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Carnet de voyage: 9 chansons de The Walkmen à écouter

Publié le 14 janvier 2013 par Feuavolonte @Feuavolonte

Nous parcourons souvent de nombreux kilomètres que nous parsemons de chansons spécifiques au moment vécu. Certaines d'entre elles nous font d'ailleurs voyager davantage que les miles parcourus. Le quintette américain, The Walkmen, est un de ces groupes qui réussit à habiller nos moments solitaires d'une signification toute personnelle.

À la veille du concert des Walkmen à Montréal, on vous offre un carnet de voyage à l'intérieur de quelques chansons du groupe qui secoueront probablement les murs du Théâtre Corona.

Sur des airs de berceuses, The Walkmen parlent de séparations qui finissent par être satisfaisantes. Comme quoi se retrouver à la case de départ avait quelque chose d'enfantin. Devant l'infinité des possibles, on se sent parfois fragile et sans expérience. We've Been Had est autant cette relation malsaine que ce mauvais objectif de vie. Il n'est jamais trop tard pour commencer de nouveau à un nouvel endroit.

On the Water porte bien son nom. La plupart des instruments sonnent comme s'ils avaient été enregistrés sous l'eau. Seule la voix du chanteur semble surfer sur cet océan tranquille. Ce n'est que le calme avant la tempête musicale. À la fin du morceau, des sifflements semblent faire émerger toutes les mélodies de la mer.

À Séville, les calèches sont aussi nombreuses que les danseurs de flamenco. Et sur cette pièce de The Walkmen, on traverse le vieux Séville au large du fleuve de Guadalquivir au même son que les claquements des sabots et les cliquetis des castagnettes. Le chanteur du groupe a écrit cette chanson en imaginant une belle Espagnole aux yeux noirs. Perdu dans la traduction, vous l'écouterez peut-être pour revivre quelques amours d'un soir.

Il n'est jamais facile de quitter quelqu'un. Parfois même, encore plus difficile de quitter un nouvel endroit que l'on vient d'adopter. Sur la route, on a parfois l'impression de s'enfuir comme un voleur. On se demande si un jour on pourra revoir le dernier lieu visité. I Lost You réunit le côté exotique de la découverte et la nostalgie du passé. Et même si ce n'est pas perdu à jamais, cette chanson vous rappellera le regret du moment.

Il y a quelque chose de latent dans cette chanson du plus récent album du groupe. Comme si à tout moment un orchestre ou un prodigieux tintamarre était sur le point de partir en grandes trompes dans nos oreilles. Pourtant, il n'y a rien de tout cela. Que des notes de guitares se succédant à de triomphants accords de violon. Paisible, on attend et on sait qu'une vue grandiose nous attend.

L'amour est-il une ligne continue ou une série de vagues parfois insurmontables? La question se pose dans cette magnifique allégorie d' Angela Surf City. Et, quoi de mieux que les vagues les plus insurmontables pour l'écouter. À Nazaré, un petit village caché sur la côte du Portugal, les surfeurs se réunissent pour affronter les plus grandes vagues que l'Océan Atlantique a à offrir.

La chanson la plus connue du groupe, The Rat, est un grand wagon de train qui vous frappe de plein fouet et qui vous amène avec lui. Ce morceau contient une rage spontanée et incontrôlable. Difficile de dire si cette pièce vous amènera à bon port. Une chose est sûre. Son énergie vous submergera.

Avec l'album Heaven (que le groupe nous présentera demain), The Walkmen ont fait la paix eux-mêmes. Après les nombreuses tournées des dix dernières années, le quintette accepte son âge et confirme qu'il est prêt à reprendre la route pour encore quelques années. Pourtant, le groupe appuiera moins fort sur l'accélérateur. Avec des épouses et des enfants à la maison, les Américains auront de plus en plus hâte de retrouver le chemin du retour.

Le récent redoux contredira mes dires, mais Montréal est une ville de neige. Que cela soit pendant ou après une tempête, on est habitué de sortir la pelle ou de dormir malgré les sirènes des camions de déneigement. While I Shovel the Snow vient donner une lettre de noblesse à ces moments. Il n'y a rien comme un tranquille lendemain de tempête pour admirer la ville et la glorifier.


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