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Un phénomène de mode ?

Publié le 16 janvier 2013 par Oliaiklod @Olia_i_Klod

Les carnavals vénitiens sont-ils simplement un phénomène de mode ?

Ce type de fêtes est en train de “pousser” comme des champignons aux quatre coins, si l’on peut dire, de notre hexagone, qui devrait en compter pourtant toujours huit.

Mais, que se cache t’il derrière ce foisonnement (parfois même, on pourrait dire pullulement) ?

Si l’on n’y prends pas garde, demain, chaque village, chaque grosse demeure bourgeoise, chaque centre commercial organisera son Carnaval Vénitien, pour des raisons qui parfois nous dépassent. Nous l’avons vu, dans certaines régions, il semble qu’il y ait des droits et que certaines terres soient réservées. L’Alsace jouit en France d’un statut spécial (Sécurité Sociale à part, justice particulière, retraites de privilégiés)… nous allons donc exclure ces contrées et considérer qu’elles ne sont pas en France (ce qui est d’ailleurs qu’à moitié faux), pour ne pas envenimer un débat et l’engluer dans une boue qui sent vraiment trop mauvais. Laissons l’Alsace aux alsaciens donc.

Restons donc chez les gaulois, leurs coq sur leur tas de fumier, et cet engouement pour le carnaval vénitien…

L’an dernier, un couple de costumés nous a affirmé participer à 57 carnavals et fêtes costumées dans l’année (en 2012, donc). C’est plus d’un par semaine. Certes ces gens sont retraités, autonomes avec leur camping car, mais tout de même… il y a une vie à coté des costumes ?

Que penser de cette multitude, de cet abondant foisonnement qui fait penser au grouillement de certains insectes dans les habitations vétustes ? La multiplication des Carnavals est-elle un bien, telle la multiplication des pains, pour assouvir un besoin vital ?

Ou bien, cette profusion si elle s’accompagne d’un nécessaire manque de qualité et de diversité ne risque t’elle pas de conduire à un dégout, une répulsion de ces personnes qui se travestissent et se cachent pitoyablement sous leurs masques ?

Quand une association organise un carnaval par mois dans sa région de montagne, avec le même quarteron de costumés, quel intérêt, sinon pour son seul président ?

Une véritable communauté

Les masques ne se contentent pas de défiler individuellement. Ils se changent ensemble, dans des salles à l’abri de tout regard extérieur. Tenter de les photographier dans cette phase de préparation relève du sacrilège et vous expose à de sévères représailles.

Par ailleurs, de grands repas les réunissent lors de chaque carnaval ou ils se retrouvent à déguster des spécialités locales en parlant taffetas et satin. Pour la plus grande majorité d’entre eux, une réelle solidarité et une amitié constante les unis. Au delà même de partager une simple passion, il existe quelque chose de plus fort…

… ne détruisons pas ce lien qui unis les costumés, pour les intérêts de quelques profiteurs.

Carnaval Vénitien en France

Le retour des gourous

Certain-e-s, pour des raisons qui leur sont propres, on choisi de profiter de ce fait… et, en fins renards, à chacun d’organiser son carnaval où il est devenu calife à la place du calife, imposant ses règles, sa manière de voir. Pour asseoir leur petit pouvoir local, ces petits barons des temps modernes ont créé peurs potentats, sous la forme d’associations où vous êtes obligés d’adhérer pour pourvoir espérer participer à ce qui aurait dû n’être qu’une fête.

Mais souvent cela ne suffit pas, certain moutons payent et cotisent, et le calife leur affirme qu’ils ne pourront pas participer à tel ou tel carnaval, mais seulement à celui-ci ou celui-là. Les pauvres costumés se retrouvent alors pigeons, voir dindons de la farce.

Heureusement, le bons sens semble avoir repris le dessus, ces dernières semaines, un cardinal aux mœurs dissolues et à la bourse cousue de fil d’or à été destitué. Quand à la petite adjudante chef des tranchées de la Grande Guerre, elle à été également priée d’aller s’occuper de ses problèmes plutôt que d’en créer aux autres. Voilà qui semble un bon début prometteur, mais il reste du chemin à faire pour que tous les carnavals retrouvent le chemin entre les barrières du Droit et du respect des Lois de la République.

Les bonnes résolutions pour 2013…

Ami-e-s costumé-e-s, arrêtez donc de vous faire mener en bateau par des personnes plus ou moins malhonnêtes qui pensent d’abord à eux plutôt qu’à vous. Mettez fin au bestiaire !

En ce début d’année où chacun pense à ses bonnes résolutions, pourquoi ne pas prendre celle de ne plus se faire prendre pour des ânes ?

On abuse de vous à Rosheim, Dives-sur-Mer, Ay-sur-Moselle, Martigues ou autres ?

N’y allez plus, il vous reste encore plus de cinquante manifestations par an où vous pourrez vous faire admirer sans être la proie de prédateurs. Surtout que, le prochain carnaval prévu en France est plutôt désormais célèbre pour les rumeurs qu’il entretiens. Les organisateurs se sentant « menacés », les costumés les plus nombreux y seront les forces de l’ordre. Si vous avez envie de faire Carnaval au milieu des CRS allez-y !

De plus, aller dans un de ces carnavals vous fermera désormais la porte de la plus grande majorité des autres manifestations vénitiennes en France. Le choix devient donc simple : faire une dizaine de Carnaval avec des gens qui abusent de bous, ou participer à tous les autres.

On vous réclame des factures de carburant, de péage d’autoroute ou de vos achats de tissus « pour équilibrer les comptes de l’association » ? Ces factures sont simplement destinées à détourner de l’argent public issus de nos impôts. Ne vous laissez pas influencer, vous seriez complices de détournement de fonds publics, et n’hésitez pas à déposer plainte si cela se produit.

Vous êtes trésorier d’une association de costumés, et son président vous présente chaque mois des factures de défraiement de frais à lui rembourser. Déposez plainte, sinon vous serez accusé de complicité.

Ces vautours n’ont rien à faire dans notre monde !

Les vraies vedettes des Carnavals vénitiens ce sont les costumés, les artistes, les créateurs, ce sont eux (VOUS).

Si un organisateur de spectacle souhaite avoir des artistes à son carnaval, et à moins que ce soit un carnaval « historique » comme Annecy ou Remiremont, ou LE carnaval de Venise, Tous les autres, sans exception doivent vous considérer comme les artistes que vous êtes.

On n’a jamais vu un artiste payer pour se produire.

Le minimum qui doit vous être offert : le gite et le couvert.

Sinon, restez chez vous avec vos costumes, et n’allez pas dépenser de l’argent, en ces temps de crise, pour que certain-e-s se remplissent les poches sur votre dos.


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