Django Unchained // De Quentin Tarantino. Avec Jamie Foxx, Christoph Waltz et Leonardo DiCaprio.
Un film de Tarantino c'est un peu ce que j'attends à chaque fois. Dès les prémices du projet, j'ai tout de suite envie de voir le film, avant même qu'il soit tourné. Revisitant
avec Django Unchained le western spaghetti a sa façon, le réalisateur prodige (mon préféré pour tout vous avouer) est de retour. De plans en plans, de scènes en scènes, aussi
violent soit le spectacle, on en prend plein les yeux. Du mélange des genres (la musique moderne alliée à un temps dépassé), de la réalisation surannée, durant près de 2h40, le film emporte son
spectateur dans un tourbillon sans jamais pouvoir l'arrêter. L'introduction met directement en condition le spectateur, et autant dire qu'il ne fallait pas s'attendre à un film gentillet, on est
loin du compte. Divisé en plusieurs actes, le film satisfait surtout par son sens aigu de l'histoire et la manière avec laquelle Tarantino joue avec les effets d'annonce. Cela a
toujours fait son style et cela le fera toujours. Quoi qu'il en soit, nous sommes ici devant l'un des plus beaux films de l'année (sans contestation possible).
Dans le sud des États-Unis, deux ans avant la guerre de Sécession, le Dr King Schultz, un chasseur de primes allemand, fait l’acquisition de Django, un esclave qui peut l’aider à traquer les
frères Brittle, les meurtriers qu’il recherche. Schultz promet à Django de lui rendre sa liberté lorsqu’il aura capturé les Brittle – morts ou vifs.
Alors que les deux hommes pistent les dangereux criminels, Django n’oublie pas que son seul but est de retrouver Broomhilda, sa femme, dont il fut séparé à cause du commerce des
esclaves…
Outre le scénario, coiffé d'un Golden Globe tout récent, nous avons le magnifique Christoph Waltz qui, après son apparition très remarquée dans
Inglorious Basterds trouve le moyen d'être encore plus vicieux et fascinant. Derrière un jeu tout en nuance et en folie, l'acteur s'amuse à nous voir prendre notre pied et je ne
peux qu'adorer ça. Rien à redire, l'acteur est de qualité. Mais le plus surprenant vient d'ailleurs, car Waltz (qui a lui aussi été couronné d'un Golden Globe pour ce rôle) nous
connaissions déjà l'étendue de son talent. Mais j'ai été particulièrement surpris par Samuel L. Jackson que je sais être un bon acteur, mais que je ne savais pas aussi bon
dans Django Unchained. Un rôle qui lui va comme un gant. On en redemande encore et encore. J'aime. Pendant ce temps, Jamie Foxx (Ray) incarne
notre très cher Django avec force et panache. Sans demander rien en retour l'acteur sublime son rôle et nous offre une composition de première qualité. Alors que Steven
Spielberg a choisi de parler de Lincoln pour dénoncer l'esclavage, Tarantino s'en amuse avec ses propres codes.
Il défend, à raison, les droits de chacun dans un film virtuose. Une maitrise sans canaille, étourdissante et surtout explosive jusqu'au bout. Le film laisse le spectateur en vouloir encore plus
comme si l'on n'était jamais suffisamment rassasiés. Mais ce n'est pas tout pusique le petit Tarantino s'amuse lui aussi avec ses codes et joue de ses effets de style pour rendre
son film encore plus fascinant. Tout brûle de milles feu et le réalisateur vedette rend hommage à sa façon à un genre qu'il semble chérir. Après in Inglorious Basterds ayant
divisé, je suppose que Django Unchained devrait être la réponse aux déçus. Sans compter sur la présence de Leonardo DiCaprio, dans un rôle de méchant
particulièrement ciselé et cuisiné de la meilleure façon qu'il soit, rien que pour lui. Django Unchained laisse le spectateur surpris et pour tout vous dire, je l'ai même
applaudi. C'est mérité et j'ai déjà envie de m'y replonger une nouvelle fois. Surtout que Quentin Tarantino est quelqu'un de fort dans son style d'écriture. Sans parler de la
bande originale, parfaite en tout points.
Note : 10/10. En bref, du grand cinéma, du grand Tarantino.