Dans la brousse de l’âmeSur les pistes du cœur,Dans la forêt des sensPlus obscure que l’autreDans sa bruyante et clandestineMultitude sauvageA travers les imagesQui prennent l’air du rienQuand il vente très hautDans le ciel du grand vide,Prends ton sac, droit le dos,Marche et rêve au pas vifDe qui n’est jamais lasD’aller où ne vont plusQue quelques chers fantômesNous leur devons la vieNous doivent-ils leur mortLa parole s’éteintAu rythme des relaisOn se passe un témoinQui détient le secretAu dernier homme de l’ouvrirQuand plus personne devant luiPour délivrer le lourd messageDont nous bégayons entre nousLes aveuglantes évidences.Les grecs en suçaient les deux bouts.
Georges Perros, Pour ainsi dire, dans: Collectif, Avec Georges Perros (coll. Encres/Recherches Exit, 1980)
Image : Maison de Georges Perros (fr.wikipedia.org)