Les événements qui se déroulent au Mali actuellement peuvent être appréhendés de différentes façons, que seuls les experts en géopolitique et en stratégie militaire sont en mesure de comprendre.
Pourtant, le citoyen lambda que je suis peut émettre non pas un jugement, mais du moins une opinion juste en regardant la carte de la région et en revoyant les prises de positions des pays limitrophes.
Regardons d’abord la carte telle qu’elle a été mise en ligne sur le site du quotidien LE MONDE :
Il n’est besoion de nulle expertise pour constater que l’Agérie est, de part sa situation géographique et surtout du fait de la perméabilité évidente de ses frontières du sud, totalement concernée par ce qui se passe dans le Sahel.
Pourtant, les dirigeants de ce pays ont toujours refusé de reconnaitre cette situation et les risques qui peuvent en découler.
Jamoux de leur indépendance – ce qui en certaines circonstances peut être une attitude louable – les algériens ont toujours dénié à quiconque le droit de s’ingérer dans le maintien d’un ordre international dans cette partie de l’Afrique, en dépit des dangers chaque jour plus évidents consécutifs à l’installation d’une part de AQMI et d’autre part d’autres groupes islamistes dans le Sahara
Mais depuis quelques jours, l’Algérie est confrontée avec ses propores contrradictions et surtout les responsables algériens sont placés enfin face à leurs responsabilités africaines et internationales.
Ils ont autorisés les forces aériennes françaises à survoler le territoire algérien pour rejoindre le Mali : ce faisant, ils se sont impliqués, même si c’est d’une manière pasisive, dans l’opération SERVAL dont l’issue est encore très aléatoire, six jours après son lancement.
Et depuis hier, les forces armées algériennes sont confrontées sur leur proprre territoire à une opération terroriste de très grande ampleur en relation directe avec les événements du Mali.
La prise d’otages sur le site gazier de In Amenas – il s’agit de plusieurs centaines même si les médias occidentaux ne mettent l’accent que sur les 41 étrangers, comme si les algériens retenus ne comptaient pas - confirme que l’Algérie ne peut se croire exempte de tout danger et surtout de toute responsabilité.
Comment les dirigeants algériens vont-ils réagir?
Vont-ils enfin reconnaitre que leur coopération est absolument nécessaire au rétablissement de la paix dans la région?
Vont-ils au contraire céder aux revendications des preneurs d’otages et attiser ainsi l’embrasement de la région, en aiguisant l’appétit des groupes de terroristes qui écument le Sahel?
L’Algérie qui se croyait le maillon fort du Sahel s’avère face à la réalité des faits tout aussi vulnérable, sinon plus, que les autres pays de la région, moins riches, moins structurés, moins armés!
Jeu de briques
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