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« Un jour », Félix et Zelda ont échappé aux nazis. (Morriz Gleitzman)

Par Lenbouquinee @lenbouquineee

un jourUn jour, Morris Gleitzman

334 p.

Éd. Les Grandes Personnes

Coupdecoeur

« UN JOUR, je me suis évadé d’un orphelinat pour retrouver papa et maman.
UN JOUR, j’ai sauvé une petite fille qui s’appelait Zelda d’une maison en feu.
UN JOUR, je vivais dans une cave avec sept autres enfants, alors que je n’aurais pas dû.
UN JOUR, j’ai fait mon premier voyage en train, mais je ne dirais pas que c’était formidable.
Mon nom est Félix. Ceci est mon histoire.

Un roman historique poignant et drôle à la fois, où il est question de l’holocauste et de la fin de l’innocence, mais aussi d’amour et de solidarité. Ou comment, dans la Pologne de 1942, un garçon de dix ans tâche de saisir l’inimaginable…

Morris Gleitzman est né en 1953 en Angleterre, avant d’émigrer, seize ans plus tard, en Australie. Auteur de scénarios pour le cinéma et la télévision, il est aujourd’hui l’un des écrivains pour la jeunesse les plus célèbres dans ce pays. »

Mon avis:

Quand j’ai lu les première pages du roman, je me suis dit encore un gamin qui dit que des bêtises! Moi qui, normalement, adore lire des récits d’enfants j’ai trouvé ça franchement bizarre que je n’apprécie pas. Et bien, je me suis réellement trompée. Au fil des pages, je me suis laissée emporter par le récit de Félix, un garçon de 10 ans qui s’enfuit d’un orphelinat catholique pour retrouver ses parents libraires. Vous l’aurez compris, Félix est juif. En fuyant les lieux, il croit bien faire car il veut les mettre en garde contre les nazis qui sont des brûleurs de livres selon lui. C’est le début d’une véritable aventure qui ne sera pas de repos et qui s’avérera très éprouvante…

L’histoire est tellement prenante, poignante que je l’ai lue d’une traite. L’écriture de l’auteur est superbe, les descriptions et les émotions sont si bien transmises…

Ici, ce n’est pas tant la dimension historique qui est mis en avant mais l’histoire de deux enfants qui vont tout essayer pour rester libres. Durant sa fuite, Félix trouve près d’une maison en feu, une petite Zelda de 6 ans. Il la prend sous son aile et même si elle n’arrête pas de pleurer et de râler, le jeune garçon fait tout pour la consoler et ce avec ses histoires. Dès lors, un lien très fort se créer entre les deux personnages. Maintenant orphelins, ils vont former à eux deux leur propre famille. Plus rien ne pourra les séparer. Je me suis beaucoup attachée à Félix et Zelda, le courage, la force qu’ils ont mais aussi la solidarité. Le garçon est très jeune mais il est très intelligent, compréhensif et protecteur. La fillette, elle, présente une belle vivacité malgré toutes les horreurs qu’ils traversent.

Les deux enfants vont fuir, fuir pour devoir trouver une cachette et pourquoi pas de nouveaux parents, ou du moins des adultes aimant qui pourront prendre soin d’eux, les nourrir… Mais avant, cela il leur faudra affronter des nazis et pleins d’autres choses que je me garde de vous dire. Malgré une atmosphère pesante qui règne dans le roman, les réflexions farfelues de Félix ou encore les remarques de Zelda nous apportent un peu de joie!

En bref, c’est un très beau roman jeunesse que je conseille aux plus grands! Morris Gleitzman ne nous raconte pas vraiment l’histoire d’enfants juifs mais d’enfants tout court. Et que tous les enfants ne devraient pas subir ce genre de choses… Une belle histoire d’amour et de solidarité.

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