Bubbles cover : C'est le jour des enfants, avec ma
petite dernière, quelquefois, nous cherchons les papillons sur les
pochettes de Barclay James Harvest. Allez, ma princesse, en l'honneur
de « l'art du disque » et d'une après-midi à buller,
on change de thème et on part à la recherche de bulles. (Une pochette de disques avec des bulles dessus.)
Mercredi, c'est bien connu, il n'y a pas école - enfin, sans doute, plus
pour très longtemps. Et l'école buissonnière, Pavement, ils
connaissaient bien. C'étaient comme qui dirait les dilettantes de la
classe. Ceux qui arrivaient à avoir des bonnes notes tout en séchant les
cours. Vous savez, ceux qui énervent un peu, mais à qui on ne peut
foncièrement pas en vouloir, parce qu'ils sont naturellement cool. Avec
"Wowee Zowee", les critiques se font d'abord plus sévères. On leur
reproche enfin de buller un peu trop. C'est bien gentil, ce
"jemenfoutisme" revendiqué, ce bricolage tout azimut, mais, au final, ça
finit par bien faire. Il faudrait quand même penser à se sortir les
doigts, bosser un minimum et pondre quelque chose de plus évidemment
soigné. La pochette est significative de l'état d'esprit du groupe. De
drôles d'animaux (des singes savants?) qui semblent de ne pas vouloir en foutre une ramée. Les
années ont passées et le disque est depuis considéré par beaucoup comme
leur plus réussi, le plus ouvert aux quatre vents, celui qui résume
donc le mieux l'esthétique Pavement. Cette absence de style apparent qui au
bout du compte en est devenu un. Cette liberté de ton, ce refus de tout formatage, n'est-ce pas, après tout, un modèle pour les futures
générations ?
Album en écoute intégrale sur Deezer.