Ça fait quoi, une quinzaine de fois que j’évoque Michel Tremblay depuis les début de ce blogue? Il y a même un autre de ses romans dans ce marathon de 100 livres en 100 semaines, le #37, La grande mêlée. Comme vous savez déjà que je l’aime (tellement mais oh tellement!), je n’ai pas besoin de le répéter une nouvelle fois dans ce billet.
Au hasard la chance est un genre de suite à cette diaspora des Desrosiers en 5 volumes qui racontait l’histoire de Nana, la maman de Tremblay, de son enfance à ses noces. Toutefois dans Au hasard la chance, nulle trace de Nana. Ici on s’attarde plutôt à Ti-Lou, la Louve d’Ottawa, célèbre cousine qui a fait carrière comme prostituée de luxe dans une suite du Château Laurier. La cinquantaine, diabétique et accro aux chocolats que politiciens, sénateurs et diplomates ont l’habitude de lui apporter en plus d’une généreuse liasse de billets, elle décide de quitter la capitale en douce pour venir finir ses jours à Montréal.
La particularité de ce roman c’est qu’il nous propose 5 scénarios différents. Que serait-il arrivé si par hasard Ti-Lou avait décidé de faire une promenade au parc peu après son arrivée à Montréal? Si elle avait été rencontrer sa cousine qui travaille dans un bar miteux du centre-ville? 5 histoires, 5 destins possibles pour Ti-Lou.
Comme le roman fait un peu plus de 150 pages, on réussit à ne pas trop se lasser du concept mais c’est limite. Malgré la plume de Tremblay et l’univers typique de ses personnages, on finit par avoir hâte que se terminent ces probabilités et on veut plutôt savoir ce qui arrivera à cette Ti-Lou à qui on ne souhaite que du bien.
Pas le meilleur cru du lot, mais quand même un bon moment de lecture (que voulez-vous, je suis vendue…).