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Le Dernier Rempart : Schwarzy is back

Publié le 20 janvier 2013 par Unionstreet

Le Dernier Rempart : Schwarzy is back

Un shérif américain vivant prêt de la frontière mexicaine tente d’arrêter le chef d’un cartel de drogues avant que celui-ci ne s’échappe à Mexico.

À première vue Le Dernier Rempart pourrait être le fruit du travail d’un américain qui serait tombé dans le mauvais goût et le déjà-vu. Or le réalisateur est sud-coréen et n’est autre que Kim Jee-Woon. Et du coup cela change toute la donne, puisqu’il devient clair que tout le film n’est que second degré (enfin, on l’espère) et prétexte à une fusillade finale qui fera date sûrement cette année.

Contrairement à un Blackbird (de Stefan Ruzowitzky) à qui il ressemble beaucoup au niveau du scénario, Le Dernier Rempart est en fait une franche rigolade : scénario improbable, cordes grosses comme ça, situations sans logique aucune (l’apparition magique sur le pont à la fin, Mexique pays de cocagne?), personnages caricaturés et dialogues qui feront rire. Il est évident que le film ne brille pas par son intelligence, pourtant tout fonctionne.

N’étant pas un grand fan d’Expendables, j’avoue que j’étais assez excité de retrouver Arnold Schwarzenegger dans un film promettant de l’action mais pas trop (quoique). Du coup au lieu d’avoir toute une flopée d’acteurs de films d’action nous avons une équipe de bras cassés : un taulard, un mexicain obèse, un tarré, une femme, et notre bon vieil Arnold. Et peut être que si le film marche si bien c’est grâce à la folie de son réalisateur qui nous livre comme une version récente et américaine de son Le Bon, La Brute et le Cinglé. Réalisateur de génie parfois (A Bittersweet Life, J’ai Rencontré le Diable), il excelle dans le film jouissif un brin barré.

Et c’est ce sentiment qui domine tout le film. Arnold en vieux shérif d’une ville calme qui va dégommer du malfrat c’est orgastique. La galerie des personnages secondaires n’est pas en reste : Johnny Knoxville est un allumé collectionneur d’armes lourdes, Rodrigo Santoro (l’acteur de la pub Chanel n°5 avec Kidman, oui oui) est une brute de la pédale qui déjoue tout les pièges du FBI et Peter Stormare un méchant caricatural qui passe étrangement bien dans ce film.

Ce film est à conseiller à ceux qui aiment voir des films déjantés et drôles qui laissent de côté le premier degré. On ne s’arrête jamais (Aaah, cette scène de fusillade), ce n’est pas trop mal filmé, on se marre. Le Dernier Rempart est une sorte de western spaghetti avec des voitures, un bus scolaire, le FBI et notre Terminator préféré. Etrange mais réussi. Finalement, il fallait peut être attendre un sud-coréen pour que le cinéma américain ose faire (bien) un divertissement barré et réjouissant qui repose sur peu de choses.

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