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[Critique Cinéma] The Master

Par Gicquel
[Critique Cinéma] The Master

Freddie, un vétéran, revient en Californie après s’être battu dans le Pacifique. Alcoolique, il distille sa propre gnôle et contient difficilement la violence qu’il a en lui… Quand Freddie rencontre Lancaster Dodd – « le Maître », charismatique meneur d’un mouvement nommé la Cause, il tombe rapidement sous sa coupe...


[Critique Cinéma] The Master
"The Master" de Paul Thomas Anderson

Avec : Joaquin Phoenix, Philip Seymour Hoffman, Amy Adams

Sortie Cinéma le 09/01/2013

Distribué par Metropolitan FilmExport

Durée : 137 Minutes

Genre : Drame

Film classé : -

Le film :

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Comme l’impression de m’être fait avoir. Dans le genre on va donner du sens à cette histoire, mais pour le mériter, il va falloir être très patient. Plus de deux heures pour nous dire ce qu’est la manipulation et la manière dont on peut contrôler les âmes fragiles, à moins de se référer ouvertement à un personnage connu, et par la même, raconter sa vie, il était possible de prendre des chemins de traverse.

Ce qui revient aussi à évoquer l’histoire de l’arroseur arrosé : l’affabulation dont on nous parle dans ce film, se retourne contre son auteur Paul Thomas Anderson , tout aussi manipulateur  dans sa manière de mettre en scène. Elle est élégante, mais vide de sens, pour des acteurs qui y trouvent alors tout l’espace nécessaire pour y déployer leur talent. Joaquin Phoenix est tout simplement hallucinant dans la peau de ce vétéran de la guerre, abandonné à lui-même, fantasque et presque fou. L’incarnation même de la dérive humaine dont se repaissent les bons prêcheurs, les gourous , les sectaires , tout ce que représente , lui aussi à la perfection,  Philip Seymour Hoffman ,  « maître » omnipotent de sa famille et de ses disciples .

the master

Leurs faces à faces, toujours sublimés, débutent par une première séquence merveilleuse où l’on voit le seigneur prendre possession de son sujet à travers un interrogatoire très particulier. Entre le détecteur de mensonges et la psychanalyse, on assiste à un véritable lavage de cerveau.

Nous le resservir sous différentes formes, en théorisant le creux et le vide pour bien nous faire comprendre ce qu’est le culte de la personnalité, ma dépasse largement. J’espérais alors très vite les scènes à venir pour  redonner un peu d’allant à cet ensemble bien disparate.

Il n’en sera rien. Le réalisateur se morfond comme son héros. Quel ennui !


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