Titre : Wilderness
Auteur : Lance Wilderness
Editeur : Gallmeister
Nombre de pages : 335
Date de parution : janvier 2013
Auteur :
Lance Weller, né en 1965 à Everett, dans l'État de Washington, vit aujourd'hui à Gig Harbor avec sa femme et quatre énormes chiens. Wilderness est son premier roman.
Présentation de l'éditeur :
Abel Truman vit sur la côte déchiquetée du Pacifique Nord-Ouest, dans une vétuste cabane de bois flotté avec son chien pour
unique compagnon. Trente ans plus tôt, il a survécu à la bataille de la Wilderness, l'un des affrontements les plus sanglants de la guerre civile américaine. Depuis, Abel est hanté par son passé
douloureux, jusqu'au jour où il décide de partir pour un ultime voyage. Mais le vieux soldat ne tarde pas à être rattrapé par la violence lorsqu'un homme au visage déchiré et un Indien aux yeux
sans éclat lui dérobent son chien. Laissé pour mort par ses assaillants, Abel part sur leurs traces à travers les Olympics Mountains menacées par la neige. Sa quête l'entraînera sur la route de
ses souvenirs et vers une rédemption qu'il n'espérait plus.
Wilderness est une épopée héroïque, la course contre la mort d'un homme à travers l'histoire et le continent américain. Avec
cette fresque ambitieuse, Lance Weller s'inscrit d'emblée parmi les nouvelles voix les plus prometteuses de la littérature américaine.
Mon avis :
La Wilderness est cette sombre forêt où eut lieu une des plus sanglantes batailles de la Guerre de Sécession. Et l'auteur ne nous épargne rien des horreurs de combats. Abel Truman y a perdu ses meilleurs amis et gagné des cicatrices.
" J'ai vu des choses que je ne pourrai jamais oublier. Elles ne me lâchent pas, et si ça arrivait, j'crois que je saurais plus quoi faire. Ni qui je suis. Non. Vraiment, j'peux pas en parler, parce qu'ils ont pas inventé les mots qu'on pourrait utiliser pour raconter ça fidèlement."
Le récit est bien construit en commençant par la voix d'une vieille dame aveugle, Jane Dao-Ming. C'est elle qui raconte l'histoire de ses pères Abel puis Glenn et Ellen. S'entrecroisent les récits de guerre en 1864, puis ceux de la vie désormais solitaire d'Abel, trente ans plus tard. Il erre avec son seul ami fidèle, le vieux chien Buster.
En proie à ses souvenirs cauchemardesques, il tente de survivre pour son chien aussi, qu'il doit défendre contre l'affreux bandit Willis accompagné d'un indien de la tribu des Haïdas.
Trente ans après cette guerre, les actes de racisme sont encore présents et Ellen, une blanche mariée à Glenn, homme noir ou le jeune indien Silas en savent quelque chose.
Abel s'est retrouvé dans cette guerre par hasard, mais pour fuir aussi sa culpabilité. Il n'avait pas vraiment choisi son
camp.
" Mes parents sont enterrés dans l'Etat de New York, dit Abel. La Caroline du Nord est juste l'endroit où je me trouvais par hasard quand tout ce gâchis a commencé."
Je suis entrée dans ce livre tout doucement car le style très descriptif est au départ assez lourd et lent. Puis, en découvrant les personnages, en comprenant le lourd passé et la gentillesse d'Abel, notamment pour son chien et pour les plus faibles, je me suis accordée avec ce récit qui contient à la fois de la force et de la tendresse.
C'est parfois dur à lire à cause de la barbarie de la guerre et de l'injustice mais en contrepartie il y a tant d'humanité chez certains personnages ( Abel, Hypathia, le shérif, Glenn, Ellen) que l'on bascule vite dans l'émotion.
Le roman a toute sa place dans cette collection Nature Writing, car la nature y est très présente avec sa force, sa sauvagerie et sa beauté.
Pour un premier roman, Lance Weller réussit parfaitement grâce à la force et la construction du récit, et surtout l'humanité et la profondeur du personnage principal.
Encore un auteur à suivre...
Je remercie qui m'a permis de découvrir ce roman dans le cadre des