Un film bucolique, humain et solidaire, porté par la gouaille d’une Josiane Balasko en grande forme.
On y va pourquoi : Parce que c’est rien que du bon sentiment et que dans cet univers d’individualisme et d’égoïsme forcené, et bien le bon sentiment c’est revigorant.
Le Synopsis : Maxime est un chef d’entreprise qui fait des heures supplémentaires pour sauver sa compagnie d’ambulances au risque de sacrifier sa femme et ses enfants. Apprenant que sa mère est en garde à vue, il va la sortir de prison… et se le fait aussitôt reprocher. Olga, sa mère, est en effet une femme de caractère. Il apprend qu’elle s’est à nouveau disputée avec son père et décide de la ramener chez elle. C’est l’occasion pour Maxime de passer un week-end loin de ses responsabilités. Chez ses parents, deux sexagénaires qui, depuis quarante ans, s’aiment autant qu’ils s’engueulent. Cette parenthèse joyeuse dans une vie agitée est l’occasion pour le fils de se rappeler d’où il vient. La vie a beau être éphémère et injuste elle peut aussi être envisagée comme une suite de petits bonheurs. D’autant plus qu’ils ont un invité….
Les principaux acteurs : Josiane Balasko (Olga), Gérard Jugnot (Jacques), Clovis Cornillac (Maxime), Pierre Richard (Jean)
Mon avis : J’ai aimé. Il y a dans ce film un indéniable côté bucolique à la Jean Becker mais en plus c’est mâtiné de solidarité, de citoyenneté, de sens de l’égalité et de générosité. Alors oui c’est plein de bons sentiments mais non seulement ça ne m’a pas gênée mais en plus j’ai trouvé que c’était bien là le grand charme de ce film, ce qui fait qu’on en ressortirait presque rempli d’optimisme vis-à-vis du genre humain.
Les dialogues sont incisifs et les acteurs ont l’air de s’en régaler. Balasko est vraiment superbe et naturelle dans son rôle de militante dans des associations de sans-papiers au caractère pour le moins affirmé –rôle qui lui va comme un gant- et forme avec Jugnot –excellent lui aussi – un couple dans lequel tout le monde (vieux bien sûr mais jeunes aussi) peut reconnaître quelques attitudes. Même Cornillac dont je ne suis habituellement pas fan est touchant et ses relations avec ses parents nous interpellent sur la notion de transmission des valeurs.
Bien sûr, le trait est parfois un peu exagéré (notamment la scène avec les gendarmes), la vie semble vraiment cool pour nos héros qui vivent dans un décor remarquable, et on peut trouver que tout cela est un peu convenu et ne changera guère le sort souvent dramatique des sans-papiers.
Mais sourire, émotion, et patate à la sortie sont au rendez vous alors ne boudons pas notre plaisir.