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[Critique DVD] Kyss Mig, une histoire suédoise

Par Gicquel

Mia et Frida se rencontrent pour la première fois lors de la fête de fiançailles de leurs parents. Mia, qui bientôt va elle aussi se marier, n’a pas revu son père depuis de nombreuses années et leurs relations sont assez tendues. Mal à l’aise dans cette famille qu’elle ne connaît pas, Mia pense tout d’abord que Frida veut séduire son futur mari…


[Critique DVD] Kyss Mig, une histoire suédoise
"Kyss Mig , une histoire suédoise" de Alexandra-Therese Keining

Avec : Ruth Vega Fernandez, Liv Mjönes

Sortie le 02 janvier 2013

Distribué par Outplay

Durée : 105 minutes

Nombre de : 1

Film classé : Tous publics

Le film :

★
★
★
½
☆

Des festivals, ou quelques salles particulières se réservent encore la programmation de ce cinéma que l’on dit à tort différent, puisqu’il vise la communauté homosexuelle. J’espère qu’un jour le grand public accédera le plus naturellement du monde à ce genre de film, qui prône l’ouverture d’esprit.
Au sein d’une cellule familiale plus ou moins reconstituée, « Kyss Mig » traite principalement de la relation entre deux femmes, dans des circonstances pour le moins particulière.
A la veille de son mariage, Mia fait la rencontre de Frida , dont la mère s’apprête à épouser son père. Une situation assez inédite, mais qui très rapidement retrouve les codes du film hétéro. Et c’est peut-être là que la réalisatrice Alexandra-Therese Keining réussit son tour de force : nous entraîner le plus naturellement du monde sur les traces de nos deux héroïnes (Ruth Vega Fernandez et Liv Mjönes,absolument parfaites) en quête d’une liberté qui ne dit pas encore son nom.

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De la drague à la séduction, des regards qui se frôlent, des peaux qui s’effleurent, tout ici dans le diaphane et les silences, sonne juste pour une histoire à l’origine véridique. La productrice l’a vécue à sa façon et en parle très librement dans les bonus..
Mais il ne suffit pas d’un vécu coco pour arriver à ce point de fusion entre les comédiennes et leur entourage, tout aussi parfait dans cette quête d’une identité sexuelle à ce jour toujours étouffée.
Entre l’érotisme des échanges amoureux et la profonde connivence des deux femmes, la réalisatrice laisse filer le train de la vie, un peu trop lâche peut-être sur le final qui n’était peut-être pas le plus approprié. Mais à cette très légère déception, succède le souvenir des belles émotions ressenties dans les paysages si concordants de la Norvège.
Et le sentiment que l’on piétine parfois impunément les pelouses du pouvoir. L’amour contre des banderoles, je prends les paris.

En bref

Le film

★
★
★
½
☆

Une mise en scène en accord avec le sujet et les paysages (l’identité sexuelle, la Norvège), des comédiennes sur un tempo identique, rien ne vient ainsi bouleverser le bel ordonnancement d’un scénario en réalité plutôt sage si l’on ne considérait pas l’homosexualité, qui plus est, féminine, encore comme un particularisme.


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