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Le diable, tout le temps de Donald Ray Pollock

Publié le 21 janvier 2013 par Etsinonrien
Le diable, tout le temps de Donald Ray Pollock Résumé : Dans la lignée des oeuvres de Truman Capote, Flannery O'Connor ou Jim Thompson, un roman sombre, violent et inoubliable sur la condition humaine. De la fin de la Seconde Guerre mondiale aux années 60, les destins de plusieurs personnages se mêlent et s'entrechoquent. Willard Russell, qui a combattu dans le Pacifique, est toujours tourmenté par ce qu'il a vécu là-bas. Il est prêt à tout pour sauver sa femme Charlotte, gravement malade, même s'il doit pour cela ne rien épargner à son fils Arvin... Carl et Sandy Henderson forment un couple étrange qui écume les routes et prend de jeunes auto-stoppeurs qui connaîtront un sort funeste.... Roy, un prédicateur convaincu qu'il a le pouvoir de réveiller les morts, et son acolyte Theodore, un musicien en fauteuil roulant, vont de ville en ville, fuyant la loi et leur passé. Donald Ray Pollock s'interroge sur la part d'ombre qui est en chaque individu, sur la nature du Mal. Son écriture est d'une beauté inouïe mais sans concessions. Avec maestria, il entraîne le lecteur dans une odyssée sauvage qui marque durablement les esprits. 
Ma lecture : j'ai déjà exprimé ici ma difficulté à mettre des mots sur des oeuvres lues ou vues et, bien que j'aie une réelle volonté de m'améliorer sur ce point, je trouve particulièrement complexe de transcrire ce que j'ai ressenti à la lecture de ce roman. Rarement un livre m'a autant transcendée, obsédée. J'accorde toujours une grande importance à l'intrigue et les récits qui me captivent vraiment sont ceux dont  je ne devine pas  la fin. Je classe ceux-là dans mes coups de cœur  lecture 5 étoiles et il y en a peu.  Toutefois, dans Le diable, tout le temps, l'intrigue importe peu, au final. J'étais vraiment fascinée tout le long par les personnages, leur noirceur, leurs tourments. Étonnant comme on peut être attiré par ce qui est déviant ou extrême, par les travers de la nature humaine. Par ailleurs, j'adore, dans la littérature, les destins parallèles qui finissent par se croiser : c'est un style qui me fait littéralement jubiler et que j'avais découvert dans Manhattan Transfer de John dos Passos, il y a déjà fort longtemps... A mes yeux, Le diable tout le temps est un incontournable de la littérature contemporaine américaine, un petit bijou.

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