sans trop se forcer que la série à réussi son pari à mes yeux.
Devant la caméra, on retrouve un Vincent Elbaz vraiment à l'aise en Vincent Libérati. C'est pas le rôle de sa carrière mais on sens que le comédien s'est amusé avec son personnage et à su le rendre vraiment sympathique. Tout comme les méchants de la série, il est à l'image des productions Besson et il colle plutôt bien avec cet univers je trouve même si son histoire de tumeur est vraiment énorme (tiens, j'ai souvent des vertiges, des pertes de connaissances mais on s'en fout envoyer moi en mission seul contre tous je vais faire ça les doigts dans le nez tout en passant un coup de fil à ma fille rebelle sur les bords mais sage au milieu qui aime son papounet).
J'ai bien aimé aussi Anne Girouard dans le rôle de la sœur Juliette. Pas forcément toujours crédible dans son rôle de chef, elle n'en reste pas moins sympathique et plaisante dans la série et forme un duo étonnant avec Bernard Destouches dans le rôle d'un Bago aussi crédible en flic que Justin Bieber en parrain de la mafia italienne. Dans le côté potache et humour facile, les flics chez les productions Besson ont toujours un statut à part et quand on connait le traitement qu'on leur réserve, il n'est donc pas étonnant ici de voir ce couple décalé se voir confier des enquêtes à hautes responsabilités.
J'ai eu un peu de mal au début mais j'ai bien apprécié aussi Sarah Brannens en Lola. Je sais pas trop si c'est son jeu ou si c'est le physique qui fait que j'ai eu un peu de mal au début à adhérer à son rôle et à la trouver convaincante dans le rôle de la fille de Vincent mais au fur et à mesure de la série, j'ai su sympathiser avec ce personnage et ne plus la trouver détestable. J'ai beaucoup aimé sinon Hélène Seuzaret dans le rôle d'Alexandra, qu'on à pas assez exploité je trouve et qui aurait pu apporter des choses intéressantes si son personnage n'avait pas eu dans les pattes Bertrand Rey, bien interprété par Philippe Herisson mais pas forcément utile même si son sort à la fin de la saison 1 laisse fortement présager la venue d'autres saisons où je serais curieux de voir comment ils vont faire évoluer cette histoire de tumeur facile pour la première saison mais qui peut vite devenir casse gueule par la suite.
Un personnage dont j'ai beaucoup aimé la fraicheur et le côté pétillant même si il apparait tardivement, c'est celui de Marie Dulac très bien joué par Vanessa Guide. Je connaissais pas cette actrice avant cette série (elle à un trop petit rôle dans "Philibert" pour que je ne me souvienne d'elle et je n'ai pas encore pu voir "La bifle") mais j'ai trouvé qu'elle apportait vraiment une bonne dose de folie qui faisait plaisir à voir et je ne dis pas cela uniquement parce que l'actrice est vraiment très jolie à voir mais aussi parce que je l'ai trouvé convaincante dans son jeu en allant jusqu'au bout des choses. J'ai été aussi agréablement surpris par Damien Jouillerot en Tony Massart, stéréotype parfait du minot marseillais paumé qui passe son temps dans des petites magouilles. La dernière fois que je l'avais vu avec un rôle important c'était dans "Les fautes d'orthographes" et "Malabar princess" et depuis l'acteur à non seulement bien changé physiquement (son look lui va plutôt bien je trouve) mais il s'est aussi un peu bonifié en terme de présence à l'écran. Même si son personnage apparait comme risible, je l'ai en tout cas grandement apprécié. J'espère vraiment en tout cas retrouvé Tony et Marie dans la saison 2.
Rien à rajouter sinon concernant le reste du casting, Christian Brendel en Colonel De Boissieu tient bien sa ligne, Makita Samba en Zrthur Lefranc est pas toujours crédible lui non plus mais son duo avec Sarah Brannens est bien équilibré tandis que Véronique Kapoian en Nadine Leroy m'a amusé sous ses faux airs de Miss Moneypenny. Ca m'a fait plaisir aussi de retrouver Franck De La Personne en Professeur Grimberg même si on y croit pas une seule seconde et Jean-Marie Paris en Bouly m'a bien fait rire au point que j'aurais aimé qu'on le voit un peu plus. Quant aux méchants, ça doit tellement cabotiner pour rester dans l'esprit de la série que je n'ai pas trouvé qu'il y avait de grosses performances mais encore une fois, ça s’intègre bien dans les intrigues.
Aux réalisations, Julien Despaux et Didier Le Pêcheur livre un travail plutôt correct. Ça manque peut être un peu parfois de consistance, d'ampleur mais vraiment, pour ce genre de série sans prise de tête, c'est pas plus mal car cela accentue le côté divertissement simpliste que j'ai apprécié. Il n'y à pas une grosse recherche dans les plans ni même dans les différents angles abordés qui à l'image du scénario joue avec les clichés du genre mais ça reste agréable et fluide à regarder. Il n'y à pas trop d'abus d'effets visuels aussi ce que j'ai aimé même si à la fin, les effets de style pour montrer les pertes de connaissance de Vincent m'ont un peu énervés car je les trouvé nombreuses et ralentissant un peu le rythme.
Le rythme justement est plutôt bien dosé, c'est dynamique, comme je me suis laissé prendre au jeu de cette simplicité et de cette facilité je ne me suis pas trop ennuyé. Même les décors font clichés mais on les utilise bien avec une bonne photographie et une bonne lumière parce que "peu chère", c'est Marseille. Même pour le générique, on sens qu'ils ne se sont pas trop foulés en utilisant là encore des clichés habituels pour faire un truc passe partout avec une musique tout aussi classique. Dans cet optique, la bande originale des différents épisodes est d'ailleurs du même effet avec une partition légère qui utilise des bases déjà maintes fois utilisés mais bon là encore, ça marche.
Pour résumé, si vous voulez vois quelque chose de sérieux, même pour une comédie policière, vous pouvez passer votre chemin. "No limit" est un divertissement télévisuel des plus simplistes avec des intrigues bourrés de clichés et de facilités le tout joué par une distribution qui cabotine mais semble s'amuser. Ca aurait pu être un désastre mais vu que j'étais en condition et que je n'attendais rien d'autre de cette série, j'ai beaucoup apprécié. Je me suis amusé sans que la série devienne addictive chez moi et c'est le genre de truc sans prise de tête, 100% production Besson de A à Z que j'aime voir de temps en temps. Je regrette pas mon visionnage en tout cas, je pourrais même me remater la première saison et je suis quand même curieux de découvrir les saisons suivantes.
Ce que j'ai aimé :
  • Une série où on se prend pas la tête
  • Une production Besson fidèle à son cahier des charges
  • Une distribution qui cabotine et rend le spectacle plus plaisant
  • Une succession de stéréotypes et de facilités qui amuse
  • Un mélange action - humour sympathique

Ce que j'ai moins aimé :
  • J'aurais pas été contre plus de consistance dans la mise en scène
  • Cette histoire de tumeur casse gueule pour les futurs saisons
  • Les effets visuels lors des pertes de connaissance énervant sur la fin

Vincent Elbaz
No Limit


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