Un lecteur du blog m'a envoyé ce témoignage que je partage avec vous.
Merci à lui du fond de mon coeur d'enfant.
jlr
"Bonjour José
En écho à votre joli texte du 25 mai 2012, « Comme un regard d'enfant », je voudrais vous faire part d'une expérience vécue il y a quelques années.
Fin 1989, alors que je faisais mes classes à Fontainebleau, je suis resté quelque temps alité à l’infirmerie de la caserne avec d’autres « portés pâles ». Petite précision : à cette époque, j'avais une vision parfaitement matérialiste du monde. Ce jour-là, donc, mes compagnons d'infortune et moi-même regardions à la télévision le film « Zardoz ». Survint la scène finale, je crois, qu’accompagnait le fameux allegretto de la 7e Symphonie de Beethoven.
Redevenu subitement comme un jeune enfant, je me sentis à la fois bercé et sidéré par cette musique sublime et lancinante.
Et se produisit alors dans mon être un total retournement, une radicale conversion : je reconnus la présence du Divin. Non pas particulièrement dans ce que j'entendais ; présence en tout, et en même temps distincte de tout.
A posteriori, au fil de ma recherche spirituelle, je compris pleinement la parole unanime des Sages nous appelant à être comme des enfants, des « pauvres en esprit ». Non pas infantiles, bien évidemment, mais ouverts, disponibles à la Conscience, qui n'est voilée que par la complexité du mental et nos habitudes égotiques.
Ramakrishna utilisait la métaphore de l'oignon : une fois ôtées toutes ses couches, que reste-t-il ?
Une fois ôtées toutes les identifications, il reste ce Vide qui contient Tout.
Merci pour votre blog,
Bien amicalement,"