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[MOFO13][J-3] La programmation du samedi 26 janvier

Publié le 22 janvier 2013 par Greencatsbabies @greencatsbabies

MOFO_Affiche 2

La deuxième soirée du Mo’ Fo’ 2013 clame haut et fort ses intentions : « Krautrock garage et autres musiques bigarrées ». Rapide revue des effectifs mobilisés…

Les finement nommés POSTCOÏTUM tissent des morceaux intrigants et profonds, construits autour de machines qui distillent avec une science certaine glichteries goûteuses et caresses synthétiques. Cet écrin fou fou accueille une batterie véloce et chercheuse qui défriche des voies nouvelles entre jazz, drum’n'bass et house. A la fois drôle et extrêmement poétique, casse-gueule mais les pieds sur terre, le duo marseillais développe un univers captivant, qui semble dire merde au monde (mais le sourire aux lèvres), tout en rendant un hommage appuyé à toutes ses diversités.

THE FEELING OF LOVE présentera en exclusivité pour le Mo’ Fo’ une formule à quatre. Les post-punkeux de Born Bad devraient donc envoyer copieusement le boulet, Silvertone à la main et sono à donf.

FAIRHORNS c’est Matt Williams (ou Loveridge, ça dépend des jours…), un des membres derrière les claviers et les guitares de BEAK>. La fièvre trip-kraut de Bristol souffle entre chacune de ses notes. L’Anglais construit des atmosphères vintage-electro-prog, paysages dynamiques et geeks qui orchestrent saletés noisy et hypnose avec une savoir-faire envoûtant.

Le REVERAND BEAT-MAN, c’est un peu le père caché de Bob Log III. Le saint homme viendra dicter la messe garage-blues qu’il peaufine depuis une trentaine d’années au moyen des grattes simples et croutillantes et d’une voix rocailleuse de pote d’un soir au comptoir. On veillera, justement, à se munir d’un whisky au bar pour profiter pleinement du personnage.

Les Suédois d’HOLOGRAMS ont un secret très mal gardé : ils ont le sens aigu de l’organisation du sale. Avec des inflexions par moment smithiennes dans la voix, c’est avec appalication et savoir faire qu’est orchestré le joyeux bordel du quartet, quelque part entre punk (dans les guitares) et quelque-chose wave (dans les basses et les synthés), mais teinté d’un je ne sais quoi de curieusement pop.

CAMERA, c’est une brochette de Berlinois spécialisés dans le happening krautrock en milieu suburbain. En l’occurrence dans le métro teuton U-Bahn. Franchement instrumental et sévèrement hypnotique, CAMERA a tardé quelques temps avant d’entrer en studio, sur la demande express du label Bureau B… Logique quand on a, quelque part, remis le Krautrock en liberté Street. CAMERA sera vraisemblablement le coeur Krautrock de la soirée. Miam, miam, miam.

Melting-pot joyeux, foutraque et vivant, JAMES PANTS est à lui tout seul un mix de boogie, de punk, de hip-hop, de punk, de krautrock, de new-wave, de pop, de classique… Par moment délicieusement kitsch, mais aussi sévèrement drôle ou dansant, l’Américain exilé à Cologne mélange tout avec n’importe quoi. Mais avec l’art et la manière. Résultat : ça sonne !

Le gros morceau de la soirée va plus lorgner du côté du hard rock version « je porte ma Les Paul en cache-couille et je te sors des soli de type j’astique tellement que c’est plus propre qu’un scalpel avant l’intervention« . Rock conquérant stadium-compatible avec une pointe de blues que n’auraient renié ni AC-DC ni Paul Personne (pardon), THE DATSUNS est dans un équilibre constant mais jouissif, perché pile sur la frontière entre plouquerie basse du front et défouloir ultime. On a hâte de voir ça sur scène…

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