Dans le segment des boîtiers compacts à objectifs interchangeables, Olympus occupe une place de choix avec sa gamme Pen. Le dernier arrivé, le E-PL5, sous un aspect quasiment inchangé depuis le précédent modèle, recèle de tout nouveaux composants, comme un nouveau capteur, issu de l’excellent OM-D E-M5.
Il a tout d’un grand
Après l’excellent OM-D E-M5 que nous avions testé en août dernier, au tour de ce nouveau Pen E-Pl5 de passer par la case test à la rédaction. Avant de vérifier si le capteur dont il hérite est à la hauteur des espoirs, voyons ce qu’il en est du boîtier à proprement parler.
Pour ceux qui sont familiers avec la famille Pen de Olympus, le E-Pl5 semble une évolution douce du E-Pl3. Si on retrouve la même qualité de finition globale ainsi qu’une disposition des commandes identiques, Olympus a eu la bonne idée d’y adjoindre une zone de préhension, escamotable au besoin, qui lui assure une meilleure tenue. Au niveau de l’écran, inclinable verticalement, celui-ci est lumineux, correctement contrasté, mais a cependant tendance à rendre des images plus chaudes qu’elles ne le sont vraiment, tandis que l’on pourra le consulter même en cas d’utilisation en contre-jour. Toujours orientable, l’écran devient tactile, offrant différents réglages intéressants, comme le choix de la zone de mise au point par simple touché, tandis que les réglages du mode iAuto y sont accessibles, tout comme ceux des modes Art et SCN. Ce qui n’est pas le cas des autres modes, M, P, S et A, qui doivent se contenter des touches physiques. Une habitude à prendre, un peu déstabilisante au début. Sur ce point, Olympus aurait pu harmoniser le tout, mais on s’y fait rapidement.
Un boîtier rapide qui ne craint pas les basses lumières
Avec une mise en route qui prend moins d’un seconde, le E-Pl5 est un exemple de réactivité, tandis que son autofocus est quasiment instantané, sauf en cas de basses lumières. Dommage, puisque c’était là le point fort de l’OM-D E-M5 dont il hérite du capteur. Mais sans doute que la faute incombe à la focale livrée le test, le Zuiko 14-42 (1:3,5 -5,6), moins lumineux que le 12-50 que nous avions testé avec le OM-D. Son mode rafale, avec ses 8 i/s en jpg et RAW est totalement convaincant.
Par contre, les espoirs relatifs à l’excellent capteur de 16 Mpxls se sont révélés fondés, puisque la montée en ISO est excellente, offrant des clichés parfaitement exploitables jusqu’à 3200 ISO, sans bruit ni lissage apparents. Le 14-42 du kit offre quant à lui un très bon compromis pour ce genre d’appareils, qui plus est escamotable en partie, pour économiser de la place. Excellent à toutes les focales en son centre, il faut le pousser à pleine ouverture pour y dénoter une baisse de piqué périphérique, tout au plus. Par contre, le capteur ne bénéficie pas de la même stabilisation que celui de l’OM-D, ce qui implique une vitesse d’obturation forcément plus élevée pour lui assurer la netteté optimale. Mais cela reste dans la moyenne haute pour un compact à objectif interchangeable. En parlant d’objectifs, il faut encore souligner que le parc et la qualité des optiques Olympus, supérieurs à ce que propose la concurrence, sont un plus non négligeable pour ceux qui voudraient s’équiper plus largement.
Enfin, le mode vidéo du E-PL5, disposant d’un enregistrement en 1080p à 30 is (H264 en .mov) est bien au rendez-vous, même si nous l’avons trouvé d’un rendu un peu trop contrasté à notre goût. Au niveau du son, rien d’exceptionnel à signaler. Dernier point, toujours pas corrigé depuis le précédent modèle : la prise de cliché pendant l’enregistrement vidéo coupe toujours la séquence, ce qui s’avère vraiment pas très futé de la part d’Olympus, qui aurait pu y remédier. En espérant qu’un correctif du firmware change la donne d’ici peu…
Un excellent compact à objectif interchangeable
Le Pen E-Pl5 s’avère un excellent compact à objectif interchangeable, qui plus est livré avec un objectif de kit (14-42) qui est tout à fait satisfaisant. La qualité de construction de l’appareil, l’ajout de la poignée escamotable, sa réactivité exemplaire, l’écran inclinable tactile et sa parfaite tenue en hautes sensibilités en font un modèle à considérer sérieusement pour tous ceux qui sont à la recherche d’un modèle de ce segment.
Disponible avec l’objectif 14-42 en kit incluant un flash, dès CHF 799.- (prix indicatif, selon toppreise.ch)
+ Construction, préhension, écran orientable et tactile, réactivité, sensibilité, objectif de kit très convenable
- Mode vidéo en retrait, mode tactile pourrait être mieux pensé, prise de son en mode vidéo sans éclat
Eric Rivera
Fiche Technique- Capteur Live MOS 4:3 de 16,1 mégapixels
- Sensibilités : 200 à à 25 600 ISO
- Processeur TruePic VI
- Système de stabilisation d’image par translation du capteur intégré au boîtier (compatible avec tous les objectifs)
- Vidéo Full HD 1080p (format .mov) et son stéréo
- Autofocus FAST AF 35 collimateurs avec nouveau mode AF Tracking 3D
- Ecran LCD 3″/ 460 000 points orientable à 180° et tactile
- Interface Live Guide en photo et vidéo, activable en modes P/S/M/A et utilisable en mode tactile
- 12 filtres artistiques en photo et vidéo
- Fonction Art Fade en vidéo pour lier deux séquences vidéos avec un fondu créatif
- Modes vidéo Echo Simple et Echo Multiple
- Fonction de bracketing de filtres artistiques
- Bracketing HDR
- Fonctions Live Bulb & Live Time pour le contrôle des poses longues en temps réel
- Grip interchangeable
- Mode rafale à 8 i/s
- Compatible cartes SDXC, Eye-Fi et FlashAir (une carte FlashAir 8Go livrée gratuitement)
- Application Olympus gratuite pour iOS et Android
- Livrés avec le flash externe FL-LM1 (nombre guide = 10 à 200 ISO)
Fiche technique détaillée
Exemples de clichés [Show as slideshow]
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble