Ces derniers jours, le président français a été sur la brèche et on l’a beaucoup vu à la télévision et surtout beaucoup entendu.
En répondant à la question d’un journaliste sur le sort que les troupes françaises comptent réserver aux “terroristes” qu’elles auront l’occasion de capturer au Mali, François Hollande a répondu avec un cynisme effrayant : “les détruire”!
Oui, le président Hollande a déclaré qu’il était dans les plans de l’armée française de “DÉTRUIRE” les terroristes! Il n’a été question ni de les capturer, ni de les neutraliser, mais de les détruire!
Et ce mot n’a choqué des bonnes consciences politiques ou médiatique dans l’hexagone. Après tout, il ne s’agissait que de “terroristes”!
Par contre, les mêmes bonnes consciences politiques et médiatiques françaises ont été scandalisés par la déclaration du même président français Hollande qui a trouvé “la plus adaptée” l’attitude des autorités algériennes dans le règlement de la prise d’otages sur le site gazier d’In Amenas.
Oui, le mot “adaptée” n’a pas pas été accepté!
Ceux-là qui trouvent normal que les “terroristes maliens” soient détruits expriment les plus grandes réserves sur la fermeté des autorités algériennes face à d’autres terroristes.
Il faut dire qu’auparavant, David Cameron, le premier ministre britannique s’est montré lui aussi très critique envers les algériens et la manière dont ils ont géré la situation. On oublie que le gouvernement de la Grande-Bretagne n’a jamais négocié avec des preneurs d’otages anglais.
Le chef du gouvernement anglais, pragmatique comme toujours, a vite fait de refréner ses critiques à l’encontre des algériens dès la fin des opérations! Il ne faut pas fâcher Alger qui reste un grand pourvoyeur de gaz et de pétrole, malgré sa raideur et fermeté.
Face à la réalité des événements, entre “détruire” et “adaptée”, le choix des mots est bien difficile! Mais les bonnes consciences feront toujours le choix qui les arrangent le plus.