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Don't think twice...

Publié le 14 janvier 2013 par Euphonies @euphoniesleblog

concrete knives

Concrete Knives - Be your own king

Bon je fais ce que je veux alors je le dis. Au delà des genres, la musique se divise en deux catégories. Non, pas la bonne et la mauvaise, trop simple, élevons le débat, il ne s’agit pas ici d’expliquer pourquoi d’un point de vue psycho-socio-métaphysico-musical un album de Pink Floyd sera toujours meilleur qu’un best of de François Feldman. Tous les goûts sont dans la nature, tolérance comme crédo, bla-bla-bla, toutes ces conneries qui t’empêchent d’abattre d’une balle dans la nuque le pervers-maniaque qui s’ingénue à passer Franky Vincent un soir de premier de l’an me laissent, hum oui, disons circonspect.  Ou disons pantois.

Donc reprenons, la musique se divise en deux catégories : l’immédiate et… la pas immédiate.  Celle d’un côté qui vous parle sans délai, le coup de cœur que vous allez épuiser sans économie jusqu’à l’overdose ; et puis celle qui vous nargue, qui s’apprivoise, au bout de plusieurs heures d’écoute. Démonstration : il m’a fallu à peu près cinq minutes pour adopter Django Django. Cinq heures pour Tame Impala. Cinq ans pour… ah ben non je n’y arrive pas encore. Le risque de la première catégorie est l’usure rapide. Celui de la deuxième est de ne jamais y parvenir.

Le week-end dernier, j’ai découvert l’album des normands de Concrete Knives, Be your own king (Maxima mea culpa, sorti en 2012 il m’avait échappé…) Et voilà ce qu’il s’est passé : j’ai apprécié l’attaque franche de Bornholmer, déferlante de batterie, rythme épileptique et chœurs conquérants, j’ai aimé la nervosité de Happy Mondays, j’ai adoré le savoir-faire foutraque de Brand new Start qui renvoie Vampire Weekend à sa propre parodie, j’ai souri incrédule sur Wallpaper parce que bon au bout de quatre morceaux cela devient sérieux, j’ai abdiqué, heureux, sur Roller Boogie, véritable earworm qui n’en finit pas de trôner au beau milieu de votre hypophyse. Séduction immédiate, oui, mais catégorie à part : l’album se paye le luxe de faire la jonction entre raccourci et long terme, entre évidence et longévité. Et rien que pour ça il faut écouter Be your own king. Au pire vous serez immédiatement séduits. Au mieux vous serez lentement conquis.



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