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"L'harmonisation des pratiques est nécessaire à la compétitivité"

Publié le 22 janvier 2013 par Pnordey @latelier
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La collaboration au sein d'une entreprise par l'intermédiaire d'outils technologiques peut être un facteur de compétitivité non négligeable.

Interview de Louis-Pierre Guillaume, Knowledge Management Officer chez Schneider Electric, à l'occasion du "Entreprise 2.0 Summit Pre-event" qui a eu lieu le 18 janvier 2013.

L'Atelier : Quels leviers ont été mis en place par Schneider Electric pour optimiser la collaboration au sein de l'entreprise et en réponse à quelles problématiques ?

Louis-Pierre Guillaume : Cela fait deux ans que Schneider tente d'intégrer des outils collaboratifs à l'intention de ses salariés. Pour ce faire, nous avons dans un premier temps mis en place des groupes de discussions virtuels, par l'intermédiaire de "chats" internes. Le but : faciliter la communication, aller au delà du simple échanges, autour des objets. On peut imaginer ainsi que le processus d'acceptation d'une proposition commerciale s'en verra facilitée car cela évitera de passer par des échanges de mails interminables et permettra à quiconque d'externe, qui pourrait être sollicité pour un avis, de reprendre le fil de la conversation au début. Il en va ainsi de même pour une évaluation annuelle, des questions sur des notes de frais ou même sur des vacances. Nous savons toutefois que le partage d'informations n'est pas quelque chose de naturel. C'est pour cette raison que nous avons instauré également des "communautés de pratiques" où des experts d'un même domaine s'entraident, partagent des connaissances et coach leurs collègues du monde entier.

Constatez-vous déjà des résultats au sein de l'entreprise ?

Ces outils n'ont été mis en place que depuis juillet dernier, il n'est donc pas facile pour le moment de quantifier ces résultats. Toutefois, nous savons déjà qu'entre 10 000 et 12 000 collaborateurs utilisent ces outils. Les deux tiers d'entre eux se connectent au moins une fois par semaine. De plus, nous enregistrons en moyenne pas moins de cinq interactions par semaine entre les membres d'un même groupe. Mais pour évaluer tout cela de manière qualitative, nous nous appuyons sur ce que j'appelle des "success stories" : le nombre de fois où une problématique est résolue et donne lieu à des résultats. Pour l'instant, nous en avons eu 14, et nous les publions sur notre intranet pour les diffuser et attirer les collaborateurs, les sponsors. Car notre but dans les années à venir est évidemment de déployer ces technologies à l'ensemble des silos de l'entreprise. Donc pour l'année 2013, nous aurons pour mission de rendre celles-ci encore plus virales.

Pourquoi estimez-vous que de tels outils jouent sur la productivité et la compétitivité ?

Il est clair que de tels dispositifs mènent à un gain de productivité. Et cela, au point de vue humain, car il y a une invitation au partage. Les salariés ont plus de contacts, sont plus reconnus dans leur travail mais également lorsqu'ils se placent en tant qu'animateurs. Ils possèdent également un sentiment d'appartenance en devenant un membre à part entière d'une communauté. Mais ce gain est également évident d'un point de vue "business" puisque le travail est effectué plus rapidement, les erreurs ne sont plus commises plusieurs fois et, surtout, on constate une harmonisation des fonctionnements, des connaissances et des pratiques. Et c'est cette harmonisation qui est au centre de la compétitivité. La question n'est pas tant d'être meilleurs que ses concurrents, il faut au moins être au même niveau, et le travail collaboratif est la solution.


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