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Emmaüs selon St Luc: où l'on parle du Byblos, d'Ursula et d'une grande piscine.

Par Tellou

06 avril 2008

Emmaüs selon St Luc: où l'on parle du Byblos, d'Ursula et d'une grande piscine.

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Que nous raconte l’Evangile de dimanche(St Luc, chapitre 24) : Emmaüs. Non, pas l’histoire de l’Abbé Pierre (beaucoup plus récent que les Evangiles…), mais l’histoire de ces pauvres types, désespérés d’avoir vu Jésus mourir et qui partent de Jérusalem.

Il faut les comprendre ces deux-là : pendant des semaines ils ont suivi Jésus sur les routes. Ils croyaient, oui ils croyaient vraiment qu’il était le Messie et qu’il allait les sauver. Oui, mais voilà : le soit-disant Messie, finit cloué sur une croix comme un vulgaire voleur. Ok, certes, 3 jours plus tard, des femmes et Simon-Pierre disent avoir vu Jésus ressuscité. Mais eux, ils ne l’ont pas vu ! Comment croire une ineptie pareil ? Vu que maintenant l’ambiance à Jérusalem c’est pas vraiment le genre Byblos à St Tropez, ils préfèrent partir.

Et là, sur le chemin, ils rencontrent un autre gars qui fait le chemin avec eux. Ils discutent des évènements et des textes de la Torah. Mais c’est quand ils l’invitent pour dîner avec eux, c’est quand ce dernier rompt le pain en disant la prière rituelle juive qu’ils le reconnaissent. C’est Jésus !

Alors, comment peut-on se balader sur les chemins avec quelqu’un qu’on a connu sans le reconnaître ? Ils étaient aveugles les types ? Jésus ressuscité était-il un fantôme ? Avait-il pris une autre consistance ? Non, Jésus n’est pas un fantôme : il mange avec les deux disciples. Seulement, c’est un peu comme lors de la Transfiguration : c’est lui et en même temps ce n’est plus lui. Pourquoi une telle différence que l’on ne reconnaît pas ? Je dirai que c’est sûrement un peu comme quand vous voyez votre collègue en bikini sur la plage sortant de l’eau telle une sirène, alors que l’année vous la cotoyez en tailleur « Super Nanny » et chignon serré. Vous avez du mal à la reconnaître. Jésus lui, a pataugé rapidement dans le petit bain de la mort, mais est surtout nagé dans le grand océan de l’amour de Dieu. Et ça, ça vous change l’apparence quand on sort de l’eau !

Comment est-ce que cela me touche aujourd’hui cette histoire des disciples d’Emmaüs ? C’est d’abord une grosse question de foi : on ne sait pas comment on va ressusciter, parce qu’à part Jésus, personne ne l’a fait depuis. Ce qu’on peut imaginer, c’est que lorsque l’on dit « je crois en la résurrection de la chair », nous croyons que nous allons ressusciter dans notre unicité (pas juste notre cœur ou notre âme ou notre corps). Notre « nous » profond va être uni à Dieu pour toujours. C’est finalement comme si nous plongions dans une piscine qui nous mouille durablement sans nous changer fondamentalement. Moi qui espérait me réincarner en « Abba », je vais peut-être être finalement sortir de la mort telle Ursula Andress dans James Bond….

Bon, trêve de plaisanterie…au-delà de ce que j’ai écrit dessus et qui est parfois dur à croire (la résurrection, pas Ursula), je crois surtout que cette histoire me dit que quel que soit son « apparence », Dieu est là. J’ai peut-être l’habitude de le voir d’une certaine manière et dans un certain lieu. J’ai peut-être aussi l’habitude de ne pas chercher et de ne pas le voir…..Mais il est là.

Posté par tellou à 21:14 - Petite catéchèse impertinente - Commentaires [0] - Rétroliens [0] - Permalien [#]

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