Dans un des beaux châteaux de la campagne française vit Sophie, une petite fille de quatre ans avec ses parents M. et Mme de Réan. Comme son père est souvent en déplacement à Paris, c'est sa mère qui prend soin d'elle. Sophie n'est pas pour autant seule. Elle a un cousin Paul avec qui elle est très complice et deux amies Camille et Madeleine à qui elle voudrait bien ressembler parfois. Mais son caractère l'amène à vivre bien des malheurs qu'elle provoque certes pas dans le but de faire du mal mais parce qu'elle a plein de défauts. Le premier d'entre eux est la gourmandise qui lui joue bien des tours. D'autres fois, c'est le mensonge qui ne la sauve pas pour autant des situations difficiles dans lesquelles elle se met. Sophie est aussi parfois coléreuse, ce qui ne l'aide guère mieux. Heureusement que sa maman veille au grain sur elle et vole à son secours parfois pour la sauver de réels dangers comme le jour où elle a plongé ses jambes dans la chaux et où elle a failli se bruler. Très attentive, Mme de Réan, n'oublie jamais de faire la morale à sa fille pour qu'elle tire une leçon de chacune de ses nombreuses bêtises. Ainsi, Sophie apprend que croire que l'on est meilleur que ce que l'on est cela s'appelle de l'orgueil qui est un bien vilain défaut, que l'on est fatalement puni de sa méchanceté aussi bien envers les êtres humains qu'envers les animaux, qu'il ne faut pas priver ces derniers de liberté en les mettant en cage, que le fait de dire toujours la vérité évite bien du chagrin…Le début du roman
"Ma bonne, ma bonne, dit un jour Sophie en accourant dans sa chambre, venez vite ouvrir une caisse que papa m’a envoyée de Paris ; je crois que c’est une poupée de cire, car il m’en a promis une.L'adaptation du roman au cinéma
LA BONNE. – Où est la caisse ?
SOPHIE. – Dans l’antichambre : venez vite, ma bonne, je vous en supplie.
La bonne posa son ouvrage et suivit Sophie à l’antichambre. Une caisse de bois blanc était posée sur une chaise ; la bonne l’ouvrit. Sophie aperçut la tête blonde et frisée d’une jolie poupée de cire ; elle poussa un cri de joie et voulut saisir la poupée, qui était encore couverte d’un papier d’emballage.
LA BONNE. – Prenez garde ! ne tirez pas encore ; vous allez tout casser. La poupée tient par des cordons.
SOPHIE. – Cassez-les, arrachez-les ; vite, ma bonne, que j’aie ma poupée.
La bonne, au lieu de tirer et d’arracher, prit ses ciseaux, coupa les cordons, enleva les papiers, et Sophie put prendre la plus jolie poupée qu’elle eût jamais vue. Les joues étaient roses avec de petites fossettes ; les yeux bleus et brillants ; le cou, la poitrine, les bras en cire, charmants et potelés. La toilette était très simple : une robe de percale festonnée, une ceinture bleue, des bas de coton et des brodequins noirs en peau vernie. Sophie l’embrassa plus de vingt fois, et, la tenant dans ses bras, elle se mit à sauter et à danser. Son cousin Paul, qui avait cinq ans, et qui était en visite chez Sophie, accourut aux cris de joie qu’elle poussait.
Paul, regarde quelle jolie poupée m’a envoyée papa ! s’écria Sophie."
Liste alphabétique des romans présentés
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